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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


De Gaulle s'est adressé aux belges via la BBC ( mai 1943 ). Positions différentes du gouvernement belge en exil et de Gaulle.

Publié le 4 Juillet 2023, 18:33pm

 

2 mai 1943 : de Gaulle s’adresse aux Belges

1.Pourquoi l'adresse de de Gaulle aux belges.

Parce qu’il sait qu’aussi bien au commencement de la Première Guerre mondiale que de la Seconde, le sort de la France et de la Belgique ont été liés et que les deux peuples souffrent durement de la guerre, le général de Gaulle, chef de la France combattante choisit de prononcer le 2 mai 1943 un discours radiodiffusé depuis Londres et destiné à la Belgique.

 

Le ton est à la fois grave et chaleureux et est une invitation à l’action et à l’espérance. C’est aussi une marque de respect envers un peuple qui fait tout ce qui lui est possible pour demeurer debout et veut rester l’ami fraternel de la France.

2.Texte de l'adresse.

 

« En tout temps, un Français eût été heureux et fier de parler au peuple belge. Mais à quel point le suis-je aujourd’hui! Roulés dans la même tempête, écrasés par la même tyrannie, dressés dans le même combat, jamais, le peuple belge et le peuple français n’ont été moralement plus unis.


Sans doute, d’innombrables liens géographiques, historiques, économiques, ajoutés à ceux d’une religion commune, d’une culture puisée aux mêmes sources, d’une forte parenté de nos caractères nationaux, ont-ils créé entre nous, malgré les avatars de l’Histoire, une amitié aussi vieille que l’époque des vieux Gaulois. Ce n’est pas pour rien que l’Escaut, la Meuse et la Sambre prennent leur source chez nous, l’Oise chez vous.

 

Mais, cette fois, nous avons pu voir que, dans le monde tel qu’il est fait, le malheur frappe nécessairement nos deux peuples à la fois, que le salut de l’un est en même temps le salut de l’autre et que, quant à l’avenir, nos destins demeurent conjugués.


C’est pourquoi, la France qui combat aime et admire de toute son âme la Belgique en guerre. La façon dont votre peuple sait souffrir et résister, autour de son roi captif, est un exemple pour cette Europe que l’Allemagne écrase après l’avoir trompée, mais qui demeurera demain, comme elle le fut toujours, le centre nerveux, la conscience et le bras droit du monde.


La faim, le travail forcé, la déportation, la prison, le massacre des combattants de l’intérieur et des otages, l’ignoble propagande, vous subissez cela plus cruellement qu’aucun autre peuple. Mais vous y opposez un courage, une fierté, que rien ne dépasse et qui fournissent au monde entier la preuve éclatante de votre forte unité nationale.


Oui, ce n’est pas en vain que toutes les classes de votre peuple sont unies pour s’entraider dans leur misère et dans leur lutte, que vos industriels, vos techniciens, vos artisans, vos paysans, sont d’accord pour nuire à l’ennemi, que votre clergé n’hésite pas à élever la voix pour condamner, au nom de la religion, l’abus de la force et le mensonge du néopaganisme, que vos universités, qu’elles soient wallonnes ou flamandes, s’acharnent à maintenir ardente la flamme de l’esprit national. Car, tant d’efforts et tant de mérites assurent à la Belgique la certitude de survivre et de retrouver dans le monde de demain, la place qui revient de droit aux nations vaillantes et rassemblées.


Aussi, le Comité National Français, qui assume le devoir sacré de diriger dans la guerre l’effort du peuple français, a-t-il été, depuis le premier jour, réconforté de trouver auprès du Gouvernement belge la plus haute et constante compréhension.

 

Je ne saurais manquer de dire à quel point je me félicite personnellement des excellents rapports que j’ai l’honneur d’entretenir avec l’homme d’État qu’est votre Premier Ministre, M. Pierlot, ainsi qu’avec tous ses collègues. Quelle belle et forte camaraderie unit nos combattants, sur terre, sur mer et dans les airs ! Et comment les Français pourront-ils jamais oublier le concours déterminé qu’aux jours terribles de 1940 trouvèrent, auprès des autorités civiles et militaires du Congo belge, ceux de nos territoires d’Afrique qui décidèrent de demeurer dans la guerre pour la France sous le signe de la croix de Lorraine.


Au creuset de l’épreuve que traversent la Belgique et la France se forge entre elles une amitié nouvelle, plus profonde et mieux raisonnée. Le jour où nos drapeaux mêlés claqueront au vent de la même victoire, nous connaîtrons que du pire malheur sera sorti le plus grand bien, je veux dire la fraternité des deux peuples qui, dans l’univers, sont les mieux faits pour s’accorder, s’estimer et s’aimer ».

 

3. Différence entre le Gouvernement belge et de Gaulle.

Le gouvernement belge, contrairement à de Gaulle, était un gouvernement légitime en exil. C'était un avantage mais aussi un inconvénient. Le gouvernement en exil eut énormément de difficultés à entrer en contact avec la Résistance. Et lorsque ce fut fait, à devenir l'âme de la Résistance.

 

Le 16 juin 1940, le gouvernement français démissionne. Le 17, le maréchal Pétain annonce la paix avec le Troisième Reich et le début de la collaboration avec le régime de Vichy. Le gouvernemnt officiel de la France était à Vichy.

 

Installé à Londres, le général de Gaulle voulait organiser la Résistance. De Gaulle n'était donc pas reconnu comme le gouvernement français en exil mais comme le chef de la Résistance.

 

Au départ, le gouvernement belge est perçu comme un allié de seconde zone. Rapidement, un rapprochement s’esquisse entre le gouvernement belge en exil et les autres petites nations alliées en exil, notamment avec les Luxembourgeois et les Néerlandais ; ce qui aboutit à la création du Benelux, projet destiné à créer un groupe des petites nations d’Europe occidentale, capable d’être écouté par les grandes puissances.


 

Par la suite, le Gouvernement en exil est parvenu à garder la main sur l'administration coloniale du Congo dont les ressources étaient cruciales pour les alliés. Ce qui gonfla son importance aux yeux des alliés.


 

 

 

 

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