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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Otto DIX. Peintre allemand de la guerre de 14-18.

Publié le 1 Septembre 2018, 18:40pm

Otto Dix :

Peintre allemand de la guerre 14-18,

honni par les nazis.

 

 

Peintre allemand né le 2 décembre 1891 à Untermhaus et décédé le 25 juillet 1969 à Singen.

 

Son père, Franz Dix, travaillait dans une mine de fer. Grâce à sa mère, il reçut une éducation artistique. Celle-ci s'intéressait à la musique et à la peinture.

 

Pendant sa jeunesse, il suivit des cours de dessin puis il prit des cours à Gera de 1905 à 1909. Grâce à une bourse d'étude accordée par le prince de Reuss, il put entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, où il étudia entre 1909 et 1914.

 

Août 1914 déterminera toute sa vie. Il est appelé sous les drapeaux et est envoyé dans un camp d'entraînement. Il ne fut envoyé sur le front qu'à l'automne 1915 et seulement parce parce qu'il se porta volontaire. Cette longueur de l'instruction militaire est assez étonnante mais cela lui permit de poursuivre ses recherches artistiques.

 

En 1916, après une formation de mitrailleur, il participe à de nombreuses campagnes en Champagne, dans la Somme ou en Russie au cours desquelles il subit plusieurs blessures. Il a alors en tête des images d'horreur qu'il essaie d'oublier en peignant, comme en témoigne Les Joueurs de skat en 1920.

 

Cela le traumatisera. Il dit ceci :

« Le fait est que, étant jeune, on ne se rend absolument pas compte que l'on est, malgré tout, profondément marqué. Car pendant des années, pendant 10 ans au moins, j'ai rêvé que je devais ramper à travers des maisons en ruines (sérieusement), à travers des couloirs, où je pouvais à peine passer. Les ruines étaient toujours présentes dans mes rêves… »

 

Dans ses oeuvres, Otto Dix ne fait preuve d'aucun respect pour les combattants, ses anciens camarades. Loin d'exalter l'héroïsme, il dénonce la sauvagerie destructrice. L'artiste ne cesse de témoigner des effets de la guerre sur l'homme, la nature et le patrimoine. Otto Dix a créé plus de six cents dessins après sa participation à la guerre de 14-18 à Lens. Il reprendra ce thème de la guerre, vécue et traumatisante, en 1924.

 

Il réalisa plusieurs œuvres comme Section de mitrailleurs à l’assaut (1916), Les joueurs de Skat ou Invalides de guerre jouant aux cartes (1920), ou encore Le marchand d’allumettes (1920) toutes consacrées à la 1ere guerre mondiale à laquelle il a participé. Il y peint tous les aspects de la guerre et de la société allemande, des aspects les plus banaux aux plus crus.

 

Il réalise son triptyque La Guerre entre 1928 et 1931. Le but de cette œuvre n'est pas de provoquer angoisse ou panique, mais de « simplement transmettre la connaissance du caractère redoutable de la guerre, pour éveiller les forces destinées à la détourner ». Ce triptyque fut présenté une seule fois dans une exposition à Berlin en 1938 pour être ensuite interdit par les autorités nazies.

 

En 1927, Otto Dix est nommé professeur à l'Académie des beaux-arts de Dresde. En 1933, après la prise du pouvoir par les nazis, il  est un des premiers professeurs d'art à être renvoyé. Les nazis le considéraient comme « bolchévique de la culture », expression assez étrange !

La même année, menacé de prison et de camp d'internement, il change de région. Il va dans le sud-ouest de l'Allemagne (à Randegg en 1933, puis à Hemmenhofen en 1936), près du lac de Constance, où il se met à peindre des paysages. Il s'agissait sans doute de se faire oublier. Il appelle cela « émigration intérieure » car malgré ses ennuis il refuse de s'expatrier.

En 1937, ses œuvres sont déclarées « dégénérées » par les nazis. Environ 170 d'entre elles sont retirées des musées et certaines brûlées. D'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « Art dégénéré » (Entartete Kunst).

À titre d'exemple, la toile intitulée La Tranchée peinte en 1923  a probablement été détruite par les nazis.

En 1938, Otto Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il peint une représentation de saint Christophe dans le style des grands maîtres à la demande de la brasserie de Köstritz.

Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est fait prisonnier en Alsace par les Français

En 1945, à l'âge de 54 ans, il est mobilisé dans le Volkssturm (troupe territoriale) et fait prisonnier. Il passe sa captivité à Colmar.

 

En plus de ses peintures violemment antiguerre, il a ausi laissé des écrits. En voici quelques-uns :

 

"Les trous d'obus dans les villages expriment une rage élémentaire. Tout ce qui est à proximité semble subir la dynamique de ces trous symétriques et formidables. Ce sont les orbites de la terre ; autour d'eux tournoient des lignes follement douloureuses, fantastiques. Ce ne sont plus des maisons, nul ne peut prétendre. Ce sont des créatures vivantes d'un genre particulier avec leurs propres lois et modes de vie. Ce sont des trous, sans rien d'autre que des pierres ou des squelettes. Il y a là une beauté singulière et rare qui nous parle."

"J'ai bien étudié la guerre. Il faut la représenter d'une manière réaliste pour qu'elle soit comprise. L'artiste travaillera pour que les autres voient comment une chose pareille a existé. J'ai avant tout représenté les suites terrifiantes de la guerre. Je crois que personne d'autre n'a vu comme moi la réalité de cette guerre, les déchirements, les blessures, la douleur."

 

"C'est que la guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces bruits déments. C'est que c'est tout autre chose. Tenez, avant mes premiers tableaux, j'ai eu l'impression que tout un aspect de la réalité n'avait pas encore été peint : l'aspect hideux. La guerre, c'était une chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tous prix. Il faut avoir vu l'homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu."

 

 

Le tableau, « la guerre »,  a été peint par le peintre allemand Otto Dix entre 1929 et 1932. C’est un triptyque, c’est-à-dire que cette œuvre est composée de trois panneaux. Otto Dix s’était porté volontaire pour combattre pendant la première guerre mondiale et est revenu transformé de son expérience sur le front. Il cherche alors à témoigner des horreurs qu’il a vus et vécus à travers sa peinture, c’est pourquoi il a peint « la guerre ». Le premier tableau (celui à gauche) représente les soldats partant au front. Le tableau du milieu représente le champ de bataille  et ses atrocités. Le panneau de droite représente Otto Dix transportant un cadavre ou un camarade blessé. Enfin, le panneau inférieur au panneau central représente des cadavres allongés les uns à côté des autres, cette partie de l’œuvre a d’ailleurs la taille d’un cercueil. Le tableau fut exposé brièvement et puis  caché des nazis pour ne pas qu’il soit détruit. Otto Dix fut d’ailleurs considéré comme un artiste dégénéré par les nazis. Cette œuvre est aujourd’hui exposée à la galerie Gemäldegalerie Neue Meister de Dresde.

 

Les œuvres d’Otto Dix sont des œuvres de référence indissociables de la Grande Guerre. Elles sont une satire de cette période, notamment de la manière dont ont été traités les combattants à cette époque.

" Je vous écrit du Front "

Autoportrait comme prisonnier ( guerre 40-45 )

"La tranchée"

" Les invalides de guerre"

" les gueules cassées "

" Assaut pendant une attaque aux gaz"

" greffe de la peau"

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