Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


WELZHEIM: un camp de concentration en pleine ville.

Publié le 21 Mars 2023, 18:16pm

WALZHEIM :

Un camp de concentration en pleine ville !

Lieu de la tyrannie nazie au milieu d'une petite ville du Wurtemberg

La ville wurtembergeoise, de WELZHEIM, à l'est de STUTTGART, a un secret dont elle n'a pas de quoi se vanter. Contrairement à d’autres camps, les gens de l’endroit pouvaient difficilement dire « qu’ils ne savaient pas » :le camp de concentration de WELZHEIM était situé en pleine ville.

En 1935, la Gestapo de STUTTGART reprit l'ancienne prison du tribunal de district pour y installer un camp lui appartenant. C’était à l'instigation du quartier général de la Gestapo à STUTTGART. Par euphémisme, le camp était dénommé de "Prison Polizei Welzheim". En principe, il devait servir pour la détention de terroristes.

C'était une succursale du quartier général de la Gestapo à STUTTGART.

C’était un bâtiment carré de trois étages, construit vers 1820, sur un terrain de 1 500 m², clôturé d'un mur de cinq mètres de haut.

Pour la plupart des prisonniers, WELZHEIM était un camp de transit vers le camp de DACHAU. Cependant, un petit nombre de prisonniers y sont restés en permanence.

Les prisonniers ont été obligés de travailler. Un atelier de menuiserie était exploité dans le camp. Les prisonniers travaillaient pour le fonds privé des gardiens, fabriquant entre autres des meubles, mais aussi des potences qui étaient vendues à d'autres institutions SS. Les prisonniers étaient également loués à des fermiers.

Parfois, jusqu'à 200 détenus étaient entassés dans le bâtiment en grès, jusqu'à 20 par cellule. Après la fin de la guerre, le souvenir s'est vite effacé, mais on peut en être certain, les gens connaissaient le camp de concentration. Il était bien visible.

Les prisonniers de WELZHEIM n'ont pas été systématiquement exterminés comme dans d'autres camps de concentration, mais au moins 65 condamnations à mort ont été prononcées et exécutées pour des crimes tels que l'espionnage, le vol, la tentative d'évasion et la souillure raciale, par pendaison ou fusillade.

Les exécutés et ceux qui sont morts dans le camp de concentration ont été enterrés sans dignité dans des fosses communes du cimetière. Une réinhumation et une identification ultérieure de la dépouille mortelle ont eu lieu en 1965.

Dans le cimetière, une pierre commémorative rappelle les événements.

Karl Bergmann y a été le premier détenu (il portait le numéro 1). Un autre détenu célèbre fut le futur officier SS  (mais opposant à la Shoah) Kurt Gerstein qui y passa six semaines durant l'été 1938, alors qu'il était accusé de haute trahison (pour avoir prétendument participé à un complot monarchiste). Il considérait son expérience à WELZHEIM comme la plus pénible qu'il ait vécue. Il en resta marqué dans son corps et son esprit pour toujours (diabète, tension nerveuse).

Deux anciens détenus ont témoigné de leur séjour à Welzheim : il s'agit de Julius Schätzle et Friedrich Schlotterbeck, seul survivant du groupe de résistance au Nazisme de Stuttgart-Luginsland. Lorsqu'on a demandé à un prisonnier après 1945 s'il y avait une chambre de torture à Welzheim , il a répondu que tout le camp de concentration était une chambre de torture.

 

Le camp a été évacué le 25 avril 1945. Une "marche de la mort" devait conduire les détenus vers le lac de Constance puis les Alpes de l'Ötztal. Aucun déporté ne devait tomber vivant aux mains des troupes alliées.

 

Début mai 1945, les gardiens ont fui, après avoir détruit ( brulé ) toutes les archives du camp. Comme la même chose s'est produite à la Gestapo de Stuttgart, il n'y a pratiquement plus de documents disponibles aujourd'hui.

Le bâtiment principal du camp  a été démoli en 1954. Le bâtiment du siège se trouve toujours sur la Gottlob-Bauknecht-Platz.

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents