Ferdinand PAQUOT, un individu sans relief parvenu, grâce à Rex, à avoir de l'importance.

COMMENT FERDINAND PAQUOT, BOURGMESTRE REXISTE

DE VILLERS-LE-TEMPLE

AVAIT MIS MAIN SUR UNE PARTIE DU CONDROZ.

On pensera peut-être que l'on s'obstine sur la famille PAQUOT. Si oui, ce n'est pas par plaisir mais parce que nous avons là le cas d'un individu, au départ tout à fait quelconque, qui sans ces circonstances spéciales aurait passé une vie tout-à-fait terne et transparente.

J'ai lu, dans une brochure d'une association, la remarque de quelqu'un qui semblait s'offusquer que la section FNC de SAINT-SEVERIN ait exigé que son nom soit martelé sur la plaque commémorative 14-18. « N'avait-il pas fait son devoir ? », s'étonnait ce correspondant.

Ferdinand PAQUOT n'a pas été un simple pion du parti rexiste, placé, là, à VILLERS-LE-TEMPLE presque par hasard, parce qu'il fallait bien mettre quelqu'un !

Non, Ferdinand PAQUOT était en réalité une figure importante de Rex dans la région hutoise. Et il n'a eu de cesse de mettre toute une partie du Condroz, circonvoisine de VILLERS-LE-TEMPLE sous la coupe de Rex, c'est-à-dire de lui-même.

Ferdinand PAQUOT était une figure importante de « Rex Huy-Cercle ». Il était le Chef de Groupe d'une zone comprenant ABEE-SCRY, OUTRELOUXHE, SAINT-SEVERIN, SOHEIT-TINLOT, TERWAGNE, VILLERS-LE-TEMPLE, YERNEE-FRAINEUX.

Il était aussi parvenu à placer un autre bourgmestre rexiste à ABEE-SCRY.

La légende d'un simple bourgmestre rexiste est aussi à éliminer. Ce ne fut sûrement p as un simple bourgmestre rexiste s'efforçant de diriger sa commune. Il ne peut être nié qu'il fut un authentique nazi.

Un adage dit « Les chiens ne font pas des chats » ! La preuve chez lui : ses deux fils firent leurs armes chez les SS. Pierre PAQUOT a perdu la vie à TCHERKASSY,  en 1944. Tant pis pour lui, il n'avait pas à y aller ! Le second fils, Gustave PAQUOT, s'engagea à 16 ans chez les SS. Nous en avons déjà parlé. Il termina en brillant officier SS.

Autre preuve de la forte implication dans le mouvement rexiste et dans la collaboration, cette phot où l'on voit Gustave PAQUOT parader, en uniforme SS, avec la fille de Léon DEGRELLE. 

On peut donc très bien comprendre que, après la libération, dès septembre 1944, les anciens combattants de SAINT-SEVERIN aient trouvé inconvenant d'aller se recueillir et déposer des fleurs devant un mémorial sur lequel le nom de ce traître était indiqué.

Comments

[Anonyme]

Je suis l'arrière-petit-fils de Ferdinand Paquot.

N'est-il pas suffisant qu'il ait été assassiné, son épouse et sa fille tondues, son fils tué à Tcherkassy et l'ensemble des survivants de la famille emprisonnés pendant plusieurs années ?

Je suis très loin de partager les idées qui étaient les leurs à l'époque, ni d'approuver ou de cautionner les décisions qu'ils ont prises à l'époque et qui les ont conduits à leur perte.

Mais cependant je m'interroge.
A quoi sert cet acharnement et ce déferlement de haine, 75ans plus tard ?

.