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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Incendie du REICHSTAG: motif de l'implémentation du III° Reich.

Publié le 27 Février 2019, 18:47pm

Il y a 86 ans :Incendie du Reichstag.

Et ses suites...

1. Les faits.

Dans la nuit du 27 au 28 février 1933, un incendie est déclaré au palais du Reichstag, à Berlin. Cet événement intervient alors que les nazis sont en pleine campagne pour les élections législatives de mars 1933,

Pendant que le feu embrase l'immeuble, les policiers se saisissent d'un jeune illuminé, torse nu, errant dans le bâtiment. Le soir du 27 février, il s'était introduit dans le Reichstag et mit le feu à plusieurs pièces. Marinus van der Lubbe se laisse prendre, l'air hagard, sans opposer de résistance. Il affirme qu'il a agi de son propre chef.

On apprendra qu'il s'agit d'un maçon hollandais de la mouvance communiste et en apparence déséquilibré, Marinus van der Lubbe. Il sera considéré comme responsable de l'incendie et exécuté.

Dans les faits, il est possible qu'il ait été « aidé » par les sbires du nazi Goering, depuis peu ministre de l'Intérieur du Land de Prusse . C'est la version des opposants qui accusent les nazis d'avoir eux-mêmes mis le feu au Reichstag pour réprimer les communistes. Cependant, cette version des faits n'est pas prouvée.

Marinus van der Lubbe a été condamné pour haute trahison et exécuté en 1934. Sa condamnation à mort a été jugée illégale par la justice allemande en 2008.

2. Les suites immédiates.

Alors que la campagne de propagande nazie bat son plein, l'incendie du Reichstag est présenté par les nazis comme une opération de sabotage menée par les communistes. Influencé par Hitler, le président du Reich, Paul von Hindenburg, signe un décret qui vise à réprimer les communistes « au nom de la protection du peuple et de l'État ».

En fait ce décret suspend les libertés fondamentales. Il “restreint la liberté individuelle, la liberté d'opinion, de réunion et de domicile, institue la censure postale et téléphonique, et autorise les confiscations en cas de jugement criminel”; toute infraction ayant entraîné danger de mort sera punie de travaux forcés de six mois au minimum et d'emprisonnement en cas de circonstances atténuantes”...

Dès le lendemain, Hitler fait arrêter 4000 chefs communistes. Sans perdre de temps, le 23 mars 1933 s'ouvre près de Munich un premier camp de concentration réservés aux opposants politiques, le sinistre camp de DACHAU ; Ainsi les nazis ont utilisé cet incendie pour éliminer les forces d'oppositions politiques.

Malgré le climat de terreur, les élections législatives du 5 mars 1933 ne donnent aux nazis qu'une simple majorité au Parlement avec 44% des suffrages.

C'est insuffisant à Hitler pour modifier la Constitution en sa faveur. Il lui manque la majorité des deux tiers. Il n'a jamais eu la majorité au Reichstag et il s'est imposé grâce à la terreur et à son programme.


 

3. En route vers la dictature.

Qu'à cela ne tienne. Le 23 mars, la nouvelle assemblée se voit soumettre un décret qui accorde au chancelier le droit de gouverner et légiférer à sa guise pendant quatre ans, sans l'accord des députés ! Le Centre catholique, le Zentrum, vote le décret ayant obtenu la la promesse que Hitler respecterait le droit de veto du président Hindenburg !

Dans le même temps, le régime resserre les rangs de ses partisans en multipliant les opérations antisémites: boycott des magasins juifs, éviction des enseignants juifs ou réputés hostiles au régime...

Le 26 avril 1933 débuta la collecte des « écrits à détruire. » Les étudiants devaient commencer par nettoyer leur bibliothèque et celles de leurs proches en éliminant les ouvrages « nuisibles », puis passer aux bibliothèques universitaires et celles des instituts. Les bibliothèques publiques et les librairies furent aussi soumises à des perquisitions dans le même but.

Le mouvement atteint son point culminant le 10 mai 1933 par l'« Autodafé rituel des écrits juifs nuisibles ». Au cours d'une cérémonie savamment orchestrée devant l'opéra de Berlin et dans 21 autres villes allemandes, des dizaines de milliers de livres sont publiquement jetés au bûcher par des étudiants, des enseignants et des cadres du parti nazi. Ce sont les autodafés allemands de 1933.

Ces 21 villes universitaires sont :

BonnBrêmeBreslauBrunswickDortmundDresdeFrancfort-sur-le-MainGöttingenGreifswaldHanovreHannoversch MündenKielKönigsbergLandauMarbourgMunichNurembergRostockWorms et 

Wurtzbourg.

Ainsi tout s'enchaîna et se déroula en quelques semaines.

La mobilisation internationale oblige toutefois Hitler à un repli tactique. Les campagnes antisémites s'interrompent pendant près de deux ans au point que des juifs allemands qui avaient fui le pays choisissent d'y revenir.

4. Avènement du « IIIe Reich »

L'année suivante, le 2 août 1934, le président, le maréchal Paul von Hindenburg, décède à 86 ans. Après le décès du présiden, Adolf Hitler devient « Führer et chancelier du Reich » à la suite d'un référendum plébiscite où il obtient 89 % des suffrages. C'est la fin officielle de la république de WEIMAR après un elongue agonie ayant débuté en 1933.

 

Hitler proclame l'avènement d'un « IIIe Reich » allemand dont il se présente comme le Führer (guide en allemand), avec un pouvoir dictatorial. C'est l'aboutissement de la vision nazie de l'État : « Ein Volk, ein Reich, ein Führer » (un Peuple, un État, un Guide).


 

Son idéologie peut se résumer dans ce slogan. Le peuple allemand doit s'unir autour de son chef, Hitler, pour mieux assurer sa domination sur les autres peuples et conquérir un espace à sa mesure, le Lebensraum (« l'espace vital »).
Hitler développe autour de sa personne un véritable culte. Joseph Goebbels dirige le ministère de l'Information et de la Propagande.

1935, 1936, 1937, 1938, 1939...ce sera la descente aux enfers jusqu'en 1940 !


 

5. Ce n'était pas « inscrit dans les astres ».

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, les courants démocratiques et libéraux n'étaient pas plus faibles en Allemagne qu'ailleurs en Europe. En 1914, par exemple, le parti social-démocrate, avec plus d'un million d'adhérents, constituait la formation la plus puissante de l'Empire.

 

L'État fondé par Bismarck était à bien des égards moderne. À la différence de leurs homologues anglais, les parlementaires allemands étaient élus au suffrage universel direct masculin. Sur le plan social, l'Allemagne était à certains égards en avance sur un pays comme la France. Bismarck avait notamment introduit le principe d'une assurance-maladie et vieillesse obligatoire.

 

Et, encore maintenant, on continue à parler d'un modèle rhénan. Qui se caractérise par un partenariat entre de puissants syndicats patronaux et salariaux qui limite aussi bien les conflits du travail que les interventions directes de l'État dans la vie des entreprises.

 

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