Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


30 juillet 2023: Journée mondiale contre la traite des êtres humains.

Publié le 29 Juillet 2023, 19:27pm

30 juillet :

Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains.


 

Le 30 juillet, c'est la Journée mondiale contre la traite des êtres humains.

Cette année, le thème de la journée mondiale est

"Chaque victime de la traite des êtres humains compte, ne laisser personne de côté".


 

Cette journée est destinée à sensibiliser le monde, spécialement nos pays, au calvaire des victimes de la traite des êtres humains, à promouvoir et protéger leurs droits. La traite des personnes est un crime et une grave violation des droits humains d'une ampleur considérable, qui sévit dans les situations de vulnérabilité.

Les crises mondiales, les conflits et l'urgence climatique augmentent les risques de traite d'êtres humains.

Les déplacements et les inégalités socio-économiques affectent des millions de personnes dans le monde, les rendant vulnérables à l'exploitation par les trafiquants.


 

96 % des victimes de la traite des personnes étaient des filles et des femmes.

81 % des auteurs présumés dans les affaires liées à la traite des personnes étaient des hommes.

24 % des victimes de la traite de personnes déclarées par la police avaient 17 ans et moins, 45 % entre 18 et 24 ans et 21 % entre 25 et 34 ans.


 

Les personnes qui n'ont pas de statut légal, qui vivent dans la pauvreté, qui ont un accès limité à l'éducation, aux soins de santé ou à un travail décent, qui sont confrontées à la discrimination, à la violence ou aux abus, ou qui viennent de communautés marginalisées, sont souvent les premières cibles des trafiquants.

Dans ce contexte, le fait de laisser des personnes « sur le bord de la route » signifie :

  • échouer à éliminer l'exploitation des victimes de la traite,

  • échouer à venir en aide aux victimes après leur libération, et

  • laisser des groupes identifiables vulnérables aux trafiquants.

Les trafiquants d'êtres humains sont devenus habiles à utiliser les plateformes Internet, y compris les plateformes de médias sociaux, les sites de marché en ligne et les pages Web autonomes pour recruter des victimes et attirer des clients.


 

L'ONU nous invite à nous interroger sur la question de l'esclavage moderne et il est vrai que cette question concerne au moins 2,5 millions de personnes réparties sur la planète.

Il s'agit aussi bien d'hommes, de femmes que d'enfants qui tombent aux mains de trafiquants dans leur pays et à l’étranger. L’esclavage dit "moderne" n'a rien à envier à ce que l'humanité a pu connaître par le passé et il est non seulement honteux dans son principe que par les maltraitances qu'il engendre.

L'escalavage, quelle que soit sa forme, n’a pas sa place dans ce monde !

Aux yeux des réseaux de criminalité organisée, les victimes sont des marchandises, que l’on exploite et que l’on vend à des fins lucratives. Ces réseaux tirent d’immenses profits de la traite d’êtres humains alors qu’ils font subir à leurs victimes des violences physiques et psychologiques.

Les trafiquants tirent parti des pertes humaines, matérielles, sociales et économiques et des vulnérabilités conséquentes causées par les situations d'urgence. Les crises humanitaires non seulement intensifient les tendances existantes de la traite des personnes, mais elles peuvent également conduire à de nouvelles formes de traite. 

La traite peut revêtir plusieurs formes. L’une de ses constantes cependant est l’exploitation des vulnérabilités. Citons par exemple l’exploitation de la main-d’œuvre dans des secteurs tels que le bâtiment, la pêche et l’agriculture ; la criminalité forcée, l’exploitation sexuelle et le prélèvement d’organe.

Les trafiquants emploient une variété de tactiques de contrôle, les plus courantes étant la violence et les menaces physiques et émotionnelles, l'isolement des amis et de la famille et l'exploitation économique.

Les 5 étapes de la traite des êtres humains sont 

  • le leurre, la préparation et le jeu,

  • la coercition et la manipulation, l'exploitation,

  • et enfin le recrutement.

De nombreuses victimes de la traite des êtres humains ont été confrontées à l'ignorance ou à l'incompréhension lorsqu'elles ont tenté d'obtenir de l'aide. Elles ont vécu des expériences traumatisantes après avoir été secourues lors des entretiens d'identification et des procédures judiciaires.


 

Certaines ont été revictimisées et punies pour des crimes qu'elles ont été forcées de commettre par leurs trafiquants. D'autres ont été stigmatisées ou ont reçu un soutien insuffisant.

Les efforts internationaux pour lutter contre la traite remontent au XIXe siècle. Toutefois, ce n'est qu'au cours des deux dernières décennies qu'un cadre juridique complet a été mis en place à ce sujet. L'adoption en 2000 du Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants a constitué un véritable tournant en la matière.


A l'occasion de la journée « 2023 », l'Hôtel de Ville de Bruxelles sera illuminé la soirée du dimanche 30 juillet 2023. Un stand de sensibilisation tenu par l'association PAG-ASA qui propose de l'aide aux victimes de traite des êtres humains sera présent sur le Carrefour de l'Europe, face à la Gare centrale.

Le 30 juillet 2023, de 9h à 18h, le Manneken-Pis portera son costume (cœur bleu) offert par l'Office des Nations Unies contre les drogues et le crime.

Le 30 juillet 2023, de 9h à 18h, Manneken-Pis portera le costume (cœur bleu) offert par l'Office des Nations Unies contre les drogues et le crime.

Le « coeur bleu » est reconnu comme le symbole international de la lutte contre la traite des êtres humains. La Belgique, comme 32 autres pays, est un signataire officiel de la campagne Coeur Bleu depuis 2019.

A Schaerbeek, durant la semaine du 24 au 30 juillet, les agents communaux ont porté le pin’s « Blue Heart » et des brochures d’information seront disponibles dans les bureaux de la commune.

 

Charleroi souhaite s’associer pleinement à cette campagne et, pour montrer son soutien, l’hôtel de ville arborera des drapeaux avec un coeur bleu.

 

Concrètement, en Belgique, la traite c’est quoi ? Nous ne sommes pas vierges !

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le sujet ne concerne pas que de sombres trafics dans des pays sous-développés. En Belgique aussi, la question se pose.

  • En Belgique, des hommes étrangers sont mis au travail sur des chantiers sans le matériel de protection adéquat, habitant dans des caravanes ou des habitations souvent en mauvais état ou sans eau courante. Lorsqu’ils sont victimes d’un accident de travail, ils ne sont pas assurés et ne reçoivent pas les soins médicaux nécessaires.

  • Des hommes et des femmes peuvent être victimes d’exploitation économique. Nous l’observons notamment dans le secteur de l’horeca. Ils travaillent plus de 12 heures par jour comme plongeurs, cuisiniers, personnel d’entretien ou autres et doivent souvent séjourner dans la cave de leur lieu de travail. Ils sont victimes de violence psychique et physique et ont pour instruction de rester invisibles aux yeux de la clientèle de l’établissement horeca. Ils ne peuvent dès lors pas quitter l’endroit où ils dorment pendant la journée, durant les heures d’ouverture de l’établissement horeca.

  • Des mineurs étrangers non accompagnés sont forcés de commettre des infractions et sont utilisés pour commettre des cambriolages ou vendre des stupéfiants.

  • Des proxénètes contraignent des adolescentes belges et femmes étrangères à se prostituer.

Selon l'indice global de l'esclavage, cité par le gouvernement, le nombre de victimes d'exploitation ou d'esclavage moderne s'établirait à 23.000 chez nous. La situation se serait même récemment aggravée, avec des cas de figure très divers.

Chaque mois, en Belgique, 160 signalements de traites d’êtres humains sont déposés.

À Liège, avec son bâti dense comportant de nombreux immeubles, pour certains vétustes et divisés en petits logements, la problématique se manifeste notamment sous la forme de marchands de sommeil. Afin de lutter contre le phénomène, un plan d'action a été lancé en octobre 2022, en phase test, au départ du commissariat d'Outremeuse. À ce jour, 34 immeubles ont été contrôlés et près de 250 procès-verbaux rédigés. Sur ces 34 immeubles, neuf ont été mis en vente par le propriétaire et cinq ont été saisis. 


 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents