Les collèges échevinaux rexistes, usurpateurs à l'oeuvre. Deux exemples de gabegie.

1943-1944

Le collège usurpateur du Grand La Louvière s'est aussi distingué dans la gabegie.

Ce qui a été dénoncé pour le Grand-Liège s'est passé dans toutes les autres Grandes Agglomérations.

C'était fatal ! C'était écrit dès le départ ! Les bourgmestres et échevins usurpateurs n'avaient aucune expérience. Ils étaient seulement guidés par leur appétit de pouvoir...et d'argent.

En outre, incompétents, dépourvus d'opposition et dispensés de rendre des comptes, ils furent, fatalement, les victimes ( consentantes ) de tous les margoulins. La détention d'une carte de membre de Rex était la seule référence exigée.

Voici, ci après, deux cruelles expériences, coûteuses, pour le Grand La Louvière.

Les deux exemples concernent donc La Louvière. Ils sont dénoncés dans la Presse clandestine.

Premier exemple puisé dans VAINCRE, de janvier 1944. On a peine à imaginer qu'on ait pensé qu'on pouvait souder du bakélite avec du plomb !

CHRONIQUE RÉGIONALE

La Louvière, HUBERT, il y a quelques temps, partait à Liège réceptionner 3.000 appareils de distribution d'eau. Cette commande est évaluée à 1.000.000 de francs. Ces appareils sont fabriqués en bakélite et fondent lorsqu'on veut souder le plomb. Malgré les rapports des chefs de bureaux compétents, M. HUBERT a accepté la commande avec bénéfice.

Ces appareils sont fournis par une firme rexiste. Il y a aux services des eaux du Grand LA LOUVIERE, 4.000 appareils de distribution d'eau à remettre en état. Or, notre échevin a ordonné aux ouvriers de détériorer ces appareils et de les vendre à mitraille, toujours de petits bénéfices... Contribuables à vos poches !!!

L'autre, l'achat, à une firme allemande d'un matériel de mécanographie...( en 1944 !) Jamais livré puisque, à l'expiration du délai de livraison, l'armée allemande fuyait le pays...et le collège usurpateur aussi !

Vu dans VAINCRE de janvier 1944. VAINCRE était une publication du Front de l'Indépendance.

Il y a loin de la coupe... aux lèvres, et de l'ordre ancien... à l'ordre nouveau

Le journal «Le Centren » a appris un jour que l'Administration centrale du Grrrand La Louvière allait être révolutionnée à partir du 1er janvier 1944 par la mécanographie. Quantité d'employés allaient devenir disponibles pour être versés dans le corps de police, cet ogre dont la Gestapo ne cesse d'aiguiser l'appétit, et cela pour être aidé le plus puissamment dans ses recherches contre les illégaux et les réfractaires, c'est-à-dire contre les bons Belges qui n'ont qu'un but celui d'activer la fin de la guerre par tous les moyens possibles.

Mais le 1er janvier est passé et rien n'apparaît dans la plus lointaine perspective; on est comme sœur Anne, on attend, on attend toujours et on ne voit rien venir. Il paraît qu'il faudra bien attendre six mois pour voir arriver cette merveilleuse machine d'Allemagne.

Si elle se trouve à Berlin, est-ce qu'elle arrivera jamais ? En attendant, le beau million est voté, et le pourboire de la commande a sans doute été empoché. Heureux bénéficiaires !

Pourvu que d'ici quelque temps, quand les Anglais débarqueront, il ne faille pas envoyer ces partisans de la mécanographie, à des séances spéciales de mécanothérapie; il sembla en effet que certains commencent déjà à travailler du chapeau, ce qu'on pourrait appeler en termes plus distingués, de la mécanofolie. De méchantes langues prétendent qu'il fieront fichus avant que leurs fiches ne soient prêtes; mais ne vous en fichez pas, chers contribuables, La Louvière aura connu, dans son porte-monnaie, les bienfaits des partisans de la mécanographie.