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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


REGION DE HUY: MONUMENTS AUX MORTS VIERSET, MODAVE et MARCHIN.

Publié le 28 Octobre 2025, 12:46pm

CONDROZ HUTOIS :

Trois Monuments aux Morts pour un même sculpteur. 

 

1. Préambule.

 

Trois localités, MARCHIN, VIERSET-BARSE et MODAVE, dans la partie industrielle du HOYOUX, possèdent un Monument aux Morts caractéristique. De facture différente bien que sortis des mains du même tailleur de pierres.

 

Mais pas n’importe quel tailleur de pierres ! Il s’agit du député du P.O.B, Georges HUBIN. Ce dernier, né en 1863, sculpteur, syndicaliste, était devenu député de l’arrondissement de HUY, le 22 mai 1898. Élu sur une liste de cartel regroupant les libéraux et les socialistes.

 

Il commença à l’âge de 11 ans sa carrière de tailleur de pierre aux fours à chaux de MOHA. Il resta y jusqu’à l’âge de 16 ans avant de parcourir le CONDROZ.  La région lui doit quelques brillantes réalisations telles que les sculptures du château de l’industriel VIERSET à HUY.

 

C’est donc, bien après, dans les années 1920, qu’il reprit ses ciseaux de sculpteur pour réaliser ces trois Monuments aux Morts.

 

2. Août 1914 : un tournant dans la vie de Georges HUBIN.

 

Georges HUBIN avait été un des malchanceux du tirage au sort. Il fit son service ( trois ans ) au 3ème régiment des grenadiers.

 

En aôut 1914, il avait 51 ans. Le 2 août, il décide de rejoindre son régiment à Anvers.  

 

On ne pouvait évidemment l’y garder. On l’envoie à l’arrière, en France, où il fut placé à la Présidence de la Commission de recrutement de Versailles, puis de Chartres jusqu’en 1916. Il fut alors nommé membre du Tribunal des sursis, à Paris. Jusqu’à la fin des hostilités, il déploya aussi son talent de conférencier et sillonna de nombreux départements.

 

La guerre le meurtrit dans sa famille. Son fils, Ferdinand, mourra dans un camp en Allemagne à l’âge de 21 ans. Son autre fils, Georges, lui aussi captif en Allemagne, revint très malade et sa vie ne fut qu’errance de sanatorium en sanatorium jusqu’à son décès le 14 mars 1944.

 

3. Un violent combattant anti-rexiste.

 

Le 5 mai 1940, lors d'un discours particulièrement virulent de Léon DEGRELLE, HUBIN, ne pouvant contenir sa colère, se précipita vers le perchoir pour le déloger physiquement. Empêché par les huissiers, il cracha sur DEGRELLE. La séance fut interrompue et HUBIN exclu temporairement de la Chambre.

 

Une fois son calme retrouvé, il revint dans l'hémicycle chaleureusement applaudi par les députés catholiques, libéraux et socialistes, debout.

 

Déjà, en 1936, le 28 juin, lors de la première séance de la Chambre, Georges HUBIN s’en était pris aux députés rexistes : « Vous avez la prétention de déclarer que vous venez nettoyer la maison. Quand une bonne ménagère veut nettoyer sa maison, elle n’emploie pas de purin ; elle emploie de l’eau propre. Vous autres vous employez de la gadoue ! »

 

4. Les trois Monuments aux Morts.

 

VIERSET-BARSE :

 

Le 17 juillet 1921 fut inauguré le monument aux morts de VIERSET. Il était en « petit granit » provenant de la « carrière du syndicat » et représentait une femme offrant une palme à un soldat.

Cette femme est le symbole de la Belgique remerciant le soldat de l’avoir défendue. Ce monument présente aussi, discrètement, des signes de la franc-maçonnie. Il est situé à gauche de l’église ;

La « carrière du syndicat », située dans la vallée du HOYOUX, créée en 1892, occupait une soixantaine d’ouvriers.

HUBIN en était l’Administrateur Général.

Le personnel de la "Carrière du Syndicat". HUBIN en costume et casquette dans le coin inférieur droit.

MODAVE :

 

Il est situé à l'angle de la Rue du Village et de la Rue du Centre. Le monument commémore les combattants de MODAVE et de la petite commune voisine de LINCHET, qui ne comptait qu’une centaine d’habitants au lendemain de la guerre.
Sur l’obélisque sont représentés, en relief, une épée, un bouclier et une branche de laurier. Il fut inauguré le 10 septembre 1922.

 

 

MARCHIN :

 

Il est situé Place de Belle-Maison.

Au centre du monument, on peut voir un poilu agonisant sur un tas de sacs de sable qui tend une palme vers la vision en relief d’une allégorie de la Patrie dansant et tenant palme et laurier .

Il fut inauguré le 13 septembre 1925.

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