Les Monuments pour la Paix de la FNC. En liaison avec l'histoire du pays ( les cinq prix Nobel de la Paix. )

Monuments de la paix

Références historiques.

Un des objectifs que s'est fixés la FNC est l'édification de « Monuments pour la Paix ». Cela en fait sursauter certains. Rassurez-vous, il ne s'agit nullement d'abandonner les hommages rendus aux « Monuments aux Morts ».

On commémore régulièrement, et à juste titre, les Belges qui ont perdu la vie à la guerre. Mais qui se souvient de ceux et celles qui ont lutté pour la paix ? Pourtant la Belgique compte cinq prix Nobel de la Paix, reçus à titre individuel ou à titre collectif.

Être pacifiste signifie bien autre chose que simplement défiler pour la Paix. « Être pacifiste », c'est « S’inscrire dans la culture de la Paix ».

Sont d'un éternelle pertinence les propos suivants, venant de personnalités que rien ne réunit :

De JAURES : « L'affirmation de la paix est le plus grand des combats : combat pour refouler dans les autres et en soi-même les aspirations brutales et les conseils grossiers de l'orgueil convoitant ...».

Et de SPINOZA :« La paix n'est pas une absence de guerre, c'est une vertu, un état d'esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice."

Selon l’UNESCO, « La paix n’est pas synonyme d’absence de guerre mais signifie vivre ensemble dans nos différences de sexe, de race, de langue, de religion et de culture, tout en promouvant le respect universel de la justice et des droits de l’homme, deux principes sur lesquelles se fondent cette coexistence. »

En 1904, ce fut l'Institut de Droit International fondé en 1873 à Gand, en reconnaissance de son action en faveur de l’arbitrage entre Etats. Les fondateurs voulaient en faire une institution indépendante de toute influence gouvernementale, susceptible de contribuer au développement du droit international et d’agir pour qu’il soit appliqué.

En 1909, Auguste BEERNAERT pour ses travaux dans le domaine du droit international. Il avait, en 1899, représenté la Belgique à la première conférence de La Haye . Comme président de la Société d'études coloniales, il lutta contre l'esclavagisme. Opposé aux excès de l'exploitation au Congo, il avait proposé, pour y mettre fin, l'annexion immédiate du Congo et la création d'une commission chargée d'enquêter sur la situation. Il dut retirer sa propostion suite à une lettre de Léopold II qui fut lue à la Chambre. Cas quasiment unique d'intervention directe royale.

En 1913, Henri LA FONTAINE, spécialiste du Droit international et de la Politique internationale. En 1889, il contribua à créer la Société belge de l'arbitrage et de la paix qui organisa un Congrès international de la paix à Anvers en 1894. Il participa à la fondation du  Bureau international de la paix qu'il présida de 1907 à 1943. Après le Nobel, en 1916, en exil aux États-Unis, il publia en The great solution : magnissima charta où il défendait l'idée d'une Société des Nations En 1919, il fut délégué à la Conférence de la paix de Paris puis à l'Assemblée de la Société des Nations.

En 1958, le Père PIRE pour son travail en faveur des réfugiés. Au cours de la guerre, il avait servi comme aumônier dans la Résistance et avait participé à l’exfiltration de pilotes alliés. A ce titre, il reçut de nombreuses distinctions après la guerre. On lui doit le Service d'Entraide Familiale  qui travaille pour la réinsertion des familles et personnes en décrochage social, l'Aide aux Personnes Déplacées, l'Université de Paix et les Îles de paix ?

En 1988, Robert GERARD avec 143 autres observateurs de l'ONU. Le Prix Nobel de la paix décerné «à l'ensemble des forces de maintien de la paix et des groupes d'observateurs de l'ONU» 

Les communes sont un lieu privilégié par leur proximité pour faire progresser la culture de paix. Les collectivités locales savent depuis longtemps que leur travail à l’échelle locale s’inscrit dans un cadre plus vaste et qu’il leur est nécessaire d’avoir conscience de ce qui se passe dans le monde.

Les « Monuments pour la Paix » promus par la FNC entendent exploiter et mettre en exergue cette capacité des communes.

Ces « Monuments pour la Paix » ou « de la Paix » portent un triple message :

• d’abord, un message de paix et d'harmonie pour l'avenir ;

• ensuite, un hommage aux hommes, aux femmes et aux enfants que les guerres ont fait et font encore souffrir ;

• et aussi, un rappel, lancinant, : « Ne répétons pas les erreurs du passé ».

Sur ce monument, aucun nom n’a été inscrit, seule figure une phrase choisie par le conseil communal.

Le message pour la paix est symbolisé par une colombe ( offerte par la FNC ). Dans nos sociétés occidentales la colombe a toujours été et est toujours un symbole de la paix.

A l'heure actuelle, pour la province de LIEGE, si aucun « Monument de la Paix » n'a encore réellement édifié, nous pouvons déjà certifier que la proposition a été acceptée dans cinq communes. Ils verront le jour dans les mois qui viennent. Notre retard sera vite comblé.