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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


AWANS, 11 novembre 2019. Discours au nom de la FNC "AWANS-BIERSET"

Publié le 11 Novembre 2019, 17:30pm

FNC AWANS-BIERSET

Discours : Armistice 2019

Le centenaire de la Première Guerre mondiale est à peine terminé qu’a débuté la commémoration de la Libération de la Belgique et de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

On a pris l’habitude de ramener la durée de la dernière guerre aux 5 ans du 10 mai 1940 au 8 mai 1945. En fait, elle a débuté le 1° septembre 1939 par l’envahissement de la Pologne et elle s’est terminée le 2 septembre 1945 par la reddition du Japon. Soit, en réalité, six années, à un jour près.

 

Un parallèle peut être établi entre les deux guerres. Elles ont profondément marqué les esprits. Nous mangeons à notre faim et vivons en sécurité, sans même nous rendre compte qu'à ces deux époques ces choses essentielles ont été enlevées au peuple belge.

 

En 1940, on avait encore en mémoire les atrocités de 14-18: les destructions de localités, les massacres de civils, la mort en masse des combattants, les déportations, l’industrialisation de la guerre, la destruction de l’environnement...Mais entre 1939 et 1945, l’inhumanité a atteint des sommets, comme si la première guerre n’avait été qu’une pâle répétition. La libération des camps de concentration et d’extermination révéla l’étendue de l’horreur nazie. La libération d’Auschwitz-Birkenau le 27 janvier 1945 fut particulièrement éprouvante. Des 25274 Juifs et 354 tsiganes déportés depuis la Caserne Dossin à Malines, seuls 1395 étaient encore en vie à ce moment. Des 3500 résistants ayant transité par Breendonk, plus de la moitié n’ont pas survécu à la guerre.

 

On a parfois dit que le Traité de Versailles avait concrétisé le retour à la Paix. A tort, censé clôturer la guerre de 14-18, il portait en germe les convulsions de l’Europe des années 1920 et 1930. Et, aussi en germe, tous les prétextes, toutes les causes du déclenchement de la seconde guerre.

 

Des leçons peuvent être tirées. Dans l'histoire, les totalitarismes ont toujours annoncé, clairement ou en sous-entendu, leurs monstrueux projets, que ce soit dans leurs discours, dans leurs programmes, dans leurs comportements. Malgré quoi, ils sont toujours parvenus à les réaliser. Angélisme, politique de l’autruche, fascination, incroyable optimisme, coupable indifférence des démocrates ...?

 

Heureusement, c’est aussi au lendemain de ces grands désastres que furent construits des organismes visant à empêcher le recours à la guerre. C'est aussi dans les pires convulsions de l'Europe que nous avons été appelés à chercher ''nos valeurs''. C’est aussi alors qu’on été réalisés des progrès sociaux et démocratiques: en 1919, le suffrage universel; en 1945, la sécurité sociale.

 

En 1919, on salua le retour des combattants. La légende nationale n’a retenu que les aspects plaisants. Le retour ne fut pas toujours aussi plaisant. Il suffit de consulter les faits-divers des journaux de l’époque. On y trouvera des drames familiaux, des mouvements de revanche contre les profiteurs de la guerre, contre les activistes en Flandre, des émeutes, des pillages...et, déjà, le phénomène des femmes tondues. On note aussi une augmentation du nombre de divorces.

 

 La Nation Belge du 16 août 1919 relate l’exaspération des anciens combattants et tance les autorités. « Allons nous avoir la Révolution ? Il nous revient, en effet, que si parmi la population de certaines régions une vive animosité continue à régner contre ces mauvais citoyens qui ont fait du trafic avec l’ennemi, et surtout contre une justice, ... ce mécontentement s’accentue singulièrement parmi les soldats démobilisés, qui ne parlent de rien moins que de se constituer en justiciers et à exécuter eux-mêmes leurs sentences. »

 

L’ambiance de 1944 est aussi étonnante. Peut-on parler réellement de « Libération » ? Certes, les allemands sont partis. Mais les armées alliées et allemandes vont s’affronter jusqu’au 8 novembre pour dominer l’embouchure de l’Escaut. Le premier navire arrive seulement le 28 novembre. On a dû traverser les durs mois de l’offensive des Ardennes et subir les V1 et les V2. 698 cités belges furent touchées par 8661 V1 et V2, qui tuèrent 6448 personnes et firent plus de 22500 blessés. Anvers et Liège furent particulièrement visées: 5960 engins à Anvers et 4484 victimes; 1592 à Liège et 1649 victimes. En outre, les prisonniers de guerre et politiques, les déportés civils, n’étaient toujours pas libérés et on pouvait légitimement craindre une vengeance de la population allemande ou, même, qu’ils soient victimes des bombardements alliés.

 

Le Secrétaire-Trésorier

 

Pierre BEAUJEAN

 

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