LIEGE
On est sidéré !

On est sidéré d'un tel comportement. Aucun excuse ne peut être admise. Surtout pas l'excuse de la boisson. Ne dit-on pas d'ailleurs « In vino veritas » !
Ces gestes faisaient, sans équivoque, référence à un régime raciste prônant l'extermination de Juifs, des personnes handicapées, des homosexuels...
Si au moins on avait eu, le lendemain, après le dégrisement, une demande d'excuses pleine d'humilité !
Mais non, les chants nazis, c'est une plaisanterie. Ceux qui ne l'accepte pas sont des gens qui ne savent pas comprendre l'humour. Faire le salut hitlérien ne serait pas plus grave que « de se gratter dans les cheveux ». Pour seule excuse : "On a fait les biesses, je regrette, mais chacun a son humour". Le patron ne nie pas les faits. Il est même plutôt étonné par cette polémique !
Ce restaurant est un lieu public. On ne peut pas se retrancher dans la notion du domaine privé. Le restaurant est libre d'accès à tout le monde. Ce n'est pas un club privé. Il n'était pas dédié, ce jour-là, à une manifestation privée. Il n'y avait pas de droit d'entrée à payer.
Le parquet de Liège a demandé une information judiciaire, sur base de la « Loi Moureaux" du 30/7/1981, visant à réprimer les actes racistes et xhénophobes. Le principal intéressé encourt une peine correctionnelle, pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement, pour avoir eu des comportements de nature à inciter à la haine ou à la discrimination à l’égard de personnes.
L'ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Liège Maître Patrick Henry déclare à ce sujet :
"Tout qui, dans un lieu public, incite à de la discrimination par rapport à une personne, ou à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne, d’un groupe ou d’une communauté, peut être condamné à une peine de prison qui peut aller jusqu’à un an, ou une amende qui peut aller jusqu’à 8000 euros."
Guillaume STOCKIS, l'ancien patron du café LEQUET, blessé, a fait retirer l’enseigne du café Lequet où le nom de Stockis apparaissait encore. Ila publié ce post sur les réseaux sociaux :
« C’est avec stupeur que nous avons appris les événements qui se sont déroulés dans notre ancien établissement, ce dimanche. Nous condamnons fermement et sans équivoque les propos et actes qui ont été rapportés dans la presse et les médias sociaux. Nous sommes extrêmement attristés par l’image déplorable qui est dorénavant associée au « Café Lequet ». Un lieu que nous avons voulu accueillant pour tous. »
Willy Demeyer pointe du doigt un comportement qui n’a rien à faire en Cité ardente :
« C’est bien évidemment problématique. Des chants nazis dans un commerce liégeois ? Je n’ai jamais vu ça en 20 ans de mayorat ! C’est une atteinte commise dans un lieu très symbolique de la Ville de Liège, par un comportement qui lui, n’a rien de liégeois ».

Guillaune STOCKIS a fait disparaître son nom.