En avril 1919, la Députation Permanente de la Province de Liège envoya aux 344 communes de la Province une circulaire relative aux initiatives et coûts de monuments commémoratifs. Elle invitait donc à ne pas tarder à placer une plaque commémorative sur la façade de chaque maison communale pour honorer les victimes de la guerre.
Pour cela, elle proposait que ces plaques soient les mêmes dans les villes aussi bien que dans les plus petites communes.

Afin de faciliter cette utilisation, la députation permanente proposa d’offrir aux communes un fronton en fonte, dû au ciseau du sculpteur liégeois Oscar BERCHMANS.
Chaque commune devait prendre en charge les frais résultant de la confection de la plaque en petit granit poncé, des inscriptions à y tailler et du placement, en se conformant aux instructions de l’architecte provincial.
Ce fronton de bronze mesure 37 x 70cm. Il représente la tête de lion de l’armée belge (telle qu’elle figurait sur le casque de chaque militaire), tenant dans la gueule une branche de chêne, symbole de force et de solidité, ainsi qu’une branche de laurier, symbole de victoire et de gloire.
Le mufle est surmonté de l’inscription « N'OUBLIONS JAMAIS », avec dans les coins inférieurs « 1914 » et « 1918 ». La fine signature « Os. Berchmans » (parfois difficilement identifiable) est apposée sur le rebord au-dessous de la date « 1918 ».
Le but de la Province était donc d’offrir aux communes une possibilité peu coûteuse de rapidement installer et inaugurer leur mémorial, tout en maintenant une certaine homogénéité.
Bien entendu, les communes n’étaient pas obligées de suivre la proposition de la Province.
Certaines communes ont, pour des raisons diverses, décliné l'offre.
On peut aussi observer une particularité, partout en Belgique, par rapport aux Monuments aux Morts français. En France, ne figurent que les Morts; en Belgique, souvent, il y a une liste de morts suivie d'une liste des combattants revenus.
Pourquoi ? En France, le nombre de Morts à la guerre est très élevé: environ 10 fois plus qu'en Belgique ( +/-4 % en France contre +/- 0,4 % en Belgique ).
Donc pour une commune de même importance, on trouve 5 décès en Belgique contre 50 en France. ce qui laissait de la place pour honorer tous les Combattants.
Pour la Commmune d'AWANS après fusion, on trouve une plaque provinciale uniquement à AWANS et à HOGNOUL.