Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


AWANS: Funérailles d'ANTOINE BOVY

Publié le 22 Février 2025, 16:50pm

Funérailles d'Antoine BOVY

La famille d'Antoine nous remercie pour notre participation à la cérémonie.

Quant à la section FNC "AWANS-BIERSET", 

elle remercie les porte-drapeaux qui étaient présents.

Nous avions les drapeaux de AWANS-BIERSET, VILLERS L'EVÊQUE, ANS et HOLLOGNE-AUX-PIERRES.

Voici le discours prononcé à l'église au nom de la Fédération Nationale des Combattants.

 

C’est avec une émotion certaine, empreinte d’un profond respect et d’une grande humilité, que je m’adresse à vous en qualité de représentant de la section locale de la FNC dont Antoine était un affilié fidèle. Antoine est né le 6 juillet 1925 à AWANS. Il aurait eu 100 ans dans quelques mois.

« Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? »

Ainsi débute le Chant des Partisans que nous avons pu entendre au Funérarium lors de la levée du corps.                    

 « Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? »

Cette interpellation, cet appel au secours de la Patrie, Antoine l'a entendu et y a répondu alors qu'il n'avait que 19 ans. Il est entré dans la Résistance, dans l'Armée Secrète. C'était certes les derniers mois de la guerre. Mais des mois terribles durant lesquels les Résistants ont perdu beaucoup de combattants, de camarades comme ils s'appelaient entre eux.

La famille d'Antoine, comme chaque famille, est porteuse dans son histoire d'une partie de la grande histoire. Mais le temps passant, les témoins directs se font plus rares. On ne doit jamais oublier ceux qui se sont battus pour la Patrie !

« Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? »

Le Chant des Partisans, c'est, pour nous, l'histoire de nos parents ! Pour les tout jeunes, c'est l'histoire de leurs arrière-grands-parents. Nous sommes sortis du temps du souvenir pour rejoindre le temps de l'histoire. Du temps des témoins pour le temps des historiens.

Il serait temps de retrouver cet esprit de nos anciens. Cet esprit du jeune Antoine, jeune homme de 19 ans. Se plonger, le temps d’un instant, dans une situation de guerre, se demander ce que l’on aurait fait, à quel prix… Puis, rouvrir les yeux, se rendre compte de la chance que l’on a de vivre dans un pays en paix depuis 80 ans, et se rendre compte qu’en 2025, cette chance n’est pas donnée à tout le monde.

La Patrie doit se souvenir de ces femmes et de ces hommes qui un jour se sont levés, comme Antoine, pour dire :  « Non à l'occupation et à la collaboration », « Non au silence, à la complicité, à la lâcheté ou la dénonciation. »

Je parlais de l'esprit du jeune Antoine, jeune homme de 19 ans. Mais cet esprit, il l'a conservé jusqu'à ces dernières années. Nous nous rappelons ses interventions lors des commémorations du 8 mai et du 11 novembre. Ses interventions lors de nos réunions surtout lorsqu'il évoquait le martyre des Résistants massacrés à FORÊT-TROOZ. « Mes vieux camarades de FORÊT-TROOZ » comme il disait.

Avec le départ d'Antoine, c'est aussi un livre d'histoire qui se ferme. Mais il était d'une extrême discrétion. Autant parlait-il volontiers des faits de guerre, autant était-il discret sur la vie au village en 40-45. Quand on l'interrogeait sur des rumeurs qui nous étaient revenues, il répondait : « Je ne vous dirai rien, ils ont des héritiers qui ne sont responsables de rien ».

Un exemple encore de l'humilité d'Antoine et de son sens des responsabilités. Lors d'une des dernières réunions auxquelles il a assisté, nous lui avions proposé le titre de « Président d'Honneur ».

Il nous en avait remercié mais avait refusé. Pour lui ce titre ne devait pas être un titre honorifique mais impliquait une véritable tâche, celle d'être en permanence présent. Ce dont il n'était plus capable.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents