Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


ANVERS et LIEGE, principales victimes, en Belgique, des V1 et V2.

Publié le 21 Février 2020, 16:44pm

V1 et V2, ARMES DIABOLIQUES

LIEGE ET ANVERS PRINCIPALES VICTIMES.

 

  1. Anvers et Liège, principales cibles.

 

En septembre 1944, la plupart des Belges pensaient que la guerre serait finie avant la fin de l'année. On ne pouvait s'imaginer que les Allemands disposaient d’armes secrètes,

 

Durant l’automne 1944 puis surtout l’hiver, juste après l’euphorie de la libération, Liège et sa région ont vécu dans la terreur des V1 et V2, les "bombes volantes" allemandes. Le 13 octobre 1944, le premier V1 tombait sur Anvers. 

 

Les premiers bombardements commencent en septembre. La population liégeoise ne croit pas directement à une offensive d’ampleur. Ces chutes vont s’intensifier au mois d’octobre et surtout au mois de novembre quand les bombardements deviennent presque quotidiens. Au total, environ 1680 V1 et V2 s’abattent sur la ville, tuant 1269 Liégeois. La dernière attaque, ce fut le 31 janvier 1945.

 

On cite aussi le chiffre de plus de 2000 blessés. Et, chiffre particulièrement important, 78.000 maisons, endommagées ou totalement détruites."

 

  1. Objectifs stratégiques.

     

Ces attaques coïncidèrent, en partie, avec la Bataille des Ardennes. Un des objectifs de cette bataille était d’arriver à Anvers. On va donc bombarder non seulement la ville de Liège mais aussi évidemment Anvers, qu’on va essayer de démolir pour arrêter l’acheminement de matériel aux troupes alliées. Il fallait faire d'Anvers une ville sans port. A Liège, il y avait de nombreuses troupes américaines et un réseau ferroviaire particulièrement important. Anvers et Liège étaient donc des enjeux stratégiques.

 

À vrai dire, les Allemands avaient déjà lancé leur premier V1 sur Londres quelques jours après le débarquement en Normandie. Début juillet, quelques-unes de ces bombes seraient aussi tombées en Flandre.

 

  1. Qu'étaient ces monstres ?

    V1

Les V1 étaient des avions sans pilote, mus par un pulsoréacteur. Ils pouvaient emporter 500 kg d'explosifs à une distance de 250 km. Une fois à court de carburant, ils chutaient sur la cible avec beaucoup d’approximations. Intercepter le V1 était encore possible. Leur vitesse relativement réduite (650 km/h) et leur faible altitude (800 à 900 m) en faisaient des proies faciles pour l'aviation de chasse et la D.C.A. Des pilotes de chasse en firent d’ailleurs leur spécialité. Seulement 15% des V1 atteignirent Anvers.

Les V2 ressemblaient à des fusées. Ils furent les véritables précurseurs des missiles balistiques Il pouvaient voler à une vitesse très élevée ( 5000km/h ) et monter à une altitude impressionnante, de 100 à 120 km. Ce qui les rendait impossible à intercepter. Ils lâchaient une tonne d'explosifs sur des objectifs distants de 350 km. Les engins qui ont touché Liège étaient lancés aux Pays-Bas ou à la frontière allemande. La propulsion s'effectuait grâce à un moteur-fusée fonctionnant à l'alcool et à l'oxygène liquide. Seul le bombardement intensif et fréquent des bases de départ permit de les combattre avec succès.

 

Ces bombes volantes devaient être utilisées en représailles des bombardements alliés, qui avaient fait des milliers de victimes dans des villes allemandes comme Lubeck ou Hambourg. V est d’ailleurs l’abréviation de Vergeltungswaffen (armes de représailles). V1 et V2 furent développés au centre d’essais de Peenemünde, sur les bords de la Baltique. Les protoptypes furent d'abord appelés Versuchsmuster (“modèles” d'essai).

Les V1 étaient catapultés à partir d’une rampe ou largués d’un avion. La plupart des installations de lancement se trouvaient en France, ainsi que dans l’ouest – et plus tard aussi dans l’est – des Pays-Bas.

Pour les V2, les nazis construisirent au début d’immenses plateformes. Finalement, les V2 furent lancés depuis des rampes mobiles, à partir des Pays-Bas en particulier.  

  1. Le jour le plus sombre.

Ce fut le 16 décembre 1944 à Anvers : un V2 s’abattit à 15 h 23 sur la salle, comble, du cinéma Rex. Des Anversois, mais aussi un grand nombre de soldats anglais y assistaient : 567 tués, 291 blessés. Il y eut d’autres victimes à Anvers, ce qui porta le bilan total de la journée à 667 morts.

Cela confirme ce que nous avons dit plus haut. Cette date correspond au déclenchement de la bataille des Ardennes. Une pluie de V1 et de V2 devait s’abattre sur la Belgique pour que l’offensive allemande eût des chances de succès.


 

  1. Impact final des V1 et V2 sur le déroulement de la guerre.

 

En premier lieu, ces attaques ont causé une grande souffrance humaine. Des milliers de personnes ont perdu la vie, et parfois des familles entières ont été exterminées.

 

Elles ont provoqués des dommages matériels inestimables. Les bombardements alliés ont également fait un grand nombre de victimes.

 

Par ailleurs, elles a retardé l’avance des Alliés. La guerre a duré bien plus longtemps.


 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents