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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


La traque aux bourgmestres rexistes usurpateurs: Revenons sur Max JADOUL de MOHA

Publié le 31 Mai 2020, 18:47pm

MAX JADOUL :

tableau d'un pâle type devenu tyran et sa condamnation.

 

Dans les articles précédents concernant le bourgmestre rexiste, usurpateur, de MOHA, Max JADOUL, je disais ignorer ce qu'il en était advenu après guerre.

 

La réponse se trouve dans un livre édité en néerlandais « OORLOGSBURGEMEESTERS 40-45. Lokaal bestuur en collaboratie in België ».

Voici la traduction de quelques passages.

«...Cela montre la peur qui régnait chez les rexistes et les bourgmestres de Rex en particulier.

 

De plus, presque tous les bourgmestres de Rex ont demandé un Waffenschein, ce qui leur a permis de porter une arme. Dans ce contexte, cela n'a contribué qu'à une nouvelle escalade de la violence.

 

Maximilien Jadoul avait déjà demandé à la Kommandatur de Huy la permission de porter une arme en septembre 1942. Il a soutenu que «le fait même qu'il était un rexiste a suscité beaucoup de haine et a été menacé plusieurs fois.»

 

Il se peut que Jadoul ait légèrement exagéré pour appuyer sa demande, mais au moins Jadoul a été autorisé à ce qui conduirait à un incident de tir malheureux. Lorsque Maximilien Jadoul a attrapé quelqu'un sur son terrain au milieu de la nuit, il a cru avoir affaire à une bande de braconniers. Après que l'un d'eux ait ignoré l'avertissement de Jadoul de ne pas s'approcher, Jadoul a tiré sur l'homme.»

 

Au Conseil de Guerre, il a, évidemment, tenu à se défendre. Ce qui est invraisemblable, c'est que, après guerre, il n'avait toujours rien compris et qu'il était persuadé de bon droit. Il cite des témoins à décharge; Voici un extrait du livre ( en traduction ):

 

«Toutes les personnes ( les témoins, NDLR) ont finalement été interrogées par la gendarmerie au service du substitut. Qu'il était approprié que l'avocat ou la famille consulte d'abord les témoins proposés ressort clairement du cas de Maximilien Jadoul.

 

L'avocat de Jadoul a transmis une liste de témoins à renvoyer au parquet militaire, accompagnée à chaque fois des bonnes actions que Jadoul avait faites pour les personnes concernées. Une quarantaine de noms figuraient sur la liste.

 

L'auditeur du Conseil de guerre fit interroger toutes les personnes de la liste par la gendarmerie. Il est frappant de constater que certains des témoins, que Jadoul s'attendait à déposer en sa faveur, ont dit exactement le contraire. Jadoul, par exemple, a donné à Joseph L. comme témoin à décharge. Jadoul a affirmé être intervenu après que L. a été arrêté et interné au fort de Huy, après quoi Lizin a été libéré. Cependant, Joseph L. a formellement déclaré à la gendarmerie:

''Je peux vous certifier que ce n'est nullement Jadoul qui m’a fait libérer'' 

 

Plusieurs témoins connaissent le comportement de Jadoul à cause de la mauvaise influence de sa femme sur lui. Un employé du service d'approvisionnement de Moha a vu la femme de Jadoul comme la seule explication de la croyance rexiste de Jadoul:

 

«Votre considération que Jadoul a été fortement influencée par la femme qui était une idéaliste allemande. Nous sentions très bien que c'était elle qui alimentait les convictions rexistes de son mari ainsi que d'autres ».

 

Le témoin va plus loin et peut voir un autre résultat sans la présence de la femme:

 

«Si Jadoul n'avait pas été soumis à ses influences il aurait peut-être été différent. Jadoul était un imbécile ».

 

De nombreux témoignages similaires sur l'influence négative de l'épouse sur Jadoul ont été reflétés dans le dossier. L'ancien maire de Moha et prédécesseur de Jadoul, qui était implacable pour Jadoul immédiatement après la guerre, a affiné sa déclaration antérieure dans un communiqué en 1947:

«Il a subi l'expérience de sa femme et de sa fille… j'estime que c'est elle véritable responsable de la politique de collaboration avec l'occupant adopté Jadoul ».

 

Selon de nombreux témoins, l'épouse de Jadoul était le cerveau de la collaboration. Que les déclarations soient basées sur la vérité n'est pas clair, ce n'est pas non plus la tâche de l'historien, mais c'est un phénomène intéressant. Jadoul et sa femme ont été jugés en même temps, mais finalement Jadoul a été jugé responsable, ce qui est logique. Jadoul a été emprisonné pendant 15 ans, sa femme 3 ans.

 

Cependant, une explication peut être trouvée dans le fait que la femme de Jadoul a vécu longtemps en Allemagne et parlait un allemand parfait. D'autre part, l'image a habilement capitalisé sur les stéréotypes des femmes en tant que manipulatrices. Quoi qu'il en soit, ces déclarations ont détourné involontairement l'attention de Jadoul, qui a été décrit comme une victime. Victime de sa propre femme et de sa propre stupidité.

 

L'auditeur de guerre a également repris le raisonnement des témoins. Il a déclaré dans les «exposés des faits»:

«Son épouse, qui, aux dires de tous les témoins, chef d'orchestre le ménage et avait tout à dire, épaulait d'ailleurs son mari et c'est surtout son ambition de son à elle qui mena Jadoul dans la voie de la collaboration la plus étroite avec les occupants »

 

Quinze de prison ! C'est beaucoup ? C'est peu à côté d'autres condamnations ! Son imbécillité semble avoir servi d'excuse. Au moins, il a échappé au sort de son compère Ferdinand PAQUOT de Villers-le-Temple.
 

 

 

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