Les bombardements de la seconde guerre mondiale auraient perturbé l’atmosphère terrestre.
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La Seconde Guerre mondiale a été le conflit armé le plus vaste et le plus meurtrier que l’humanité ait connu jusqu’à ce jour. Plus de 100 millions de combattants issus de 61 nations ont été impliqués. Environ 62 millions de personnes y ont trouvé la mort.
On s’est surtout apesanti sur le coût humain, sur l’impact économique et industriel. La Seconde Guerre Mondiale a été le théâtre de bombardements massifs et fréquents qui ont semé la destruction, particulièrement en Europe.
Mais selon une étude, le conflit n’a pas seulement eu un impact désastreux sur la surface de la Terre, il a aussi eu un impact sur l’atmosphère terrestre. L’ionosphère terrestre a été touchée par les bombardements.
Une étude conjointe d’un météorologue, Chirstopher J. Scott, et d’un historien, Patrick Major, publiée le 26 septembre 2018, démontre que les bombardements de la Seconde Guerre mondiale ont atteint la couche supérieure de l’atmosphère. Elle montre que les ondes de choc produites par les bombardements ont impacté négativement l’atmosphère terrestre. Plus précisément, elles ont affaibli temporairement l’ionosphère terrestre. L’ionosphère est la partie supérieure de l’atmosphère, située entre 80 et 580 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. C’est la couche de l’atmosphère terrestre ionisée par le rayonnement solaire et cosmique.
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Les ondes de choc produites par les bombardements ont été suffisamment puissantes pour réduire brièvement la concentration d’électrons dans l’ionosphère. D’après les nouvelles recherches, ce phénomène s’est produit au-dessus des sites de bombardement et jusqu’à 1000 kilomètres aux environs.
Heureusement, ces effets n’auraient été que temporaires et seraient restés sans danger.
L’intégrité de l’ionosphère terrestre est fortement influencée par l’activité solaire. Maintenant, on sait que les perturbations de l’ionosphère affectent des technologies telles que la radio et le GPS. Mais on ignore encore l’impact réel qu’ont pu avoir les bombardements de la Seconde Guerre mondiale sur les communications radio à l’époque. A l’époque, le GPS n’existait pas encore.
Pendant la guerre, les forces aériennes alliées ont lâché plus de 2,75 millions de TNT. Certaines bombes pouvaient contenir jusqu’à six tonnes de TNT, leur explosion s’élevant alors de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Et cette étude n’a tenu compte que des bombardements alliés.
Les ondes de chocs s’élevaient verticalement vers l’atmosphère, jusqu’à la rompre. L’énergie des bombes se retrouvait alors très haut dans l’atmosphère, à la limite avec l’espace, sous forme de chaleur.
Ces changements de température ont altéré l’équilibre chimique de l'ionosphère en l’affaiblissant. Ces événements n'ont finalement eu qu'un impact réduit, sans conséquence à long terme pour l’atmosphère.
Ces études ont permis d’identifier un seuil d’énergie nécessaire pour altérer la ionosphère. L’énergie libérée par les bombes correspond à celle d’un éclair. Il faut dire que chaque bombardement libérait l'équivalent de 300 coups de foudre, notamment les bombes britanniques «Grand Slam» pesant 10 tonnes chacune.
Pourquoi s’est-on borné à l’étude des bombardements alliés ?
Les chercheurs avaient d'abord pensé étudier la série de bombardements allemands sur Londres. Mais le calendrier et le type de bombes utilisées n'étant pas suffisamment répertoriés, on a donc dû se tourner vers les bombardements alliés sur le continent européen. On a comparé 152 d'entre eux avec les mesures ionosphériques effectuées de 1943 à 1945 au-dessus du Radio Research Center de Slough (GB).
Certains équipages de bombardiers avaient signalé à l'époque que leur avion avait même été endommagé par l'onde de choc provoquée par l'explosion de telles bombes, même en volant plus haut que l'altitude de sécurité.
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