MARIE RACHEL BOUFFA
Résistante liégeoise et Prisonnière politique
« JUSTE PARMI LES NATIONS »
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1. Qui était Marie Rachel BOUFFA ?
Elle est née le 19 janvier à COMBLAIN-AU-PONT. Elle était la deuxième des neuf enfants de la famille.
Elle est décédée à RAVENSBRÜCK le 1°février 1945.
Elle exploitait, seule, la maison d'hôtes « la Ferme de la Chapelle » à La Reid jusqu’en 1942, plus précisément au hameau de Jehoster. C’est en 1921 qu’elle en avait acquis la propriété.
Elle était restée célibataire.
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2. Le tournant de 1942.
Le 15 septembre 1942, un émissaire fut envoyé par le commandement de l’ Armée secrète belge à La Reid, pour mettre en place un groupe local de résistance à l'occupation. Marie Bouffa en est devenue le premier membre le 1er décembre 1942. A ce moment, elle a déjà 59 ans.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ferme de la Chapelle devint un haut lieu de la résistance.
3. Son activité dans la résistance.
Rapidement, elle transforme son habitation en cachette pour accueillir les résistants repérés, les prisonniers évadés, les réfractaires au service du travail obligatoire et les aviateurs alliés, toutes personnes pourchassées par l’ennemi.
Marie Bouffa s'occupe aussi de la diffusion illégale de journaux clandestins, de la diffusion de messages et de cache d'armes et munitions.
En plus de fournir une cachette sûre, elle fournissait de faux documents d’identité.
4. La chute.
De 1942 à 1944, sa ferme devint également un asile pour une famille juive de 7 personnes, les Sluchny, originaires d'Anvers. de 1942 à 1944. Après que les autorités aient commencé à déporter les Juifs qui y vivaient.
La Shoah en Belgique débuta, dès 1940, avec les premières ordonnances allemandes, l'imposition du port de l'étoile juive, en mai 1942, la mise en place d'un camp de rassemblement à la Caserne Dossin en juillet 1942 et le départ des convois de la déportation des Juifs de Belgique d'août 1942 à juillet 1944.
Prévenue par un voisin que les Allemand sont en route pour une perquisition, elle parvint à exfiltrer les Sluchny qui seront temporairement hébergés dans le village voisin de Queue-du-Bois.
Une fois le danger immédiat passé, elle a fait remettre la famille sous sa protection, dans un immeuble derrière un grand mur de son domaine.
Le 17 février 1944, elle subit, par surprise, une seconde perquisition à la suite de laquelle elle est arrêtée par la Gestapo. La famille juive réussit malgré tout à échapper à la rafle, se rendant vers d'autres cachettes.
Marie-Rachel BOUFFA a été déportée à Ravensbrück, un camp de concentration pour femmes, où elle a été exécutée le 1er février 1945 en raison de son caractère rebelle.
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5. Les honneurs posthumes.
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Le nom de Marie Bouffa est gravé sur le monument aux morts de La Reid.
La ferme fut classée comme monument historique et comme site le 13 septembre 1988.
Le 30 juillet 2008, le mémorial de Yad Vashem, lui a attribué le titre de « Juste parmi les Nations ».
1751 belges ont été reconnus Justes parmi les nations par l'Institut Yad Vashem en raison de l'aide apportée à des Juifs durant la Shoah. Certains, comme Marie BOUFFA, le furent à titre posthume.
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En 2007, un livre bien documenté et bien illustré, à l'initiative du syndicat d'initiative a été écrit. Par André RIES : « Marie Rachel BOUFFA » avec en sous-titre : « Le don de soi silencieux »
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