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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Un mouvement de résistance belge méconnu: Les Affranchis.

Publié le 28 Novembre 2022, 18:28pm

Un mouvement de Résistance méconnu :

« Les Affranchis ».

Les Affranchis étaient un mouvement de la résistance intérieure belge constitué en "corps francs".

 

Ce mouvement fut fondé au début de l'année 1941 par Camille TROMME, originaire d'Anderlecht.

Dès sa fondation, début 1941, ce mouvement essaima au départ de la région bruxelloise vers les provinces d’Anvers ( Malines ), du Hainaut ( Charleroi, Gosselies ) et de Flandre occidentale ( Aartrijke, Ploegsteert ). Il finit aussi par avoir des contacts dans le nord de la France ( Armentières…).


 

Mais sa base et son bassin de recrutement resta le Brabant.


 

Les effectifs du groupe comptaient, en 1942, environ cinq cents membres. Il serait allé jusqu’à 845 membres selon les sources.


 

Ce groupe de résistance aurait eu des succursales à Bruxelles, Anderlecht, Schaerbeek, Enghien, Sint Jans Molenbeek, Nederbrakel, Kapelle op den Bos, Lillois - Witterzee, Overijse, Vossem, Mechelen, Aartrijke, Ploegsteert, Charleroi, Gosselies, Soignies et aussi en France, Bizet, Armentières et Warneton.


 

L’opposition des « Affranchis » à l’occupant se cantonna longtemps à la résistance civile : distribution de tracts, de journaux clandestins, soutien aux réfractaires au travail obligatoire…


 

Il s'orienta ensuite vers le secours aux clandestins et réfractaires au travail obligatoire en fournissant faux-papiers, caches, et tickets de rationnement.

 

 Enfin, le groupe prit part à des activités de sabotage. Donc il passa, progressivement, de la Résistance civile à la Résistance armée.

 

Ce qui explique qu’il fit partie des 16 mouvements de résistance armée ayant fait l'objet d'une reconnaissance officielle après-guerre. On lui attribue alors ± 7500 membres ! Le groupe sera reconnu par l'arrêté ministériel du 28 février 1949.

 

« Les Affranchis » entretinrent plusieurs tentatives d'intégration dans de plus vastes réseaux de résistance. Ces tentatives se soldèrent toujours par un échec, ce qui explique que l'on ait relativement peu écrit sur le groupe.

 

La fusion du groupe avec la Légion Belge ne pourra pas se faire, pas plus que celles envisagée en 1943 et 1944 avec l'Armée Secrète.

 

Le mouvement n’a jamais pu être incorporé non plus dans le Front de l'Indépendance. Son fondateur n’a jamais obtenu les conditions susceptibles de satisfaire ses desiderata.

 

 Cependant, le 12 mai 1944, Camille TROMME, pressentant son arrestation imminente, prit le maquis. À cette époque, les Affranchis furent rattachés, sur le plan financier du moins, au Mouvement national belge.

 

Ils participèrent de façon musclée à la libération à Bruxelles ainsi qu’à Charleroi et à Gosselies. A Bruxelles, ils servirent comme « brigade de choc » du MNB.


 

 Les Affranchis payèrent un lourd tribut en matière d'arrestations, de déportations et d'exécution : 158 prisonniers politiques dont 18 ne revinrent jamais des camps. Six furent fusillés et neuf tombèrent lors des actions menées à la libération. Ce chiffre laisse croire le nombre effectif était bien supérieur aux 850 que certaines sources lui donnent.

 

Le logo du groupe était une tête de mort avec un sourire moqueur, imprimé sur le dessus du livret.

 

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