La traque aux bourgmestres rexistes. On reparle de l'exécution de PEETERBROECK ( Tihange )

SALE TEMPS POUR LES COLLABORATEURS. 

En voie de formation à partir de la fin de l'été 1941, les Partisans Armés pratiquèrent d’abord de petits sabotages. A partir du printemps 1942, ces actions prirent de l'ampleur. En outre, débute à l'époque une campagne d'attentats contre les collaborateurs qui ne cessera de s'intensifier jusqu'à la Libération.

Dans LE PARTISAN, le numéro daté de mars 1944, les Partisans Armés relevant du FRONT DE L'INDEPENDANCE font le relevé détaillé et exhaustif de leurs actions pour la période de décembre 1943 à février 1944.

Cela correspond à la sourde menace imprimée en tête de la page 3:

" Entre les Belges et l'oppresseur, c'est la lutte à mort qui s'engage. Forts de leur résolution, de leur unité, les Partisans, avant-garde armée de notre peuple, continueront d'asséner à l'ennemi, avec plus de vigueur que jamais les coups qui préparent la délivrance."

L'exemplaire n'est, hélas plus guère lisible. Mais ils répertorient leurs coups d'éclats selon la nature : actions contre les moyens de transports de l'ennemi ( chemins de fer, voies d'eau et transports électriques ), actions contre les industries travaillant pour l'ennemi, actions contre les traîtres et collaborateurs, actions contre la Wehrmacht et divers.

Dans la partie réservée aux actions contre les collaborateurs, nouis pouvons lire :

• le 24/12 : Le bourgmestre de RENAIX, traître notoire et dangereux est abattu.

• Le 2912, La maison du bourgmestre de WIHERIES ( Borinage ) est dynamitée.

• .......

Mais nous trouvons enfin des détails sur l'exécution du bourgmestre rexiste de TIHANGE, Georges PEETERBROECK :

Le bourgmestre rexiste de Tihange près de HUY, l'industriel Peeterbroeck, est enlevé dans sa propre voiture et exécuté dans une carrière. Ce dernier avait offert 1 million aux partisans pour avoir la vie sauve. Mais comme nos forces ne sont pas des bandits, ils refusèrent et exécutèrent ce triste sire .

Comme tous les rexistes, PEETERBROECK croyait sans doute que tout le monde était aussi veule que lui. 

Et, le rédacteur du journal clandestin termine comme suit :

Au total pour le pays, 56 agents belges de la Gestapo et collaborateur ainsi qu'une quinzaine de Gardes Wallon et Flamands ont payé de leur vie et de leur vie le mal qu'ils faisaient à notre peuple.

En-Tête de la Page 1

Extrait page 3

Page 4 ( Exécution de PEETERBROECK )