Bataille de Flavion en 1914. Une victime originaire d'AWANS ( VILLERS L'EVÊQUE ) NOE Pierre.

Noël Pierre

Sur le site de la commune de Flavion :

http://www.flavion.net/wordpress/2014/09/04/annees-de-guerre-1914-1918-vecues-dans-le-village-de-flavion/

on trouve un renseignement intéressant la commune d’AWANS, plus preécisément l’ancienne commune de VILLERS L’EVÊQUE.

À la lecture apparaît, dans le texte suivant, le patronyme de NOËL Pierre de VILLERS L’EVÊQUE !

"À Biert;   Ici repose Pierre Noël de Villers l'Evêque, âgé de 33 ans, mort pour la patrie le 24 août 1914, du 10ème de Ligne sa tombe se trouvait à droite vers Ermeton, vis-à-vis de la maison de la veuve Stilmant."

Intrigant !

Assez pour pousser les recherches plus avant, mais rien de précis dans un premier temps. Les contacts de la commune de Flavion en province de Namur ou de Biert dans le département de l'Ariège en France ne sont guère fructueux.

C'est la commune d'Awans qui est la plus prompte à répondre et un employé bien inspiré, se souvient l'aventure du soldat LEDOUP (en réalité LEDOUBLE) et que NOËL pourrait être NOE !

Voici donc le nœud de l'histoire qui se défait si aisément ! Il me suffit de se rendre sur le site de Belmemoriam et d'y trouver notre villersois … de naissance.

Les dates correspondent,

NOE Pierre Joseph né à Villers – L'Evêque le 16 mai 1881 et décédé le 24 août 1914 à Flavion. Soldat de 2^ème classe, 10^ème de ligne.

On apprend qu’il était domicilié à Rutten ( Russon ). Tout devient plus clair, sa première inhumation a eu lieu le long de la chaussée Flavion – Falaën. Et enfin actuellement il repose au cimetière militaire belge de Champion.

Son nom est repris sur le monument aux morts sur la place face à l'église de Rutten.

Ne doutons pas que la section locale FNC de VILLERS L'EVÊQUE aura à cœur à rendre un hommage à ce villersois de naissance lors d'une prochaine commémoration dans le village.

Cet article, légérement adapté pour ce site ,émane de la section FNC de VILLERS L’EVÊQUE, publié sur le site :

https://fncvillersleveque.wordpress.com/blog/

Pour notre part, nous nous sommes plongés dans quelques recherches. Dans quelles circonstances a-t-il trouvé la mort à Flavion ?

1. FLAVION.

Flavion est situé dans un fond, au centre d'une vaste plaine et sur la droite de la grand route allant de Dinant à Philippeville. Il se situe à 8 km Est-Nord-Est de Florennes; 15 km Ouest de Dinant; 13,5 km Nord-Est de Philippeville; Sud-Sud-Est de Namur, à 247m d'altitude au seuil de l'église.

2. La bataille de FLAVION.

Le 15 août 1914,la bataille fait rage à Dinant entre les Français et les Allemands. A Flavion les Français sont établis depuis le 7 août et ont fixé une croix rouge au château de Mr. Closon, pour y recueillir les blessés des combats de Dinant.

Au poste de secours arrivent au fil des jours, 70 à 80 grands blessés et environ 300 autres. Parmi les blessés français, 4 succombent à leurs blessures à Flavion et sont enterrés au cimetière de la localité, après un service religieux.

Ce sont; Emile Poupart de Lille, âgé de 32 ans, mort le 10 août; Albert Tavaux de Lille, âgé de 32 ans, mort le 13 août; un soldat de Dunkerque dont le nom est inconnu, âgé de 25 ans, mort le 19 août; un soldat français mort le 22 août, dont le nom et l'âge sont inconnu.

Le dimanche 23 août, lendemain de la fusillade de Tamines, l'on voit arriver et fuir vers la France toute la Basse Sambre.

A cette vue de soldats et civils fuyant, les villageois se mettent eux aussi en marche et vers midi il ne reste qu'une trentaine de personnes dans le village.

Mr. le bourgmestre et Mr. le curé, de même que le quartier général français qui était installé au château Closon ne tarde pas eux aussi à quitter Flavion.

Le lundi 24 août à 17h45, les premiers éléments du XIIème corps d'infanterie allemand pénètrent dans le village désert, à 22 heures venant de Sosoye, Falaën et Weillen, le gros des troupes y arrive à leur tour.

Retraite des militaires français.

Le mardi 25 août, les soldats envahissent le village et fouillent toutes les rues, maison par maison, inspectant les moindres recoins, les meubles, les chambres à coucher, les greniers, dilapidant tout sur leur passage, à la recherche de soldats français.

C’est donc dans cette bataille, qui manifestement, fut impitoyable, que NOE Pierre trouva la mort.

3. Cimetière militaire de CHAMPION

Cimetière militaire de Champion.

Les victimes furent d’abord inhumées à Flavion. Puis plus tard transférées. Il fut transféré au Cimetière militaire de Champion.

Le cimetière militaire de Champion aligne les tombes de 491 soldats belges et 32 combattants français, morts lors de la défense de Namur et du fort de Marchovelette en particulier. En son centre un imposant monument représente une femme agenouillée, symbole de la Patrie. Tenant en main une palme, elle se penche sur deux soldats : un Belge, coiffé d’un shako et armé d’un fusil, et un Français, avec képi et épée. Sur le socle, deux blasons représentent le coq français à droite, et à gauche, le lion belge.

4. Flavion revécut le même drame en 1940.

En mai 1940, Flavion dut subir une bataille dite bataille de Flavion qui, durant plusieurs jours, opposa les chars français du Général Bruneau et les chars allemands commandés par le général Rommel qui devint par la suite le Maréchal, surnommé « le Renard du Désert ».