La mort de Mahsa Amini
/image%2F2782635%2F20220930%2Fob_e8ae2a_des-manifestations-eclatent-en-iran-ap.jpg)
Le 13 septembre 2022, Mahsa Amini est arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Elle est le même jour emmenée à l'hôpital, où elle tombe dans le coma. Trois jours plus tard, elle décède sans s'être réveillée
La mort de Masha Amini illustre de façon dramatique la pression que le pouvoir iranien exerce sur les femmes pour que celles-ci se conforment aux diktats d’un pouvoir patriarcal et religieux qui entend régir leur vie jusque dans les moindres détails.
Partout dans le pays, celles-ci sont particulièrement confrontées au harcèlement croissant d’une police des mœurs qui veille notamment à ce que le port obligatoire du hidjab soit scrupuleusement respecté. En Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux et le corps jusqu’en dessous des genoux.
Masha Amini est morte parce qu'elle portait mal son voile, selon la police des mœurs. La jeune femme, accompagnée de ses parents et de son cadet de 17 ans, était à Téhéran pour rendre visite à des proches.
La séparation de la religion et de l'État n'existe pas dans la plupart des pays de culture musulmane, en particulier l'Iran. C'est une des grilles de lecture pour comprendre l'assassinat de cette jeune femme par la police des mœurs.
/image%2F2782635%2F20220930%2Fob_e5e6cd_mahsa-amini-1100x715.jpg)
Chaque jour, de nombreuses femmes se mobilisent pour braver le pouvoir, au risque même de leur vie ou de leur liberté. Ces femmes sont aujourd’hui rejointes dans leur lutte par toute une partie de la population qui supporte de moins en moins le joug de l’ordre moral imposé par un régime aussi conservateur qu’autoritaire.
Le non-respect strict de cette obligation a coûté la vie à Mahsa Amini et cette mort suscite un peu partout dans le pays, dans de nombreuses villes, dans les universités, d’importantes protestations dont la répression se traduit par un lourd bilan en termes de morts, de blessés et d’arrestations.
On assiste à une vague de manifestations d'Iraniennes brûlant leur voile aux cris de «mort à la République islamique».
Dans de nombreuses villes d'Iran, les femmes enlèvent publiquement leur hidjab ou se coupent les cheveux.
/image%2F2782635%2F20220930%2Fob_14cc18_afp-32jv242.jpg)
Bilan provisoire, au moins 76 morts dont une jeune fille de 20 ans, Hadis Najafi, abattue de plusieurs balles, dont dans la tête. En outre, plus de 1 200 manifestants ont été arrêtés, selon les autorités.
Il faut dénoncer avec force les agissements d’un pouvoir qui ne cesse d’accentuer sa brutalité.