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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Deux Résistants liégeois: Adelin et Jules HUSSON.

Publié le 20 Mai 2021, 19:09pm

Adelin et Jules HUSSON

Résistants liégeois et militants wallons.

Victimes de la barbarie nazie.


 

1. Père et fils, inséparables.

1.1. Le père, Adelin HUSSON

Il est né le 15 mai 1899 à Chassepierre ( province de Luxembourg ). Son père était cordonnier et sa mère, mère au foyer.

 

Il avait déjà fait ses preeuves lors de la guerre de 1914-1918. Très jeune, engagé volontaire, le 16 mai 1916, pour la durée de la guerre, il fut plusieurs fois décoré pour sa bravoure au combat, notamment lors de l’offensive des Flandres (septembre 1918).

 

Domicilié à Bressoux, il était journaliste au quotidien La Meuse à Liège, lorsque débuta la Seconde Guerre mondiale.

 

Dans la Résistance, il était connu sous le pseudo Georges.

 

1.2. Le fils, Jules HUSSON


 

Il est né le 13 novembre 1924 à Eischweiler (Allemagne).

 

2. Adelin HUSSON : ses débuts dans la résistance.

 

2.1. Dans la Presse clandestine.

 

En 1941, il est à l’origine, avec Joseph Goffin, de la création du journal clandestin Churchill Gazette. Il fonda d'ailleurs immédiatement en 1940 un groupe clandestin dit Cercle des anglophiles qui adopta immédiatement des méthodes de clandestinité sur le modèle des communistes. Dans Churchill Gazette il signe sous le nom de Dreyfus II. Au début, le tirage était d’environ 600 exemplaires. Il augmenta pour atteindre 1500 exemplaires.

 

Il est également lié à la création des journaux clandestins La Meuse ( dépendant du Front de l’Indépendance ) et Les neuf provinces qui porte en sous-titre « Organe officiel du soutien anglophile ».

 

La motivation de la presse clandestine, au début, est de relever le moral, rendre malgré tout confiance malgré la situation qui paraît désespérée.manifester la volonté de ne pas baisser les bras. Avec son expérience de journaliste, Adelin HUSSON était l’homme adéquat. Ce fut lui qui imagina le titre « Churchill-Gazette », fin décembre 1940. Le premier numéro portant ce titre parut en janvier 1941.

 

Une des cibles favorites de ces journaux était le journal « emboché » liégeois La Légia qui avait volé les locaux, les abonnés, les réserves du journal La Meuse.

 

La collaboration d’Adelin HUSSON était précieuse parce qu’il avait une bonne plume et aussi que, ancien employé de « La Meuse », il parvenait à posséder tous les secrets de la « La Légia ».

 

2.2. Adelin HUSSON, militant wallon.

 

C'est à son domicile situé au 337, rue du moulin à Bressoux que fut créé le Front wallon pour la libération du pays. Sa maison devint un lieu de rencontre. C'est chez lui que la charte du Front wallon pour la libération du pays fut rédigée de même qu’on décida l'édition de La Meuse (clandestine).

 

3. La famille HUSSON dans la Résistance armée.

 

Possédant une grande capacité de travail, étant apte au commandement et à l'action dans la clandestinité, en plus de journaliste clandestin, il fut un homme des renseignements et un résistant armé.

 

Il participa à la fabrication de bombes destinée à faire sauter des wagons-citernes dans les gares de Jemeppe-sur-Meuse et Tilleur.

 

Il participa à une filière d’évasion des prisonniers de guerre, constitua des corps-francs qui stockaient des armes, confectionnaient des engins explosifs et s’adonnaient au sabotage, collecta les renseignements à destination des alliés au sein de divers réseaux (« Pierre Artela », « Bayard »…

 

 

4. Juillet 1942, le basculement.

 

Sa famille s'engagea avec lui, sa femme Régina SERVAIS, son fils Jules (18 ans ) et sa fille Yvette ( 16 ans).

 

Tous trois furent arrêtés par la Gestapo au mois d’avril 1942. Jules parvint à s’évader de la citadelle de Huy le 2 juillet de la même année.

 

Son épouse et sa fille furent internées au camp de Ravensbrück. Elles seront libérées exactement trois ans plus tard.

 

Apprenant cette arrestation, il fuit dans les Ardennes françaises, devient le chef du maquis du Banel dans les Forces françaises de l'intérieur. Jules HUSSON, son fils, l'y rejoint après s'être évadé de la Citadelle de où l'avait enfermé la Gestapo.

 

5. Le maquis du Banel.

 

Le maquis du Banel fut fondé au printemps 1942 par Adelin HUSSON, lorsque celui-ci fut obligé de plonger dans la clandestinité après l’arrestation par la police allemande de son épouse, de sa fille et de son fils.

Le domaine du Banel se trouve en territoire français, dfans la commune de Matton-et-Clémency (Ardennes), à proximité de Chassepierre (Belgique), son village d’origine.

 

La proximité de la frontière belge lui permet de garder une liaison avec les membres de son réseau de Liège et d’Arlon. Il entre en contact avec des groupes de résistants belges et français. Il devient le chef d’une ligne de renseignements et d’action qui s’étend des provinces de Liège et de Luxembourg jusqu’aux Ardennes et Lorraine françaises. Au fil du temps, il ajoute l’aide aux réfractaires et aux aviateurs alliés.

 

Il recrute des groupes d'action dans les régions de Sedan, Charleville, Mézières, Carignan. L'intégration des groupes d'action français aux secteurs FFI permet au mouvement de se spécialiser dans le renseignement comme de mettre sur pied une ligne d'évacuation d'aviateurs alliés abattus au cours de raids ...

 

Le Banel n'est plus le refuge d'hommes traqués mais le poste de commandement qui règle la vie d'une unité combattante. Fait unique,il associa les Belges et les Français dans la lutte contre l’occupation allemande.

 

Il devint nécessaire de se procurer des armes et des munitions. Les Allemands le savent et ils arrivent à introduire des agents dans la résistance. L’un d’eux, un Belge, promet au Banel la livraison d’armes en quantité suffisante pour équiper 2.500 hommes. La livraison devait se faire le 18 juin.


 

Mais le 18juin, au lieu de la livraison attendue, les bois du Banel sont encerclés et ratissés par 2000 soldats de l’armée allemande. Les maquisards n’ont aucune échappatoire. Ils sont pris. Certains sont massacrés. Adelin HUSSON et son fils Jules sont abattus. Le corps d’Adelin Husson ne sera jamais retrouvé.


Un monument commémoratif a été élevé à la frontière franco-belge en 1958, dédié « Aux héros du Banel et de la Résistance franco-belge 1940-1944 ».

Les victimes : BERGMANN Robert, BLAISE Fernand,HOULMONT Aimé, HUSSON Adelin, HUSSON Jules, LEJEUNE André, POLESE Armand, PONCELET André, RZEPECKI Casimir.

A Bressoux ( Liège ), une rue porte le nom « Rue Adelin et Jules HUSSON ».

Après la guerre Adelin Husson a reçu le grade de Sous-lieutenant ARA (Agent de renseignement et d’action) et son fils Jules d’Adjudant ARA.

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