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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


14-18: Les animaux dans la guerre.

Publié le 24 Mars 2019, 18:29pm

Quels sont les « animaux de guerre » ?

 

11 millions d'équidés, 100 000 chiens, 200 000 pigeons. Les animaux ont été enrôlés en masse dans la Grande Guerre, pour porter, tirer, guetter, secourir, informer...

 

Les tranchées ont également abrité des milliers d'animaux domestiques ou de ferme, abandonnés par des civils en fuite, d'animaux sauvages coincés au milieu du front, mais aussi des rats, des mouches, des poux, attirés par l'aubaine.

 

1. Les chevaux

 

Aucun animal ne joue un rôle plus important en 14-18 que le cheval. On peut dire que, sans lui, le conflit eût été impensable. Les voitures et les camions automobiles ne représentaient qu’une fraction négligeable des moyens de transport militaires. En 1914, les armées, encore peu motorisées, ne peuvent envisager une guerre sans cavalerie.

 

En Belgique, la guerre de 1914 commence par deux événements quasi-simultanés: l’armée belge mobilise les hommes et réquisitionne les chevaux.

 

Tous pays confondus, on estime que huit millions de chevaux ont participé à la Grande Guerre et que un million d’entre eux y ont trouvé la mort, décimés par l’artillerie ou par les attaques chimiques, morts de faim ou de maladie.

 

Maurice Genevois en parle en ces termes: « Les artilleurs vocifèrent et frappent leurs chevaux exténués pour qu’ils donnent le rude coup de collier. Pauvres bêtes ! Maigres, les côtes en saillie, les flancs mis à vif par le harnais, la tête énorme et penchée vers la terre, elles se raidissent, soufflent avec bruit, et leurs grands yeux ternes, souillés de chassie, semblent dire la souffrance résignée. »

 

Citons Erich Maria Remarque dans « À l’Ouest, rien de nouveau » :

« Je n'ai encore jamais entendu crier les chevaux et je puis à peine le croire. C'est toute la détresse du monde. C'est la créature martyrisée, c'est une douleur sauvage et terrible qui gémit aussi. Nous sommes devenus blêmes. Detering se dresse : Nom de dieu ! achevez-les donc ! [...] Je vous le dis, que des animaux fassent la guerre, c’est la plus grande abomination qui soit »

 

Un certain nombre de ces chevaux étaient déjà habitués à ce genre de travail car ils avaient été utilisés auparavant dans les compagnies de transport ou les mines. Mais d'autres, jusque là propriété de particuliers ou de paysans, furent très perturbés par les très dures conditions d'acheminement jusqu'aux champs de bataille, pour tirer les canons, les munitions, les ambulances, etc.

 

2. Les chiens

Les chiens détectaient des mines, aidaient aux recherches et aux sauvetages, faisaient le guet et servaient aussi de messagers. On estime à 100 000 le nombre de chiens utilisés.Leurs qualités auditives étaient particulièrement utiles pour détecter les personnes ensevelies ou l’ennemi. 

« L’oreille du chien fonctionne comme un radar pour localiser la source émettrice et capter les sons sous forme de vibration », explique le docteur vétérinaire Arnaud Portal dans sa thèse intitulée Les Chiens d’utilité. Cet animal capte aussi plus de fréquences que l’homme (de 15 Hz à 40 000 Hz, voire 80 000 Hz, contre seulement 20 à 20 000 Hz).

 

Ils furent aussi utilisés comme animaux de trait.

 

 

3. Les pigeons.

 

Les pigeons ont eux aussi été enrôlés. Leur nombre est évalué à 200000. Parfois revêtus de masques antigaz, ils avaient pour mission de porter des renseignements.« Entre 1917 et 1918, il fut fait un emploi intensif des pigeons », peut-on lire dans la Revue historique des armées

L’emploi des messagers volants était très varié : à titre d’exemple, les aviateurs en détresse pouvaient faire connaître leur position grâce au lâcher de messagers ailés. » Certains portaient un appareil photo miniaturisé.

 

 

Tout au long des combats, lorsque les champs de bataille étaient saturés d’explosions, de fumées, de gaz et de cratères, les pigeons voyageurs ont joué un rôle essentiel dans la transmission des informations. Si la troupe a su rester en liaison avec le commandement, c'est grâce aux pigeons voyageurs. C'est donc grâce à eux qu'elle a parfois pu être secourue ou renforcée.

 

4. Animaux de compagnie !

Les animaux furent des soldats, mais aussi des compagnons qui ont soutenu le moral des combattants. Dans les tranchées, chiens, chats, singes, fouines, sangliers, trouvés ou apportés sur le front furent adoptés.

Des deux côtés, ainsi dit Otto Dix, peintre et soldat allemand de la Grande Guerre:

« Des poux, des rats, des barbelés, des puces, des grenades, des bombes, des trous d'obus, des cadavres, du sang, de l'eau-de-vie, des souris, des chats, des gaz, des canons, de la boue, des balles, des tirs de mortier, du feu, de l'acier, c'est ça, la guerre ! L 'oeuvre du diable ! »

5. les animaux mascottes.

 

Dans leur grande détresse, les Hommes recherchent de l'affection auprès des animaux. Les officiers ont droit à des chiens. Les hommes de troupe n'ont pas l'autorisation d'avoir des animaux compagnies. Alors ils apprivoisent des bêtes sauvages, renards, grands ducs ou même des sangliers.  

Chaque régiment de l'armée britannique avait droit à une mascotte. Le cochon Tirpitzi était la mascotte des marins servant sur le croiseur britannique HMS Glasgow. Tandis que ceux du HMS Vindictive avaient choisi deux chats noirs.


 

Si les Australiens arrivèrent accompagnés de kangourous. Pour l'Afrique du Sud ce fut l'antilope, emblème du pays.

 

6. Existe-t-il des mémoriaux pour les « animaux de guerre » ?

Des associations de défense des animaux se sont fédérées afin de proposer la création à Paris, comme cela existe déjà dans d’autres capitales, d’un monument portant témoignage des animaux en guerre.

 

En juillet 2017, un mémorial a été inauguré à Pozières (Somme) par The Australian War Animal Memorial Organization. Il rend hommage aux animaux morts pendant la première guerre mondiale.

 

A l’étranger, on trouve un monument mémoriel à Hyde Park (Londres), baptisé Animals in War. Très imposant (18 mètres de large sur 17 mètres de profondeur), il se compose de deux mules en bronze, dans l’enceinte d’un mur symbolisant l’expérience de la guerre. A l’extérieur du mur, un cheval et un chien incarnent l’espoir. On peut y lire : « Ils n’avaient pas le choix. » 

 

A Ottawa (Canada), l’hommage prend la forme de trois plaques de bronze et des empreintes de chiens, chevaux et mules.

 

On trouve aussi un mémorial à Canberra (Australie).

 

Pour la Belgique, un monument à Bruxelles et un à Charleroi.

A OTTAWA

 

A HYDE PARK

 

A POZIERES
 

 

 

A CHARLEROI

 

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