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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


L'idéologie nazie et les femmes.

Publié le 20 Février 2021, 19:23pm

La Femme sous le III° Reich.

La femme nazie.

 

  1. L'idéologie nazie et les femmes.

     

Comme l’ensemble de la société allemande, les femmes ont dû faire montre de résilience, d’accommodation... ou de franche participation au régime que « le peuple » s’était donné...ou alors de résistance.

 

 

Le parti Nazi préférait toujours parler de « La Femme allemande ». Ce terme avait toute sa place dans le IIIème Reich…Il s’agissait, « par nature », d’une place subordonnée au mâle. Le III° Reich se voulait viril et martial.

 

Cette place, déterminée par les principes idéologiques nazis, a évolué selon les époques. Il faut distinguer la période avant la prise du pouvoir, la période entre 1933 et la guerre, puis dans le cadre de la guerre mondiale aux impératifs de plus en plus pressants.

 

Au départ, la place de la femme dans l'idéologie nazie n'était guère enviable. Dès leur accession au pouvoir, les nazis s'en prirent surtout à la « femme émancipée ». Il fallait, à tout prix, l’écarter de la vie publique, la forcer à réintégrer le foyer selon la vieille théorie des trois K : Küche, Kinder, Kirche (cuisine, enfants, église). Leur rôle: être engagées dans une lutte contre le manque d’enfants.

 

C'était annoncé de longue date. En janvier 1921, le parti nazi avait publié, une ordonnance par laquelle il s’engageait à exclure à jamais les femmes de toute position importante dans le domaine de la politique. Le parti décréta « aucune femme ne peut être admise à la direction du Parti ni dans le comité administrateur »

 

Hitler comparait l’émancipation de la femme à un symptôme contre nature semblable à la démocratie parlementaire.

 

A en croire les dirigeants nazis, les désirs d'émancipation n'étaient que des pulsions provoquées par une frustration due à un fonctionnement insuffisant des glandes sexuelles. L'absence de glandes sexuelles mâles.

 

Goebbels, comparait la femme aux animaux. Selon lui :«La femme a le devoir d’être belle et de faire des enfants. L’idée n’est pas aussi vulgaire et vieux-jeu qu’elle pourrait le paraître. La femelle de l’oiseau se fait belle pour son mâle et fait éclore les œufs pour lui. L’éloignement des femmes de la vie publique, que nous avons entrepris, n’est fait, en réalité, que pour lui rendre sa dignité».

 

2. Rupture dans la tradition historique allemande.

 

La politique nazie marque une coupure dans l'histoire allemande. Elle se distingue de l'attitude patriarcale, conservatrice et bienveillante de l'Empire allemand. Elle s'oppose surtout à la volonté émancipatrice de la république de Weimar. En Allemagne et en Autriche, contrairement à la France et à la Belgique, les femmes avaient obtenu l’égalité civique, elles étaient électrices et éligibles depuis 1918-1919. Sous la République de Weimar les femmes occupaient 37 sièges sur 577 au Reichstag, elles n'en occupaient plus aucun en novembre 1933.

 

3. La réalisation de l'idéal nazi après la prise de pouvoir.

L'embrigadement des femmes au sein d'organisations satellites du Parti nazi, comme la Bund Deutscher Mädel ou la NS-Frauenschaft,se généralise. On voit des réunions publiques électrisant des foules féminines,

 

La femme nationale-socialiste modèle ne doit pas travailler. Elle est responsable de l'éducation des enfants et de la tenue de son foyer. Elle n'a droit qu'à une formation limitée, axée sur les tâches ménagères. Elle est, au fil du temps, écartée de l'enseignement universitaire, des professions médicales ou du parlement. C'est l’image mythifiée de l’épouse germanique cantonnée aux seules missions d’enfanter et d'assurer la cohésion de la « communauté du peuple » (Volksgemeinschaft).

 

Hitler croyait qu'une population plus nombreuse et plus pure racialement augmenterait la puissance militaire du Reich et fournirait des colons pour occuper les territoires conquis d'Europe de l'Est. La politique démographique agressive du Troisième Reich encourageait les femmes “racialement pures” à enfanter autant d'enfants “aryens” que possible.

 

Les nazis parvinrent à accaparer une majorité de femmes "aryennes" au service du régime en leur demandant de "s'émanciper de l'émancipation". Le Parti nazi comptait de nombreuses femmes parmi ses membres. Elles cotisaient. Elles représentaient un électorat se laissant séduire facilement, par le charisme de Hitler et, malgré tout, l’aspect révolutionnaire de l'idéologie nazie.

 

 Certaines participaient à l’organisation de manifestations publiques ou d’œuvres de charité au nom du parti. Avant 1933, le parti comptait déjà environ 34000 adhérentes. Bien que le programme du parti soit radicalement antiféministe le vote féminin pour le NSDAP était néanmoins de 50 % supérieur à celui des hommes. En avril 1923, le journal Munchener Post souligne que « les femmes sont éprises de Hitler ».


 

Aucune femme, à l'exception de la Reichsführerin Gertrud Scholtz-Klink n'est amenée à occuper de fonctions officielles. Certaines eurent cependant une influence par leur proximité avec Adolf Hitler, comme Magda Goebbels, ou en excellant dans des domaines particuliers, comme la cinéaste Leni Riefenstahl ou l'aviatrice Hanna Reitsch.


 

A l'école et au sein de la Ligue des jeunes filles allemandes (Bund Deutscher Mädel ou BDM) dont elles étaient obligatoirement membres, les jeunes filles apprenaient à adopter leur rôle de mère et de femme obéissante.

 

Dans l'art et dans la publicité, le corps des femmes est toujours peint sous un jour appétissant. L'artiste nazi s'intéresse au brillant de leur peau, à l'harmonie de leurs mouvements et à tout ce qui peut les faire apparaître comme une réserve de vitalité.

4. L'évolution dans le temps.

 

Il faut distinguer, dans l'exécution de la politique « féminine », nataliste, les règles applicables aux allemands « ordinaires » et aux cercles pointus de la SS notamment.

 

L'Etat encourageait le mariage au moyen de prêts, versait des allocations familiales pour chaque nouvel enfant. Il mit à l'honneur les familles nombreuses, accorda la “croix d'honneur de la mère allemande” aux femmes ayant eu au moins quatre enfants, et alourdit les peines pour les avortements.

 

Chez les SS, la politique nataliste revêtit sa forme la plus radicale en 1936, avec le programme national connu sous le nom de Lebensborn (source de vie). Selon ce programme, tout membre de la SS devait engendrer au moins quatre enfants dans les liens du mariage ou en dehors de celui-ci. Les foyers du Lebensborn accueillaient les mères et les enfants illégitimes, fournissaient des actes de naissance, un soutien financier et recrutaient des parents adoptifs.

Le réarmement, puis la guerre totale, amenèrent les nazis à renoncer à l'idéal domestique pour les femmes. Pour faire face au besoin de main-d'œuvre, l'Etat fut amené à pousser les femmes à travailler (par exemple dans le cadre de l'Année du devoir, un plan de service obligatoire pour toutes les femmes), y compris dans Wehrmacht ou dans la SS (en 1945, le nombre d'auxiliaires féminines dans l'armée allemande atteignait près de 500 000). Contrairement à leurs homologues soviétiques, elles ne furent pas vraiment lancées au combat. Certaines femmes occupèrent des fonctions au sein du système concentrationnaire. La façon dont elles exercèrent leur « travail » dans les camps, et derrière le front, constituaient une aide substantielle au projet de la guerre et à l’extermination.

 

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