A LIEGE: exposition sur l'Opération ANTHROPOÏD.

LIEGE, à la Cité Miroir :

Exposition ANTHROPOID

Une exposition dédiée à un événement marquant de la résistance durant la Seconde Guerre mondiale, puisqu’il s’agit du premier et seul assassinat réussi contre un haut dignitaire du Troisième Reich.

L'exposition retrace les événements, sans oublier les protagonistes, qui ont conduit à l’attentat orchestré contre Reinhard HEYDRICH.

Cet assassinat, qui avait pour nom de code “Opération Anthropoid”, fut perpétré par la résistance tchécoslovaque contre l’une des personnalités les plus importantes de l'Allemagne nazie : Reinhard HEYDEICH, vice-gouverneur du protectorat de Bohème-Moravie.

Cette affaire entraînera une vague de représailles de la part des troupes SS, en particulier la destruction de villages et le massacre de civils.

Du samedi 8 au dimanche 30 octobre

Du lundi au vendredi de 9h à 18h

Les samedi et dimanche de 10h à 18h

 Mais qui était donc Reinhard HEYDEICH ?

Né en 1942, militaire et homme politique allemand, il était le chef de l’Office central de sécurité du Reich (Reichssicherheitshauptamt, RSHA) de 1939 à 1942.

En fait, un des responsables nazis les plus puissants du IIIe Reich. Il était le troisième personnage du Reich après HITLER et HIMMLER.

Comment était-il arrivé là ?

Entre 1922 et 1931, il sert dans la marine, gravissant rapidement les échelons et servant comme officier sous les ordres de Wilhelm Canaris, avant d’être révoqué pour « indignité » pour avoir refusé d’épouser la jeune fille qu’il avait mise enceinte. Ayant adhéré au Parti national-socialiste allemand des travailleurs (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, NSDAP), il entre en contact avec HIMMLER.

Il intègre les rangs de la SS en 1931.

Au sein des SS, il déploie une intelligence méthodique et brillante. cela lui vaut, après l’accession d’Adolf HITLER à la chancellerie le 30 janvier 1933, d’être nommé chef de la police à Munich et d’être chargé de mettre au point un service de renseignements SS.

Devenu l’un des plus hauts responsables des SS, il met en place et dirige le Sicherheitsdienst (SD, « Service de renseignements ») de 1934 à 1939, pour lequel il recrute l’élite de la jeunesse nationale-socialiste.

En septembre 1939, il prend en charge le Reichssicherheitshauptamt (RSHA, « Office central de sécurité du Reich »), ce qui place la Gestapo, la police criminelle et les Einsatzgruppen (groupes mobiles de SS exécutant les Juifs et tous les « indésirables » dans les territoires occupés à l’Est) sous son autorité.

Alors qu’il est l’un des personnages les plus puissants du IIIe Reich, il est chargé de veiller à la soumission des pays conquis, ce qu’il fait avec une telle rigueur qu’en 1941 il est nommé « protecteur du Reich » en Bohême et en Moravie.

Le « Boucher de PRAGUE »

En cinq semaines, il fait exécuter 300 résistants tchèques. La brutalité de son action policière lui vaut d’être surnommé le « Boucher de Prague ». Il portait d’autres surnoms : «La Bête blonde» ou, selon Hitler, «l’homme au cœur de fer».

Pourtant, violoniste talentueux, il avait choisi pourtant une tout autre voie que l’art et l’humanisme.

Dès juillet 1941, Hermann Göring le charge également de mettre en place un plan d’extermination des Juifs, systématisé lors de la conférence de Wannsee en janvier 1942.  

La conférence fut présidée par HEYDRICH lui-même qui était « porteur à la fois d’un antisémitisme viscéral et, malheureusement pour ses victimes, d’un don inné du management».

Sa sinistre mission va trouver un épilogue prématuré grâce à l’opération «Anthropoïd». Organisée depuis Londres, celle-ci vise à supprimer celui qui sème la terreur et fait couler le sang en Bohême-Moravie (Tchécoslovaquie)

Le 27 mai 1942, alors qu’il roule sur l’axe routier de Prague vers Berlin, des résistants tchèques formés à Londres font sauter son véhicule.

En représailles, le 10 juin 1942, les troupes allemandes massacrent les habitants du village de Lidice et le rayent de la carte.