Le Monument pour la Paix de LA LOUVIERE.

1. Oeuvre monumentale:l’exemple de LA LOUVIERE.

Nous trouvons à LA LOUVIERE, ce Monument pour la Paix œuvre du sculpteur M. Stievenart (1910-1991).

Il fut édifié, en 1969, à l’occasion des fêtes célébrant le centenaire de la ville. LA LOUVIERE, fêtait, non seulement son jubilé, mais aussi son titre de « première ville belge de la Paix ».

Edifié devant l’ancienne Maison communale sur la Place Communale, face au boulevard Mairaux, il se dresse à proximité de l’Hôtel de Ville inauguré en 1971.

Il représente deux hommes unis par une même pensée « LA PAIX », se congratulant fraternellement. Les personnages sont massifs et les détails quasi inexistants vu le respect de la forme initiale du bloc. La géométrisation des volumes donne une force d’expression supplémentaire.

Tout au long de son histoire, La Louvière n'a eu de cesse d'apporter son soutien aux Droits Humains, comme en témoignent ses engagements :

- « Ville de Paix » : un engagement symbolisé par le monument de la Paix mais également par le pacte d'amitié conclu, en 1987, avec de nombreuses communes européennes.

- « Ville Territoire de Mémoire » : pour La Louvière, ce label traduit son attachement à la perpétuation de la Mémoire à la résistance aux idées liberticides et à la défense des valeurs de la démocratie.

2. Est-ce un Monument pacifiste ?

On confond souvent les monuments pacifiques qui expriment le sentiment de la plupart des anciens combattants ( on ne veut plus faire de guerre ), avec les monuments pacifistes qui disent que toute guerre est mauvaise en soi et qu'on ne devrait jamais la faire.

Ce Monument, assurément pacifiste, n’est pas à ranger parmi les « Monuments aux Morts pacifistes ». Il ne fait référence à aucune guerre.

C’est donc un « Monument pour la Paix » et non un monument pacifiste. Ce n'est pas un Monument aux Morts exprimant un message.

3. LA LOUVIERE, un passé pacifiste.

Il y a plus de cent ans, en octobre 1921, se déroulait une importante manifestation pacifiste ( en ralité, antimilitariste ) à La Louvière, organiqée par la JGS. Ce fut l'épisode du fusil brisé. Un événement qui eut des retombées nationales et internationales.

Edouard Anseele, ministre POB, participa à la manifestation. Cela a provoqué une crise gouvernementale et, in fine, la chute du gouvernement belge. 

L’épisode du « Fusil brisé » a eu des incidences sur la vie louviéroise. Il a contribué à marquer la mémoire collective de la ville, signifiant ainsi un engagement concret pour la paix, la non-violence, le vivre ensemble, la nécessité de résoudre pacifiquement les conflits, de s’écouter et de s’éduquer les uns les autres.

La Louvière a signé la charte du réseau des villes de paix.

4.  LA LOUVIERE, ville de Paix.

Il y a un peu plus de 30 ans, l'entité louviéroise multipliait les manifestations pour prôner la paix et l'amitié entre les peuples.

Le 2 octobre 1987, à Haine-Saint-Pierre, on inaugurait ainsi, au sein de l'école Robert François, une gigantesque fresque murale qui trouvait son inspiration dans la manifestation du « Fusil brisé » de 1921.

5. Les Monuments aux Morts significatifs de LA LOUVIERE.

5.1. D’abord le Monument aux Morts de la ville.

Cette œuvre du sculpteur belge Alfred Courtens (1889-1967) fut inaugurée le 7 octobre 1923, par la Reine Elisabeth.

Ce Monument est vraiment particulier : il s'agit d'une manifestation de la résistance belge face à l'aigle impérial de l'empire allemand et du royaume de Prusse.

Elle insiste plus particulièrement sur la sort du Louviérois Omer Louis LEFEVRE, fusillé en 1916 pour espionnage.

Légèrement en retrait de cet homme au port fier et défiant, une femme éplorée lui tient la main : symbole d'une patrie meurtrie par un conflit sanglant.

Sur les extrémités du monument, deux sculptures représentent respectivement un soldat montant à l'assaut et un civil fuyant les combats, hagard et portant un baluchon.

Ce n’est donc pas un Monument aux Morts pur et simple. C’est un Monument qui exprime un message.

À gauche, sculpture représentant les anciennes armoiries officieuses de La Louvière, datant de 1880. Elles s’inspirent des activités de La Louvière et de son histoire. On y voit des arbres (la forêt) et une louve dans la partie supérieure.

Dans la partie inférieure, on voit une roue dentée et les attributs du mineur : le casque,la lampe,le marteau et le pic. La présence de charbon dans le sol du territoire et par conséquent la création de charbonnages, a permis à La Louvière de se développer.

Enfin, on retrouve également les deux initiales L de LA LOUVIERE.

5.2. Le Monument aux Morts de HOUDENG-GOEGNIES.

Inauguré le 21 octobre 1923, ce monument réalisé par le maître carrier Rombaux-Gaudier comporte à son sommet la statue d’un coq.

La majorité communale socialiste entendait bien par là rendre hommage à des valeurs francophiles et républicaines. Evoquer la France, c’était évoquer la République !

La société des charbonnages du Bois-du-Luc (un des principaux souscripteurs du monument) s’émut de cette signification politique et obtint des autorités communales qu’elles fassent graver sous la statue « le Coq gaulois salue la Belgique et la France ».

5.3. Le Monument aux victimes de la guerre 1940-1945.

Le monument est situé au cœur de la Place Matteotti. Il est l’œuvre  de l'architecte Marcel Pochet.

La stèle de marbre noir porte gravés les noms de 196 personnes, prisonniers de guerre, prisonniers politiques, victimes des bombardements, résistants fusillés par l'ennemi et soldats morts durant la campagne des dix-huit jours.

Ce monument a été inauguré le 21 juin 1958. C’est un des rares Monuments spécifiquement consacré à la seconde guerre.