11 novembre à AWANS :
Discours prononcé au nom de la FNC.
Préambule explicatif.
Cela a sûrement interpellé certains participants : au lieu de rappeler ce qui s’est passé le 11 novembre 1918 ( armistice signifiant non pas la fin de la guerre mais la fin des combats ), on a essentiellement et quasi exclusivement parlé de la seconde guerre mondiale.
Il y a plusieurs raisons à cela : * le 8 mai n’étant pas un jour férié, aucune manifestation telle que le 11 novembre n’est organisée ; * 2024 correspond au 80°anniversaire de la Libération avec de multiples manifestations à des dates différentes selon les communes.Tout au long de ce mois de septembre 2024, la Belgique a fêté le 80e anniversaire de sa libération durant la Seconde Guerre mondiale. A AWANS, aucune cérémonie ni manifestation n’est organisée. * 80° anniversaire. Les anniversaires correspondant à des chiffres ronds amènent à tirer des leçons. |
Le 2 septembre 2024, il y a tout juste 80 ans, les Alliés entraient en Belgique par Rumes, près de Tournai et par Cendron, près de Chimay. Le lendemain au soir, le 3 septembre, Bruxelles était libérée par les Britanniques avec à leur tête le général Montgomery. Mais aux côtés des Britanniques, il y a aussi des Belges, ceux de la brigade Piron, du nom de celui qui les commande, Jean-Baptiste PIRON. La brigade PIRON, c’est un peu plus de 2000 hommes qui ont libéré la côte normande. |
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DISCOURS ![]() En Belgique, le 11 novembre, nous célébrons indistinctement tous ceux qui ont souffert au cours des deux guerres : les combattants, les résistants, les déportés, les prisonniers, les prisonniers politiques, les victimes civiles. 2024, c'est l'année du 80° anniversaire de la Libération. Chaque commune a sa propre date mais quatre dates jalonnent cette Libération : le 6 juin, débarquement en Normandie ; le 2 septembre, franchissement de la frontière Belge ; le 3 septembre, entrée des soldats britanniques et de la Brigade Piron à Bruxelles ; le 17 septembre, libération de quasi tout le territoire ; la Belgique reprise en quatorze jours alors qu'elle avait été conquise en dix-huit jours. Cette rapidité fut possible grâce aux groupes de résistants particulièrement actifs même si l’entente était loin de régner: ils ont guidé les troupes alliées, empêché des destructions probables par les Allemands en déroute, signalé les embûches et traqué les collaborateurs. Les Alliés furent accueillis en héros. Dans les villes et les villages, on arborait les drapeaux américain, britannique, français, soviétique et belge. Mais on parle très peu du 80° anniversaire de la remise en route de l’Etat belge. Le 8 septembre, le Gouvernement rentre de Londres. Le 19, le Parlement se réunit. Le 20, le Prince Charles est élu Régent du Royaume. Après le départ de l’occupant, le temps était venu de poursuivre les collaborateurs. Des sanctions furent prononcées par les Conseils de Guerre. Mais, sans attendre, des citoyens ont parfois appliqué une forme de justice populaire. Au fur et à mesure de l’avance des alliés, les bourgmestres qui avaient été remplacés par des usurpateurs reprennent possession de leur Maison Communale. Le contexte politique est difficile, beaucoup d’élus sont décédés ou ont été exécutés, d’autres sont encore prisonniers, les élus rexistes ont disparu ; la Question Royale est déjà là. Mais le régime constitutionnel fonctionne. Des décisions importantes sont prises, telles l’Opération GUTT avec, dans la foulée, l’Emprunt (forcé) de l’Assainissement monétaire et, le 28 décembre 1944, l'arrêté-loi instaurant la sécurité sociale. Cependant, l’Allemagne ne voulait pas se rendre à l'évidence. Le 16 décembre, Hitler surprit tout le monde avec une dernière offensive dans les Ardennes belges. Alors qu’elles avaient progressé jusque-là les troupes alliées furent totalement surprises. Il fallut attendre le 4 février 1945, après six semaines de combats féroces, pour que l’intégralité du territoire belge soit définitivement libérée. C'est alors que se situe un intermède généralement inconnu mais significatif. Degrelle, avait fui en Allemagne avec 5000 collaborateurs. Réfugiés près de Hanovre, ils comptaient rentrer en Belgique au terme d’une contre-offensive victorieuse de la Wehrmacht. Le 23 novembre, il fut désigné Volksführer der Wallonen. A la veille de Noël, il se dirigea vers la Belgique avec des membres de la 28° division SS Wallonie. Lui et ses derniers disciples errèrent aux confins du Luxembourg. Le 2 janvier 1945, il s'installèrent à LIMERLE. Ils y restèrent huit jours. Degrelle fit tout ce qu’il put pour se donner l'illusion du pouvoir. Avec ses « ministres », il entreprit la rédaction d’un mémorandum décrétant, entre autres, l’annexion de la Wallonie et de la Flandre au Reich. Il ordonna l’arrestation du bourgmestre de La Roche accusé d'avoir organisé la chasse aux collaborateurs. Ils se distinguèrent aussi par l'assassinat de quelques résistants. Des résistants particulièrement démunis : ils avaient été désarmés suite à un décret pris le 13 novembre. Degrelle et ses troupes quittèrent définitivement le territoire belge au petit matin du 10 janvier 1945. La justice belge l'avait condamné à mort le 27 décembre 1944, mais il échappa à son destin en se réfugiant dans l'Espagne de Franco. Ainsi finit ce qu’on a appelé le « Gouvernement de Limerlé ». Le 70° anniversaire, en 2014, fut le temps des derniers combattants; le 80° anniversaire, en 2024, est le temps des derniers témoins, directs ou indirects. Pour le 90° anniversaire, en 2034, il n'y aura plus aucun témoin, même indirect. Nous tenons à bien attirer votre attention sur ce fait. Ce 80ème anniversaire est donc particulièrement important. Il doit poser les jalons pour l'avenir du « devoir de mémoire ». Bien que, à cette expression, nous préférons celle de « travail de mémoire ». A cette occasion, la FNC lance un triple appel. D'abord aux citoyens. La FNC compte encore 10500 membres et 600 sections ; parfois de très petites sections. Parmi les 10500 adhérents, le nombre de membres actifs est relativement réduit et leur âge moyen augmente. Nous lançons donc un appel à nous rejoindre. Appel aussi aux villes et aux communes qui, partout, sont devenues des actrices incontournables de la vie commémorative. Nous leur demandons de poursuivre leur mobilisation. Aux enseignants à qui revient l’ardente obligation d’enseigner les pages de notre histoire et en particulier celles de la Libération. En ce 80° anniversaire, voici un slogan que nous pourrions lancer: « Aucun élève ne doit quitter son temps de scolarité sans avoir visité au moins un lieu de mémoire combattante ». C'est plus que jamais d’actualité. Aux communes et aux Pouvoirs Organisateurs d'y veiller. C’est à nous que revient la responsabilité d’épauler les enseignants. Continuons à nous souvenir, à transmettre, à sensibiliser la jeune génération, continuons à défendre les valeurs de la liberté, de la solidarité, de l’engagement, du partage. Surtout continuons à lutter pour la Paix dans notre pays mais aussi partout dans le monde. Aujourd’hui, le monde fait face à diverses formes de guerres, se traduisant par des actes barbares de plus en plus violents touchant les plus vulnérables, les femmes, les enfants, les innocents…
Le terrorisme, les harcèlements, les cyberattaques, les conflits et replis identitaires sont autant de nouveaux combats qui doivent être menés. Plus que jamais restons vigilants face aux violences qui nous entourent et solidaires comme nos prédécesseurs l’ont été pour leur pays. Ces nouveaux enjeux exigent du dialogue, de la coopération, de la négociation.
Je vous remercie pour votre attention. |
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Panneau en l'honneur de quatre résistants exécutés sur ordre de DEGRELLE.
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Publication des arrêtés-lois annonçant l'Opération GUTT.
On parle de l'opération GUTT dans ce blog !
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Le journal rexiste annonce l'exécution du bourgmestre usurpateur de CHARLEROI par la Résistance. Exemple de Justice populaire )