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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


La vie dans les organisations clandestines pendant la guerre 1940-1944.

Publié le 4 Mars 2020, 19:18pm

1940-1944 : Le travail dans la clandestinité.

Tout le monde est bien conscient que le travail accompli dans les organisations clandestines devaient respecter scrupuleusement des principes de sécurité.

 

Nous avons trouvé celles-ci dans une publication clandestine de la Fédération Nationale des Jeunes Gardes Socialistes ( le Bulletin des Dirigeants. Organe de la Fédération Nationale des Jeunes Gardes Socialistes...date de publication mai 1943 ).

 

Nous avons retrouvé semblables recommandations dans d'autres publications clandestines d'autres organisations. Nous avons modifié ( fluidifié )la présentation du texte poiur le rendre plus lisible.

 

Tout d'abord, le strict cloisonnement de l'organisation :

 

CLOISONNEMENT DE L' ORGANISATION.

 

La l°mesure d'organisation à prendre pour éviter des pertes massives, c'est de cloisonner rigoureusement toutes les organisations.

 

Les groupes doivent être limités à 3 membres. Chaque membre ne doit connaître que ses deux autres camarades de groupe et seul le responsable du groupe doit avoir la liaison avec l'échelon supérieur (comité de section) .

 

La même structure est valable à tous les échelons. Il est strictement interdit d' avoir des comités ou des groupes de plus de 3 membres, sous peine des sanctions les plus sévères.

 

Tout camarade qui se trouverait à son insu en présence de plus de 2 autres camarades, doit immédiatement protester et quitter la réunion.

 

Il faut absolument prendre les sanctions les plus sévères contre ceux qui établissent des "passerelles " entre des organisations qui n'ont pas à avoir de contacts. Tout membre d'un groupe qui essaie de prendre contact avec des membres d'un autre groupe, tout membre d'un comité de section qui essaie de prendre contact avec un autre comité de section, est par là même suspect et les mesures les plus rigoureuses doivent être prises contre lui.

 

I1 est interdit également d'établir des contacts avec certains membres d'autres organisations sous prétexte de "copinerie". Ces "amitiés " ont conduit à des pertes sérieuses.

 

Dans le même ordre d'idées, on rappelle, dans le même bulletin la nécessité de la discrétion.

 


PAS DE BAVARDAGES.

Les bavards mettent leur sécurité et la sécurité de l'organisation en danger. Leur attitude est absolument inadmissible dans les conditions actuelles.

 

Nous avons vu les règles de cloisonnement et les règles de discrétion. Voyons maintenant les règles de l'organisation du travail clandestin.

 

APPLIQUONS LES REGLES DU TRAVAIL CONSPIRATIF.

 

Il faut renforcer la discipline à tous les échelons et exiger de chacun qu'il exécute à 100% les règles techniques de la conspiration :

  • arriver a l'heure exacte, aux rendez-vous ;

     

  • ne jamais attendre plus de 10 minutes à un rendez-vous ;

     

  • choisir judicieusement les endroits de rendez-vous de façon à éviter les endroits susceptibles, pour une raison ou l'autre , d'être surveillés par la Gestapo ;

     

  • Il est absolument interdit de noter en clair les rendez-vous, points de contact ou autres indications pouvant servir à la Gestapo en cas d'arrestation ;

     

  • en cas d'arrestation : il doit être exigé de chaque camarade, pour la sécurité de tous et de (I W?) qu'en cas d'arrestation aucun document ne puisse conduire à une nouvelle arrestation ;

     

  • Ne pas se contenter de soi-disant " chiffrages " qu'un enfant saurait déchiffrer- Il ne faut pas sous-estimer les capacités de la Gestapo ;

     

  • Les cadres veilleront tout particulièrement à ce que ces points soient exécutés par les échelons inférieurs ;

     

  • Eviter de se présenter ou de passer-fréquemment au même endroit et surtout au même point ( en particulier en sortant ou en rentrant à son domicile illégal) ;

     

  • Veiller tout particulièrement à ne pas être filé , surtout on ce rendant d'un rendez-vous à un autre , Dans ce but il faut toujours ( tenir un délai? )suffisant entre deux rendez-vous consécutifs et changer de quartier entre deux rendez-vous de façon à avoir la certitude de ne pas être filé ;

  •  

  • En cas .. de doute il est préférable de rater au rendez-vous que de provoquer l'arrestation d'un camarade par filature ;

     

  • Lorsqu'on examine si on n'est pas filé,éviter de le faire avec ostentation afin de ne pas attirer l'attention ;

     

  • Eviter de descendre d'un tram à un arrêt où l'on, a rendez-vous, on peut être reconnu dans le tram ;

     

  • Descendre à l' arrêt précédent ou de préférence à 1'arrêt suivant de façon à pouvoir déjà inspecter en passant en tram s'il n'y a aucune présence suspecte à l'endroit au rendez-vous ;

     

  • Il est préférable d'ailleurs d'éviter de fixer les rendez-vous à des arrêts de tram ;

     

  • Eviter de se rendre ou de passer aux endroits où s'opèrent d'habitude les rafles: centres des villes, gares, cafés, cinémas, etc . . . ;

     

  • La l° chose à régler en voyant un camarade, c'est de-fixer le prochain rendez- vous afin que s'il étai t nécessaire de rompre la discussion (filature , rafle , etc...) on puisse facilement se retrouver, Prévoir également un rattrapage pour chaque rendez-vous ;

     

  • En ce qui concerne les relation s familiales, appliquer strictement les règles conspiratives.

 

Et, comme on le verra ci-après, il faut parfois faire abstraction des règles d'amitié...Il faut parfois être très dur !

 

Et, comme on le verra ci-après, il faut parfois faire abstraction des règles d'amitié...Il faut parfois être très dur !

 

ATTENTION AUX LIBERES,

 

Chaque camarade doit savoir que tout "libéré " des prisons fascistes doit être isolé , Il s'agit là d'une mesure absolument générale qui ne doit pas froisser la susceptibilité des bons camarades qui éventuellement arriveraient à s'échapper, mais qui doit assurer la sécurité de l'organisation qui serait menacée par des '' moutons" que la Gestapo pourrait libérer afin d'opérer un travail de mouchardage. Aucune relation , même personnelle ne peut donc exister entre un camarade de l'organisation et un « libéré ».

 

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