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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Une grande résistante liégeoise, membre de la FNC: Jeanne DEFROIDMONT

Publié le 13 Mars 2021, 19:44pm

Jeanne DEFROIDMONT

dite « Blanche Neige »


 

Présente à toutes les manifestations patriotiques qui se déroulaient dans la région liégeoise, elle était tout de suite reconnaissable par sa frêle silhouette.


 

Elle avait donné à la Patrie le meilleur de son existence. Son souvenir devrait rester gravé dans notre mémoire. Née le 26 novembre 1922, elle est décédée le 11 janvier 2010 à l’âge de 87 ans. Elle était une des filles d’une famille nombreuse de 9 enfants.


 

Pourtant, curieusement, bien qu'elle ait été très connue et très reconnaissable, peu, hors de son village et de ses connaissances, connaissaient son nom de famille. La vie Jeanne  DEFROIDMONT se confond avec le récit d'un parcours exceptionnel. Elle consacra à la Résistance presque 4 années qui auraient dû être les plus belles de sa vie.


 

Pour tous, elle était connue sous le nom de « Blanche Neige ».


 

Avec sa soeur Henriette elle fut très active dans un important réseau durant la guerre 40-45 : l'Armée Secrète (A.S.). Son pseudonyme « Blanche-Neige » lui garantissait l'anonymat.

 

 

Le 1er janvier 1941, élève à l'Athénée Royal de Herstal, alors qu’elle venait tout juste de fêter ses dix-huit ans, elle s'engagea dans la Résistance. Elle proposa ses services à des responsables de l’Armée Secrète. Vite, on lui confia des missions de messagère. Elle devait transmettre des directives et des ordres. 

 

 

 

Malgré son jeune âge, elle accomplit toutes sortes de missions diverses dont certaines très dangereuses : le ravitaillement des réfractaires et des maquisards ainsi que des familles de déportés et prisonniers de guerre ; des transports d'armes ; transport et remise de postes émetteurs-récepteurs à l’usage des agents de renseignements; la confection de fausses cartes d'identités ; la transmission de très nombreux messages.

 

Elle fut aussi chargée de convoyer des prisonniers de guerre évadés, des aviateurs alliés tombés au cours de missions sur notre territoire belge ou aux Pays-Bas.

 

Elle distribua également la presse clandestine.

 

A ces titres, elle fut rapidement au courant d'importants secrets relatifs à la Résistance : caches, personnalités, services divers, sympathisants...

 

 

Jeanne DEFROIDMONT fut arrêtée par les allemands au cours d'une mission mais elle parvint à s'échapper par ses propres moyens et à prendre le maquis.


 

Afin de se soustraire aux recherches de la Gestapo, elle dut modifier, selon les circonstances et les époques, en utilisant divers déguisements. Tantôt, ce sera en religieuse. Tantôt, ce sera ou en paysanne. Tantôt elle portera des lunettes. Elle changera souvent de coiffures ou se fera teindre les cheveux...


 

Ces artifices lui permirent d'échapper à toutes les filatures. Grâced à quoi elle assura la liaison entre le secteur Liège/N.W. et les refuges. elle continue la lutte et brave tous les dangers, en participant à de nombreux sabotages.


 

Début septembre 1944, l'Armée Américaine arrive au canal Albert, en face de Visé. Il faut des volontaires pour passer et repasser les lignes ennemies afin de fournir certains renseignements aux alliés. Jeanne DEFROIDMONT se présenta. Ils ne furent que deux « candidats ». Au péril de leurs vies, ils parvinrent à communiquer aux alliés des renseignements de toute première importance.


 

Toujours en septembre 1944, on leur demanda d'effectuer une autre mission aussi risquée. « Blanche-Neige », toujours elle, se porta volontaire en compagnie de J. LECLERCQ. Téméraires à l'extrême, ils traversèrent les lignes allemandes dans la région des Fourons et rapportèrent avec succès les précieux renseignements qui furent aussitôt transmis à la 30e division américaine.


 

Quand Haccourt fut libéré en septembre 1944, elle se porta volontaire avec cinq civils pour une mission de reconnaissance sur la rive droite de la Meuse.


 

Il s'agissait, de nuit, de franchir le canal Albert et la Meuse en barquette, de s'introduire en territoire toujours défendu par l’arrière-garde de l’armée allemande composée de soldats prêts à tout car aux abois puis de refaire le trajet en sens inverse.


 

Elle resta très active dans l'Armée Secrète jusqu’au jour de la démobilisation de l’Armée Secrète le 14 octobre 1944, soit pendant 3 ans et 10 mois.

 

En guise de reconnaissance, elle reçut le 2 octobre 1944, une citation à l'ordre du jour transmis par le général Eisenhower.


 

Jeanne DEFROIDMONT fut citée à l'ordre du jour par le commandant de l'A.S., le lieutenant général Pire avec comme motif:

« Membre de l'Armée Secrète dès janvier 1941. Procura des faux documents d'identité et de travail. Assura de dangereuse mission de liaison et de courrier. Fournit des renseignements d'ordre militaire. Transporta des armes, des munitions et des postes-émetteurs. Prit part aux opérations libératrices du territoire ».


 

Par après, plusieurs distinctions honorifiques lui ont été décernées et notamment la Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopold II avec palmes, la Croix de Guerre 1940 avec palmes et la Médaille de la résistance. la Croix de Guerre 1940 avec Palmes et la Médaille de la Résistance, sans oublier toutes celles qui lui furent octroyées par la Fédération Nationale des Combattants, par les pays alliés et par d’autres instances.


 

On ne les connaît pas toutes car jamais elle n’éprouva le besoin d'en faire l'étalage.


 

Jusqu'à ses derniers jours, Jeanne DEFROIDMONT fut une véritable passeuse de mémoire. Par tous les temps, on la vit porter le drapeau national dans toutes les manifestations patriotiques quel que soit l’endroit où elles se déroulaient.


 

Par là, elle voulait, inlassablement, rappeler à ses concitoyens, et surtout aux jeunes, les sacrifices consentis par des milliers d’hommes et de femmes qui avaient combattu pour retrouver la liberté.


 

On lui doit aussi la création de l’Amicale des Porte-Drapeaux de la Basse-Meuse et de la vallée du GEER. Elle a également collaboré à la création du comité exécutif des Associations patriotiques de la Commune d’Oupeye.


 

Elle fut aussi une affiliée fidèle de la Fédération Nationale des Combattants ( FNC ). Elle était d'ailleurs membre du comité du Groupement Régional de LIEGE de la FNC


 


 

 

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