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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


BERGEN-BELSEN (Prison d'Anne FRANK et lieu de séjour provisoire de Simone VEIL.

Publié le 29 Avril 2021, 18:45pm

Le Camp de Bergen-Belsen

La prison d'Anne FRANK.

 

Texte très long...mais hélas non exhaustif de la description de l'invraisemblable !

1. LOCALISATION.

 

Le camp est installé, dans la lande de Lunebourg, à 80 km au sud de Hambourg, à 65 km au nord-est de Hanovre, au sud-est de Brême. La route qui conduit à Hanovre passe par Belsen.


 

Il est situé au bord du terrain d’exercice militaire de Bergen aménagé à partir de 1935 dans le cadre du réarmement allemand au sud de deux petites villes : Bergen et Belsen. Après la fin des travaux au camp militaire de Bergen en 1938, les baraquements servirent de dépôt d’armes à l’armée allemande.


 

À quelques kilomètres de là, près de la ville de Bergen, une rampe d’accès du chemin de fer desservait le terrain d’exercice militaire, donc le futur camp. Cette rampe devint le lieu d’arrivée et de départ de nombreux convois, d’abord de prisonniers de guerre, ensuite de déportés.


 

Bergen-Belsen était un complexe constitué de plusieurs camps mis en place à différents moments de son existence. Il comptait 3 camps principaux: le camp de prisonniers de guerre (PG), le "camp de séjour" (Aufenthaltslager) et le "camp de prisonniers" (Häftlingslager).

 

2. Construction du camp.

 

Initialement, il ne s’agit pas d’un camp, mais de baraquements pour les ouvriers du bâtiment du chantier de la caserne de Bergen-Hohne. En 1940, l’armée allemande aménagea dans ces anciens bâtiments un camp de prisonniers de guerre.


 

Il fut d'abord destiné à des prisonniers français qui construisirent les nouveaux baraquements. Cela dans un premier temps jusqu'en 1941.


 

A partir de 1942, Bergen-Belsen deviendra un camp de concentration à la disposition des S.S.

 

Le camp de concentration était conçu pour contenir 7 000 détenus, mais sa population a atteint les 50 000 à sa libération, dont des milliers sont restés sans abri, nourriture ou eau dans les derniers mois. Les baraques n’existent plus parce que, en 1945, les Britanniques ont sans tarder brûlé toutes les structures infestées de typhus et de typhoïde afin d’empêcher toute contamination.

 

3. Historique.

Le camp subit, de 1940 à 1945, diverses modifications et extensions.

3.1. Prisonniers de Guerre Français et Belges.

De l’automne 1940 au printemps 1941,il est destiné aux prisonniers de guerre français et belges. Généralement, les prisonniers de guerre français et belges de 1939/40 furent traités dans le respect des Conventions de Genève de 1929.

 

3.2. Prisonniers de Guerre soviétiques.

Au printemps 1941, en prévision de l’attaque contre l’Union Soviétique, l’armée allemande agrandit considérablement le camp.


 

Après l’attaque contre l’Union Soviétique, plus de 21 000 prisonniers de guerre soviétiques arrivent à Bergen-Belsen, mais des baraques et sanitaires ainsi que des vivres et soins manquent. Entre juillet 1941 à avril 1942, 14 000 prisonniers y meurent à cause de la famine, des maladies et du froid.


 

L’armée allemande refusait d'appliquer aux prisonniers soviétiques les conventions internationales pourtant reconnues aux prisonniers français et belges. Ce contraste démontre un aspect de l’idéologie nazie: la hiérarchie "raciale" et le traitement réservé aux êtres humains considérés comme des "sous-hommes".


 

En outre, on fait le tri: les soviétiques d'origine juive et les fonctionnaires communistes sont transférés au camp de concentration de Sachsenhausen où ils seront assassinés. Un autre aspect de l'idéologie nazie.


 

En plus des 14 000 prisonniers de guerre soviétiques morts pendant l’hiver 1941/1942 au camp XI C (311), 5 500 prisonniers de guerre soviétiques sont décédés à l’hôpital militaire de Bergen-Belsen entre avril 1942 et janvier 1945


 

3.3. Prisonniers italiens.


 

Après la capitulation italienne en septembre 1943, des militaires italiens sont transférés à Bergen-Belsen. L’Allemagne nazie les considère comme des traîtres et leur refusent le statut de prisonniers de guerre. Ils sont traités aussi mal que les prisonniers soviétiques. Entre juillet 1944 et janvier 1945, 142 prisonniers italiens sont morts à l’hôpital militaire.


 

3.4. Prisonniers polonais.

 

A l’automne 1944, des prisonniers de guerre polonais, hommes et femmes, combattants du soulèvement de Varsovie arrivent également à l’hôpital militaire de Bergen-Belsen. Contrairement aux soldats soviétiques et italiens, les Polonais et Polonaises capturés en 1944 sont, parfois seulement après leur protestation contre des infractions allemandes, traités dans le respect de la Convention de Genève de 1929.


 

3.5. Camp "Hôpital militaire".

 

 

En juin 1943, une partie du camp est transformée en hôpital militaire. L’armée allemande en cède la moitié à la SS. Le camp de concentration de Bergen-Belsen et l'Hôpital militaire coexistent jusqu’en janvier 1945. A ce moment, l’armée allemande transfère les prisonniers de guerre militaires dans d’autres camps de prisonniers de guerre.

 

3.6 Camp de Concentration ( 1943-1945 )

L’Office central de l’administration de l’économie, SS-WVHA, y aménage le camp de concentration. En janvier 1945, le SS-WVHA reprend la totalité du camp.

Dès sa création en avril 1943, le camp de concentration de Bergen-Belsen fait partie intégrante du système concentrationnaire. Il présente toutefois quelques particularités par rapport aux autres camps de concentration.

On peut distinguer diverses périodes et d'autres particularités.

 

3.6.1. Camp d'échange ( 1943-1945 ).

Le camp n’est pas prévu comme un camp d’extermination ni camp de travail, mais comme une réserve d’otages. Un camp d'internés civils.

Les Nazis y détiennent des Juifs qu’ils comptent échanger contre des ressortissants allemands internés en territoire ennemi, contre de l’argent ou contre des marchandises. Des Juifs ressortissants de pays neutres, proches ou alliés de l’Allemagne y sont amenés afin d’être libérés pour éviter des conflits avec leur pays d’origine. Entre 1943 et 1945, 14 600 hommes, femmes et enfants juifs qui espèrent pouvoir partir en Palestine ou vers des pays neutres arrivent au ‘camp de l’échange’. Ils sont répartis selon leur nationalité et selon la possibilité d’échange ou de libération.

La SS et le ministère des affaires étrangères sont impliqués ensemble dans les négociations sur les otages juifs détenus à Bergen-Belsen.

Ayant constaté que la Croix-Rouge internationale a le droit de visiter les camps d’internés civils, les nazis en modifient la dénomination en " camp de séjour de Bergen-Belsen ". Avec deux conséquences: éviter tout contrôle et retirer aux otages juifs le bénéfice des Conventions de Genève.


 

Jusqu’en décembre 1944, les ‘Juifs d’échange’ ne sont pas directement soumis à un régime concentrationnaire, mais les gardes SS ne respectent pas toujours l’interdiction de maltraiter les otages. Souvent, ils sont privés de pain ou obligés de passer de longues heures à l’appel.

 

3.6.2. Camp des neutres.

Cette partie du camp est réservé à des Juifs susceptibles d’être renvoyés vers des pays neutres, des juifs de nationalité espagnole et portugaise ainsi que des Juifs turcs. Des Juifs venant de Hongrie sont enfermés dans le camp des Hongrois.

 

3.6.3. Camp de l'étoile.

D’autres Juifs venant de Grèce, des Pays-Bas, d’Afrique du Nord, de France, de Yougoslavie et d’Albanie sont rassemblés au ‘camp de l’étoile’. Cette section est nommée ainsi parce que les détenus sont obligés de porter l’étoile jaune sur leurs vêtements civils.

Les détenus de cette section sont tenus de travailler dans les cuisines du camp de l’échange ou dans le ‘kommando des chaussures’ chargé de la récupération du cuir ou dans le ‘kommando des souches’ déterrant des racines d’arbres comme bois de chauffage.


 

3.6.4. Sort réservé réellement aux juifs du camp d'échange.

En fait peu de Juifs furent libérés: 222 envoyés en Palestine et 1683 juifs hongrois pouvant gagner la Suisse en août 1944 et en décembre 1944.


 

3.7. Bergen-Belsen devient un "camp mouroir".

Aux premiers jours d'avril 1945, un second camp est installé, à quelques kilomètres, dans les casernes de Belsen. Il est devenu le but final des "marches de la mort".


 

Depuis février, à l'approche des alliés, ils arrivent jour et nuit, par dizaines de milliers des camps évacués: Auschwitz, Buchenwald, Dora, Dachau, Sachsenhausen, Neuengamme...


 

Bergen-Belsen devient un ‘camp de rassemblement’ : 85 000 déportés arrivent et au moins 35 000 déportés meurent à Bergen-Belsen entre décembre 1944 et avril 1945. Ces 35 000 sont morts de faim ou de maladie au cours des quatre mois précédant la libération du camp.


 

Parmi ces déplacés, un nombre croissant de femmes évacuées des camps de concentration de Flossenbürg, Gross-Rosen, Ravenbrück, Neuengamme, Mauthausen et Buchenwald, ainsi que de divers camps secondaires et de travail. Afin de gérer ce problème, les SS transformèrent, en janvier 1945, la partie nord du camp en un "grand camp de femmes" (Grosses Frauenlager).

 


En avril la surpopulation est générale, une foule de déportés qui ne sont pas des otages est installée sur la place d’appel. La famine et les épidémies sévissent. Les cadavres sont si nombreux que les enfants sont obligés d’en enjamber pour aller aux latrines.

 

Le 10 avril 1945, cinq jours avant la libération du camp par l’armée britannique, les otages sont évacués par train sans nourriture. Cette errance dure jusqu'au 23 avril près de la localité de Tröbitz sur l’Elbe, avec l’arrivée de l’avant-garde de l’armée soviétique. Un autre convoi est libéré par les troupes américaines à Farsleben près de Magdebourg.


 

4. La Libération du camp.


 

Quand les troupes britanniques franchirent les grilles, ils ont pris des photos. Ainsi le monde a enfin réalisé l’étendue de l’horreur nazie. A ce moment le typhus fait rage. Les cadavres s'accumulent dans les allées du camp.


 

Dans les semaines qui suivent, 14 000 nouveaux décès sont enregistrés. Sur 30 000 Juifs survivants, en majorité Polonais, 10 000 meurent lors de ces mêmes semaines. C'est, hélas, dû, à la distribution d’une nourriture trop abondante ou inadaptée par les troupes britanniques.


 

Après sa libération, le camp est placé en quarantaine pour éviter la propagation du typhus. Les déportés doivent apprendre à vivre sur les lieux mêmes de leur détention, pendant que les plus faibles continuent à mourir. Cette période d’attente est très difficile-à supporter.


 

A partir du 1er mai, l'évacuation put commencer. Les ambulances anglaises et américaines acheminent sans arrêt les malades - en commençant par les femmes - vers les casernes de Bergen, aménagées en hôpitaux de campagne. Il fallut recourir aux bulldozers pour charrier les cadavres en décomposition vers d'immenses charniers pour les inhumer.


 

La population et les notables du voisinage furent contraints de venir "méditer" devant les charniers.


 

Le 20 mai 1945, à cause de l'épidémie de typhus, l'armée anglaise détruisit entièrement le camp au lance-flammes.


KRAMER, Commandant du camp, prisonnier, dans le camp qu'il avait dirigé.

 

5. De quoi mourait-on à Bergen-Belsen ?


 

Plus de 50.000 déportés sont morts à Bergen-Belsen entre 1941 et 1945, dont Anne Frank morte du typhus, dont le journal est devenu l’un des récits emblématique du sort réservé aux juifs pendant l’Occupation. 20.000 prisonniers de guerre y sont morts , au cours de la même période.


 

L'épuisement était la cause principale des décès. Cet état était provoqué par des facteurs alimentaires: l'insuffisance globale de la ration quotidienne; le déséquilibre alimentaire ( L'excès relatif d'amidon ) qui entraînait une incoercible diarrhée; la restriction en protéines qui créait les oedèmes; l'absence de fer; les épidémies.

 

Les avitaminoses ulcéraient les gencives et entraînaient des troubles de la marche...

 

L'absence d'hygiène du camp : les hommes restaient cinq, six mois sans changer leur misérable chemise, leur unique caleçon, sans être conduits aux douches, sans aller, dans certains Blocks, aux lavabos; les paillasses, imprégnées des déjections des mourants, n'étaient jamais remplacées ; les couvertures que l'on se repassait étaient couvertes de crachats desséchés; le parquet des baraques était noir de vermine.

 

Les conditions sanitaires exécrables: les malades n'étaient pas isolés selon leur maladie: les tuberculeux, les dysentériques, les pneumoniques, les scarlatineux...étaient confondus.  Les médicaments étaient donnés au compte-gouttes et étaient inefficaces.

 

On mourait aussi de mort violente. Les morts violentes étaient moins nombreuses que dans les grands camps.

 

Les fusillades collectives ne se produisirent que dans les jours qui précédèrent la libération.

 

Il y eut des meurtres individuels et des suicides qui furent nombreux, presque toujours par pendaison.

 

Près de 14 000 personnes ont péri à Bergen-Belsen dans les premiers mois suivant la libération. Pour elles, l’Holocauste n’a pas pris fin avec l’arrivée des Alliés.

6. Procès d'après-guerre.

A L'automne 1945, un tribunal militaire britannique établi à Lunebourg jugea 48 membres du personnel de Bergen-Belsen ( 37 membres de la SS et 11 fonctionnaires). Le tribunal condamna à mort 11 accusés dont le commandant du camp Josef Kramer; 19 autres accusés furent reconnus coupables et condamnés à des peines de prison; 14 furent acquittés. Le 12 décembre 1945, les autorités militaires britanniques exécutèrent Josef Kramer et ses coïnculpés.

 

 

7. Témoignages.

 

Voici celui de Simone Veil, transférée d'Auschwitz à Bergen-Belsen:

 "L’envie de mourir, et en même temps de se dire, sachant que c’était la fin de la guerre, c’est si bête de mourir maintenant. Il faut tenir quelques semaines, mais est-ce que ça vaut la peine ? Parce que est-ce que même si on est libéré on redeviendra un être normal. On sentait la fin de la guerre mais une fin de guerre qui a été épouvantable parce que là, les SS étaient complètement dépassés par la situation."

 

Celui de Charlotte Helman:

"Nous sommes donc partis en juillet 1945 dans le cadre du JOINT (organisation juive américaine d’aide internationale) en uniforme militaire américain pour pouvoir traverser l’Allemagne […].


À Bergen-Belsen nous avons rencontré les survivants. Ils étaient toujours à l’emplacement même du camp de concentration, toujours dans les mêmes baraques sordides, aux planches disjointes, qui avaient été juste un peu aménagées. Malades, agonisants, bien portants, tous encore immergés dans les lieux de la mort […].


Je dois dire que la vie de ce camp était quelques chose d’extraordinaire. Quelques mois après la guerre, parmi les ruines et les décombres, clôturés de barbelés, sur les lieux de toutes les souffrances subies par les survivants, la vie éclatait. Des femmes, des hommes, en tout des milliers de personnes de diverses nationalités participaient à l’organisation interne de Bergen-Belsen et insufflaient un renouveau de vie surprenant. Un homme, un rescapé de la mort, prit la direction de l’organisation générale. Ce leader s’appelait Yossel Rosensaft. Il assumait avec vigueur toute la responsabilité de la tenue des lieux, des corvées, des relations humaines à l’intérieur et à l’extérieur du camp."


 

Et celui d'Yves Léon qui a vécu l'horreur dans les camps de Sachsenhausen et Bergen-Belsen de 1943 à 1945 et avait attendu soixante ans pour témoigner de l'indicible dans un livre:


 

« À Bergen-Belsen, nous étions condamnés à la mort lente provoquée par la faim, la soif, les maladies. La durée moyenne de vie était de quinze jours à trois semaines dans ce climat d'angoisse et de terreur. Les maladies les plus mortelles y faisaient des ravages. Nous étions tous atteints de plusieurs maladies à la fois.

Dans toutes les tragédies de l'histoire, certains s'en étaient sortis vivants. Pourquoi pas moi ? Je n'ai jamais versé une larme, ni montré mon angoisse, je ne voulais pas donner cette satisfaction à nos bourreaux. Il fallait abandonner tout sentiment, toute vulnérabilité et toute pudeur, sinon on ne pouvait pas tenir.

Personne ne peut imaginer l'ambiance dans ce bloc surchargé de dysentériques, la plupart parvenus au dernier stade avant la mort. Nous étions 800, peut-être plus, dans ce bloc prévu pour 200 détenus. Alors que j'allais mieux, j'attrapais le typhus... Toutes les autres maladies devinrent secondaires. C'était la mort en huit ou dix jours pour la plupart de ceux qui en étaient atteints. Le grand fléau.

Je sentais mes facultés disparaître. Mon ouïe baissait, ma vue se voilait dans le brouillard, ma mémoire disparaissait. Ma tête se vidait. [...] Mars et avril 1945 furent terribles. Les décès n'avaient jamais été si nombreux. [...

"Seuls ceux qui y furent détenus les derniers mois avant la libération et qui ont été contraints de participer au ramassage des morts peuvent témoigner - et peut-être comprendre - ce que fut Bergen-Belsen ! La mort ne faisait pas assez vite son oeuvre. Le problème pour les SS fut de trouver le moyen de se débarrasser de tous les morts, pour cacher l'énormité de leurs crimes... et faire de la place. Le petit crématoire était loin de suffire. Des milliers de morts jonchaient le sol partout dans le camp.

Pour que les Alliés vainqueurs ne voient pas ces squelettes recroquevillés, les SS firent creuser de grandes fosses pouvant contenir chacune 2 000 à 8 000 cadavres. Ils firent sortir tous les déportés capables de marcher et les contraignirent à ramasser les morts. Commença alors la macabre procession des traîneurs de cadavres. Plusieurs milliers de détenus étaient affectés à cette horrible besogne du matin au soir."

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