Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


La Presse clandestine au moment da la Libération.

Publié le 15 Septembre 2024, 09:48am

QUE DEVINT LA PRESSE CLANDESTINE A LA LIBERATION ?


 

Sur l'ensemble des feuilles clandestines publiées durant la guerre, à peine 25,7 % furent rédigées en néerlandais contre 71,5 % en français.

31,8 % des journaux furent réalisés à BRUXELLES contre 42,7 % en Wallonie.

La presse clandestine fut particulièrement visée par l'occupant. Elle fit l'objet de l'Ordonnance du 28 avril 1943 dite « relative à la protection de la paix intérieure et de l'autorité occupante ». Cette Ordonnance stipulait en son § 1 que « Le droit pénal allemand sera appliqué chaque fois qu’un acte porté devant un tribunal allemand sera punissable selon le droit allemand. » et en son §14 : « Quiconque possèdera, transmettra à des tiers ou propagera de toute autre façon des tracts provenant de source ennemie, du matériel de propagande anti-allemand ou ayant pour but de saper l’ordre public, sera puni de TRAVAUX FORCES ou d’emprisonnement. »

Ce qui explique que très peu parvinrent à être publiés sur une longue période.

Beaucoup n'eurent pas de numéros publiés après la Libération. Ils estimaient sans doute qu'ils avaient rempli leur mission et qu'il n'y avait pas lieu d'aller plus avant, même pour célébrer la Libération. Pour beaucoup, leur dernier n° parut en août 1944.

Seulement une vingtaine de journaux clandestins arrivèrent à traverser toute l’Occupation jusqu'à la Libération.
 

On peut citer « LA LIBRE BELGIQUE ». mais c'était là un véritable journal avec une tradition. Après la guerre, le journal reparut normalement.

Nous avons un cas : « L'ALOUETTE » dont nous avons déjà parlé en d'autres circonstances.

Voici deux articles de L'ALOUETTE de septmbre :

LE CHATIMENT COMMENCE

 

A la suite de la prise de retraite précipitée des allemands, de nombreux collaborateurs ont crû prudent de se mettre en sécurité. De nombreux veulent se rendre en Allemagne assurés de trouver un gîte dans pays qu'ils ont si bien servi non sans profit d'ailleurs, ils se sont présentés à la frontière.

Là une surprise les attendait. Ils furent refoulés en territoire belge par la feldgendarmerie et le pays de Verviers commence à se remplir de cette vermine.

A vrai dire, le procédé n'a surpris que ceux qui en sont victimes. Ce n'est pas leur haut souci de moralité qui portera boches à recueillir leurs plats valets !

Ceux-ci ont fait leur temps, ils sont usés...Qu'ils s'en tirent à présent comme ils peuvent... 

L'aventure est plaisante, rejetés par ceux à qui ils s'étaient vendus et bientôt par ceux qui seront en mesure de leur faire expier leurs forfaits. Les collaborateurs commencent, dès à présent à sentir l'angoisse d'une situation sans issue.

Effets d'une justice immanente pour ceux qui viennent de France comme pour les collaborateurs belges. Qu'ils apprennent donc à connaître l'aide à attendre de l'Allemagne avant de subir ce qui les attend ici !

 

« FLUCTUAT NEC MERGITUR. »

 

Dans le tumulte des avances alliées, dans l'immense carillon des victoires de la Liberté, la prise de Paris a résonné comme un bourdon annonçant une nouvelle inouie.

Pendant quatre ans, étonnés peut-être de leur bonne fortune, les Teutons ont tenu dans leurs lourdes pattes cette ville qui est la Patrie spirituelle de tout l'Occident cultivé, ils ont souillé de leurs bottes la ville de Saint- Louis et de Jaurès, de Richelieu et de Danton.

Leurs talons ferrés ont résonné sous les voûtes de NotreDame, sur les parquets du Louvre et sur les quais de la Seine.

Tels d'entre nous qui ont connu la vie des camps de prisonniers en Allemagne voient se lever dans leurs souvenirs le spectre des tragiques journées de juin 40. Dans l'immense enceinte où les prisonniers belges et français étaient parqués, les Boches avaient installé des hauts-parleurs qui, en français, diffusaient constamment les nouvelles relatives à l'avance de ia Wehrmacht.

Et la foule désoeuvrée et affamée écoutait. Le jour où le speaker nazi annonça la prise de Paris, certains de ces hommes qui avaient combattu, qui sortaient à peine de la fournaise, qui étaient sans nouvelles de leur foyer, et à qui ni le danger, ni leur propre malheur n'avaient arraché une larme, sanglotèrent...

Et pourtant, l'âme de la France ne pouvait être tenue captive. Quelques semaines plus tard, le général de Gaulle lançait son appel bientôt, la France d'outre-mer devait commencer à se rallier pour la libération de la métropole.

Quelques mois encore, et les premiers partisans, les durs de la première heure commenceraient la longue campagne de sabotage et de coups de main qui allait énerver et harceler l'ennemi et l'amener à sa terreur actuelle des "terroristes".

Après quatre ans d'oppression, délivrée par ses fils, la Ville est de nouveau elle-même.

Nous, Belges, qui sommes encore captifs mais qui demain serons libres, libres enfin, nous voulons après tant d'autres apporter à Paris le témoignage de notre pieuse admiration.

Comme le vaisseau qui figure sur ses armes, Paris ne peut périr « Il est   battu des flots mais il ne sombre pas ».

Les journaux clandestins étaient souvent agrémentés de nombreux dessins. Ceux-ci illustraient la situation de façon humoristique !

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents