AWANS, 18 mai 2019. Centenaire de la FNC: discours de l'échevin.

AWANS,

Centenaire de la Fédération Nationale des Combattants

Discours de Monsieur Samuel DE TOFFOL, échevin

Mesdames, Messieurs,

Mesdames, Messieurs les échevins

Mesdames, Messieurs les portes drapeaux

Mesdames, Messieurs, les membres des FNC et des FNAPG

Chers enfants dont la présence nous fait chaud au cœur,

Mesdames, Messieurs en vos titres et qualités,

Il y a un peu plus de 100 ans, le 11 novembre 1918, à 5H15 du matin, l’armistice était signé dans un wagon du général FOCH, au carrefour de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne.

Ce fut la fin d’un conflit douloureux qui fut alors, au début du 20^e siècle, le plus meurtrier de l’histoire du monde. Un conflit qui en 4 ans mobilisa plus de 65 millions de personnes, qui fit plus de 10 millions de morts, 6 millions de blessés et mutilés, 3 millions de veuves, 6 millions d’orphelins et des millions de victimes civiles.

Commémorer cet épisode sanglant, c’est se souvenir de ses millions de soldats qui se sont battus pour leur liberté, pour notre liberté. La commune d’Awans a également connu son tribu de victimes et de nombreux soldats sont tombés sur le champ de bataille.

Ces 5 années de commémorations ont mis en lumière des histoires parfois oubliés ou tout simplement inconnues.

En 2016, le dépouille du soldat Dethier a été retrouvée. C’est lors de travaux de pose d’une canalisation de gaz que les corps de quatre soldats tombés lors de la guerre 14-18 sont découverts. Une première depuis 1952. Des recherches ont alors été entamées afin de les identifier. Le soldat Dethier a pu être identifié grâce à l’intervention de la petite-fille de la sœur du Soldat Dethier âgée de 87 ans.

Je pense également au soldat Ledouble dont on a découvert la dépouille en mars 2017. Noël Ledouble était un des soldats du fort de Loncin qui a combattu jusqu’à la dernière extrémité pour ralentir la percée allemande en août 1914. Pendant plusieurs générations, la famille est venue se recueillir au fort de Loncin pensant que sa dépouille reposait dans ce lieu. Or, blessé lors d’une explosion du 15 août, le soldat a été évacué et a été identifié sous le nom de Noël Ledoup et non Ledouble et a été enterré dans le carré militaire du cimetière Sainte-Walburge.

Enfin, lors des commémorations du 11 novembre 2018, nous avons rendu hommage au soldat Téophiel Lamens. Cet éclaireur du fort de Loncin chargé de parcourir les campagnes environnantes pour observer les mouvements de troupes a été fusillé dans les campagnes de FOOZ le 14 août 1914. Grâce à une description détaillée du bourgmestre de l’époque, l’identification a été plus aisée. La famille de l’éclaireur lammens nous ont fait l’honneur de sa présence le 4 novembre 2018. Nous avons vécu un moment émouvant lorsque nous avons chanté la brabançonne en français et en néerlandais devant la stèle dédiée à leur ancêtre.

Grâce à la collaboration du service culturel et des FNC de la commune d’Awans, vous pourrez revivre aujourd’hui lors d’une grande exposition les petites et les grandes histoires des Awansois morts pour la patrie pendant la grande guerre.

Cependant, Faire perdurer le souvenir de ces victimes, ne n’est pas seulement venir se recueillir sur la tombe du soldat inconnu un 11 novembre ou un 8 mai.

Au jour le jour, nous nous devons de faire perdurer le souvenir de ces ardents défenseurs de la notre liberté. Et nous savons bien qu’il nous appartient, maintenant que les derniers témoins de ces épisodes effroyables ont disparu, d’entretenir le souvenir de toutes les victimes et de leur famille.

Faire perdurer le souvenir, c’est se battre au jour le jour pour faire éclore dans l’humain des citoyens critiques qui prônent des valeurs de tolérance, de solidarité, d’entraide et de paix.

Faire perdurer le souvenir, c’est se battre contre toute forme d’extrémisme, de populisme et de rejet de l’autre. C’est aussi accepter l’autre dans sa différence quelque soit sa couleur de peau, son origine sociale, sa richesse, …

Puisse ce rassemblement, ne pas être celui d’un jour. Nous nous devons de mener ensemble le seul combat qui vaille : le combat de la paix, le combat d’un monde meilleur.