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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


SAINTE-ADRESSE: un petit morceau de Belgique de 1914 à 1918

Publié le 14 Février 2023, 18:22pm

SAINTE-ADRESSE, CAPITALE DE LA BELGIQUE

DE 1914 A 1918.


Durant la 1e guerre mondiale, à la fin du mois d’août 1914, après une forte résistance de l’armée belge conduite par le roi Albert, les divisions allemandes ont envahi quasi complètement la Belgique. Ne restait qu'un lambeau de territoire près de La Panne.

Il n'était plus possible pour le Gouvernement belge d'exercer ses fonctions. Ne pouvant rester à Bruxelles, il était contraint de quitter le pays.

Pour diriger la guerre, pour acheter du matériel militaire, il était nécessaire que subsiste un gouvernement à l'abri des occupants. C'est-à-dire suffisamment loin pour être bien à l'abri et suffisamment près du front.

SAINTE-ADRESSE, une commune proche du Havre, devint alors la capitale administrative du royaume, le gouvernement s'y installa à partir du 13 octobre 1914 dans l'« Immeuble Dufayel ». Il y resta jusqu'à novembre 1918.

La ville de Sainte-Adresse fut choisie car elle offrait de vastes bâtiments luxueux et des villas récemment construites par Dufayel. Il y sera accueilli pendant les quatre années de guerre.

Le gouvernement belge, avec les familles et fonctionnaires, occupérent plusieurs bâtiments officiels et villas de maîtres. L'Hôtellerie Normande sert essentiellement de résidence commune pour les ministres.

Particularité peu connue : Sainte-Adresse fut capitale administrative du royaume, cédée à bail au gouvernement belge pour la durée des hostilités, afin de ne pas faire de celui-ci un gouvernement en exil. C'était donc, artificiellement, un « petit morceau de Belgique ».

 

Sainte-Adresse était relativement proche de la Belgique et peu menacée, par l’invasion. En outre, elle représentait un point de contact permanent avec la Grande-Bretagne. 

La petite ville de Sainte-Adresse fut ainsi transformée en véritable siège des autorités belges avec une intendance et une logistique capables de conserver une maîtrise des affaires courantes de la Belgique envahie.

Lorsque le gouvernement belge s’y installa, il fut accueilli sous les cris de « Vive la Belgique ! ».

Les ministères, administrations et personnel diplomatique, soit plus de 1 000 personnes logèrent dans la ville à partir du 13 octobre 1914. Le gouvernement belge avait à sa disposition un bureau de poste, utilisant des timbres-poste belges, ainsi que son parc de réparation automobile, son hôpital, son école.

Le chef du Gouvenement, Charles de Broqueville n'y séjournait pas en permanence, faisant constamment des allers et retours pour rencontrer le roi Albert, resté en zone libre belge, à La Panne. 

Le 21 Juillet 1918, date de la fête nationale, le gouvernement belge décida d’organiser un accueil solennel au Lt-Général Leman, libéré de 40 mois de captivité en Allemagne à la suite de la prise de Liège en Août 1914.

En 1934, la ville de Sainte-Adresse créa une commission chargée de réaliser un monument dédié à la mémoire du roi Albert Ier. Des fonds sont récoltés dans toute la France.

Le monument fut inauguré en septembre 1938, en présence de représentants des gouvernements belge et français.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, on cacha la statue dans l’église afin d’empêcher les Allemands de réquisitionner le bronze pour en faire des canons.

Quant à la poste belge, elle fonctionnera aussi du 18 octobre jusqu’au 22 novembre 1918, utile notamment à la correspondance à destination du front de l’Yser. Plusieurs séries de timbres sont alors émises.

Dès son arrivée le gouvernement belge avait fait aménager un bureau postal dans les dépendances du palais des Régates. On y vendait des timbres belges portant la surcharge « Havre-spécial ». Ce bureau fonctionna pendant près d’un an, puis l’on ouvrit un bureau uniquement belge, Place Frédéric-Sauvage, à Sainte-Adresse dans le bâtiment des ministères belges. Le nouveau cachet d’oblitération portait « Sainte-Adresse. Poste belge – belgische post ».

La poste belge a eu une grande importance pour la correspondance officielle mais aussi le courrier vers le front de l’Yser et les camps de prisonniers en Allemagne et en Hollande.
 

Aujourd’hui la plupart de ces villas et bâtiments ont disparu, seuls subsistent l’immeuble Dufayel ainsi que la boîte aux lettres rouge, dernier vestige de la poste belge à Sainte-Adresse. Malheureusement, lors de bombardements alliés en 1944, la plupart de ces beaux bâtiments furent réduits en cendres.

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