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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


La Chanson u Roi Albert

Publié le 28 Juillet 2018, 19:26pm

LA CHANSON DU ROI ALBERT

La Guerre de 14-18 fut sans doute le premier à être médiatisé par les chansons. Nous en avons déjà vu plusieurs sur ce site.

 

Surtout du côté français, elle inspira un grand nombre de titres parfois restés populaires jusqu'à présent ( par exemple, La Madelon...)

 

Ces chansons parlent de la vie au front, dans las tranchées mais aussi des événements. En fait, elles sont représentatives de l’état d’esprit des soldats et du peuple durant ces années.

 

Elles sont de divers types: revanchardes, de propagande, patriotiques, de soutien au moral des combattants.

 

C'est surtout du côté français que ce phénomène se marque. Il y a toutefois des chansons du côté belge, mais beaucoup moins. C'est assez normal, les troupes belges étaient coupées du pays qui était entièrement occupé : pas question de se promener en rue en chantant une chanson du front !

 

En voici une. Voici le texte de «La Chanson du roi Albert», aussi intitulée « La Garde de l'Yser ». on ne connaît pas très bien son origine. Sur le front, le Roi des Belges fait mine de menacer une sentinelle pour tester sa détermination. Le soldat belge – Julot, de son prénom – reste inébranlable. Il est donc décoré par le roi en personne, qui le tutoie à cette occasion.

 

C'était un soir sur les bords de l'Yser,

Un soldat belg' qui montait de faction.

Vinr'nt à passer trois braves militaires

Parmi lesquels s'trouvait le roi Albert.

«Qui vive là», cria la sentinelle,

«Qui vive là, vous ne passerez pas.

Si vous passez, craignez ma baïonnette.

Retirez-vous, vous ne passerez pas. (bis)

Halte-là.»

 

Le roi Albert, mit la main à sa poche,

«Tiens, lui dit-il, et laisse-nous passer.»

«Non, répondit la brave sentinelle

L'argent n'est rien pour un vrai soldat belg'.

Dans mon pays, je cultivais la terre.

Dans mon pays, je gardais les moutons;

Mais maintenant que je suis militaire,

Retirez-vous, vous ne passerez pas. (bis)

Halte-là.»

 

Le roi Albert dit à son capitaine:

«Si c'est un Belge, il faut le fusiller.

Fusillons-le, par ces jours de terreur.

Pour un vrai Belge, il nous est inconnu.»

«Oui, je suis Belge, cria la sentinelle,

Oui, je suis Belge, vous ne passerez pas.

Si vous passez, craignez ma baïonnette.

Retirez-vous, vous ne passerez pas. (bis)

Halte-là.»

 

Le lendemain au grand conseil de guerre,

Le roi Albert lui demanda son nom.

«Tiens, lui dit-il, voilà l'argent d'la guerre,

La croix d'honneur et la décoration.»

«Que va-t-elle dire ma bonne et tendre mère,

En me voyant couronné de lauriers?

La croix d'honneur brille à ma boutonnière

Pour avoir dit: «Vous ne passerez pas.» (bis)

Halte-là.»

Les soldats Belges avaient un grand respect pour leur chef, il était présent et accordait une grande valeur à la vie de ses soldats.

Pourtant cette chanson n'est pas très connue en Belgique. Pourquoi ? Pourtant il en existe des parodies , paillardes, chantées par les étudiants en guindaille.

Il existe diverses anecdotes racontées sur le Roi Albert dans lesquelles on semble forcer la proximité du Roi Albert. Ainsi cet extrait du livre « Albert Ier. Le Roi-soldat. », Librairie Hachette, L’Encyclopédie par l’image, 1934:

« Il aimait à se mêler aux soldats et souvent se promenait dans les cantonnements, sans que rien ne le distinguât des autre officiers. Un jour, un poste de Croix-Rouge fut pris sous le bombardement et le feu se déclara. Tandis que les hommes présents s’empressaient à sauver les blessés, une infirmière avisa un spectateur immobile :
" Eh bien ! Qu’attendez-vous pour nous aider ?... Vous avez peur de vous salir les mains ? " 
lui cria-t-elle en passant.
Sans répondre, souriant, il prit un brancard ; quand le danger fut passé, un sous-officier, reconnaissant le Roi, lui demanda 
:
" Sire, vous n’êtes pas trop mouillé ? 
― Bah ! 
répondit-il en tendant ses mains vers l’infirmière confuse, il ne faut pas avoir peur de se salir un peu ! " [...] ».

 

Cette autre histoire du Roi Albert interpellé par un garde-champêtre pour excès de vitesse sur sa moto. Le Roi se laisse enguirlander par le policier qui se fige au garde-à-vous quand le Roi lui tend sa carte d'identité. Il se confond en excuse et est félicité par le Roi...Anecdotes plus que sûrement forcée. On est bien incapable de citer la localité où cela se serait passé.
 

Quelle est la véritable origine de cette chanson ? Il s’agit là, en réalité, de la reprise, quasiment identique, d’une chanson plus ancienne célébrant… Napoléon Bonaparte. Sur Napoléon couraient aussi des légendes du même acabit.

 

«La Sentinelle du pont Henri IV» 
Un jeune soldat sur le pont Henri IV 
Pendant la nuit faisait la faction; 
Vinr'nt à passer trois jeunes militaires 
Entre lesquels le grand Napoléon 
«Qui vive là ? cria la sentinelle, 
Qui vive là ? vous ne passerez pas! 
Retirez-vous ! Craignez ma baïonnette ! 
Retirez-vous, vous ne passerez pas, halte là ! 
Halte là ! Vous ne passerez pas ! Halte là !» 

Napoléon, en fouillant dans sa poche, 
«Tiens, lui dit-il, et laisse-nous passer !» 
«Non, non, répondit la brave militaire 
L'argent n'est rien pour un soldat français ! 
Dans mon pays, je labourais la terre, 
Dans mon pays, je gardais les dindons 
Mais maintenant que je suis militaire, 
Retirez-vous, Retirez-vous, vous ne passerez pas. (bis) 
Halte là !» 

Napoléon dit à ses camarades 
«Fusillons-le, c'est un mauvais sujet. 
Dépouillons-le pendant ce temps d'orage, 
Fusillons-le, c'est un soldat français ! 
«Je suis Français, répond le militaire, 
Je suis Français, vous ne passerez pas ! 
Retirez-vous ! Craignez ma baïonnette. 
Retirez-vous ! Retirez-vous, vous ne passerez pas. (bis) 
Halte là !» 

Le lendemain, passant au corps de garde, 
Napoléon lui demanda son nom : 
«Voilà l'argent, voilà l'argent pour gage, 
La croix d'honneur pour ta décoration ! 
«Que dira-t-elle, ma bonne et tendre mère 
En me voyant couronné de lauriers ! 
La croix d'honneur ornant ma boutonnière. 

 

 

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