Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Réflexions sur "Ensemble pour la Paix" en correspondance avec "Le cauchemar des deux mères"

Publié le 8 Juin 2024, 00:13am

« Combien de cœurs innocents
Laisseront nous tomber?
Combien de vies volées?
Trop de mères ont pleuré »

SLIMANE

Ce sont les premières paroles, le premier couplet de « ENSEMBLE POUR LA PAIX ». Cette chanson que la FNC « AWANS-BIERSET » avait choisi comme entrée pour la cérémonie d'inauguration du Monument pour la Paix d'AWANS.

Choix qui en a peut-être surpris certains, habitués aux musiques traditionnelles, officielles.

Pourtant choix bien judicieux car c'est bien une adresse à la jeunesse.

Comme illustration, nous vous livrons un poème, ancien, car écrit par un poète décédé longtemps avant la première guerre mondiale.

Il fait sans doute référence à la guerre de 1870. Nous vous le livrons.

Il pourrait aussi s'intituler «  Deux camps...mais les mêmes tourments ! »


LE CAUCHEMAR DE DEUX MÈRES

 Eugène MANUEL

(Eugène Manuel 1823-1902)

J’ai vu, dans un rêve attristé,
Deux chaumières presque pareilles,
Et deux voix dans l’obscurité,
Plaintives, qui frappaient mes oreilles.

Chaque maison était cachée
Dans un de ces vallons prospères
D’où la guerre avait arraché
Bien des enfants et bien des pères .

 La neige posait lentement
Ses flocons sur les branches mortes ;
La bise au long gémissement
Pleurait par les fentes des portes.

Les deux foyers se ressemblaient,
Et devant le feu des broussailles,
Deux mères, dont les doigts tremblaient,
Songeaient aux lointaines batailles.

Leur esprit voyageait là-bas :
Point de lettre qui les rassure !
Quand les enfants sont au combat,
Pour les mères tout est blessure !

L’une comme l’autre invoquaient le ciel
Priant dans sa langue ou la nôtre :
” Mein Kind ! mein Kind !” O vie cruelle !
” Mon fils ! Mon fils ! ” murmurait l’autre.

Et j’entendais, au même instant,
Sur un affreux champ de carnage,
Contre la souffrance luttant,
Gémir deux enfants du même âge

Les deux soldats se ressemblaient,
Mourant quand il fait bon vivre ;
Et leurs pauvres membres tremblaient,
Bleuis par la bise et le givre.

Ils s’éteignaient dans un ravin,
En proie aux angoisses dernières ;
Leurs yeux de loin suivaient en vain
La longue file des civières.

Étrange réveil du passé,
Qui précède l’adieu suprême,
Évoquant pour chaque blessé,
La vision de ce qu’il aime.

Et ces deux âmes, à l’heure sacrée

Où la mort, en passant, vous touche,
Jetaient l’appel désespéré
Que les petits ont à la bouche.

Les yeux remplis de souvenirs,
Une main sur la plaie grande ouverte,
Comme s’ils sentaient le froid venir,
Dans la grande plaine déserte.

Mutter !… Mutter ! … ( Mère )
Komm doch bei mir ( Viens, près de moi ! ):

Maman !… Maman ! (Implorait l’autre enfant )
– Viens, je vais mourir !

Deux camps, mêmes soucis !

Femmes allemandes au travail en 14-18

Paysannes françaises en 14-18.

Soldats allemands aux tranchées en 14-18.

Tranchées anglaises en 14-18.

Ménag§res allemandes faisant la file devant un magasin.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents