40-45: surnoms donnés aux rexistes qui auraient été méprisés par les Allemands.

Surnom des rexistes durant la guerre

«  Les Noirs », « Les Neurès Biesses »

Et leurs mésaventures.

En Belgique, durant la seconde guerre, on appelait les rexistes « les noirs »  parce qu'ils étaient habillés de vêtements foncés ( noirs ou bleu nuit ).

« Les Noirs », c'était donc en Wallonie. Chez les flamands, où la VNV prédominaient, ces derniers étaient surnommés « De Zwarten ».

« Les Noirs », c'était le surnom français. En wallon, on aurait pu traduire simplement par « Les Niures ». Mais, plus méchamment, on y ajoutait un qualificatif, cela donnai « Les Neurès Biesses » (« Les noires bêtes »).

Ceux-ci étaient haïs par la population mais souvent aussi méprisés par les Allemands.

Nous avons par exemple vu que le Doyen de Bouillon séquestré par DEGRELLE avait été libéré par les Allemands mandés par DEGRELLE.

Nous avons aussi vu une aventure plus ou moins analogue arrivée au curé de Bois-de-Breux.

Le journal clandestin Churchill Gazette de mai 1942 raconte l'huistoire qui suit.

Anecdote vraie, inventée ou enjolivée ?

A propos des « NEÙRES BIESSES ».

Sur la route du Condroz, les "Neurès biesses" arrêtaient les gens pour les dévaliser.

Passe un autobus chargé de monde. Le chauffeur n'obtempère pas à l'ordre d'arrêt lui donné et nos «  neurès- biesses » ouvrent le feu.

Ils n'ont pas vu un officier allemand assis à côté du chauffeur, qui prie celui-ci d'arrêter et de reculer.

Il ouvre la portière un G.W. se précipite vers cette portière mais reçoit de l'officier un pied dans la p....qui l'envoie rouler de l'autre côté de la chaussée...

C'est un bel exemple à suivre à l'occasion.

Les légionnaires wallons ( rexistes ) ou flamands ( VNV ) sont parvenus à construire un mythe, celui de chevaliers blancs partis combattre le communisme. C'est bien cette image qu'ils ont réussi à imposer dans l'espace public.

L'image de jeunes idéalistes , certes abusés, mais idéalistes quand même. Pourtant ils méritaient réellement leur surnom de « Neurès Biesses ».

Unb seul exemple : durant la campagne de Russie, des légionnaires wallons portant l'uniforme allemand ont participé au massacre de plus de 6000 femmes juives en Russie. Un crime contre l'humanité  pourtant pratiquement inconnu.

Le journal La Légia fut surnommé La Léchia ; le journal Le Pays Réel, Le Pourri Réel.

A Liège, au cri des vendeurs: « La Légiâââ!» répondait souvent le contre-slogan d'un loustic «Li ci qui vout des mintes vo-nnè-là!» («pour celui qui veut des mensonges, en voilà! »).