"Un pays qui se défend...ne périt pas"

« Un pays qui se défend s’impose au respect de tous : ce pays ne périt pas. »

On répète souvent cette phrase. C’était la phrase prononcée par le Roi ALBERT le 4 août 1914 devant les Chambres réunies.

En fait, c’est devenu une maxime universelle. Elle a sa pleine valeur chaque fois qu’un pays doit se battre contre une menace. Qu’il s’agisse d’une menace militaire ou d’une menace interne ou d’une menace économique.

Plus d'un siècle après et après 2 guerres mondiales qui ont ensanglanté l'Europe, la citation conserve toute son actualité.

Voici en fait la totalité du passage prononcé par le Roi ALBERT :

« […] Si l’étranger, au mépris de la neutralité dont nous avons toujours scrupuleusement observé les exigences, viole le territoire, il trouvera tous les Belges groupés autour du souverain, qui ne trahira pas, qui ne trahira jamais son serment constitutionnel, et du gouvernement, investi de la confiance absolue de la nation toute entière (Ovations prolongées). Un pays qui se défend s’impose au respect de tous : ce pays ne périt pas. (Acclamations). Dieu sera avec nous dans cette cause juste. Vive la Belgique indépendante ! »

On ne peut s’empêcher, en relisant ce texte, d’établir une comparaison avec la situation en UKRAINE. On pourrait aisément faire la comparaison avec ce que notre pays a subi deux fois au cours du siècle dernier. À l'aube du 4 août 1914, sans perdre de temps, deux divisions d'active de l’armée allemande de 60000 hommes franchissent la frontière germano-belge et se dirigent vers Liège, première place fortifiée de Belgique. Ce qui devait être une promenade de santé va se heurter à une résistance imprévisible !

Nombreux sont ceux qui jugent légitime qu’une démocratie se défende les armes à la main face à l’impérialisme russe. Ils sont favorables à un soutien actif, y compris militaire, à la résistance ukrainienne. particulièrement face à un agresseur qui n’hésite pas à brandir la menace nucléaire. Tous les humains sur Terre et tous les peuples ont les mêmes droits, dont le droit à l’autodétermination et à la résistance à l’oppression.

La démocratie doit être défendue, partout, tout le temps, sous toutes les latitudes.

Nous n’avons pas, dans le cas de l’UKRAINE, un conflit entre deux pays revendiquant la même chose. Il s’agit, clairement, d’une guerre d’agression menée par l’impérialisme russe.

Laisser l’UKRAINE se débrouiller seule, ce serait céder au coup de force et à la brutalité de Poutine. Ne pas soutenir la résistance ukrainienne, ce serait, en pratique, être aux côtés de l’envahisseur. Ne pas lui fournir des armes, c’est accepter que des civils se fassent massacrer sans même pouvoir se battre et se défendre.

Se trouvera-t-il un nouveau PICASSO. Comme Guernica ressemble à Marioupol !