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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


AWANS, le 18 mai 2019. Explications complémentaires sur quelques passages du discours de la FNC.

Publié le 23 Mai 2019, 19:01pm

Dans le discours, il est dit:

 

Le retour des Combattants à la vie civile ne fut pas rapide, les derniers démobilisés ne rentreront qu'en janvier 1919. Ce retour fut difficile. La situation du pays est critique. La Belgique est sortie du conflit exsangue et ruinée, endettée. Les prix ont été multipliés par quatre entre 1914 et 1920.

 

Ce retour fut aussi parfois amer. Les familles ont subi le choc de la séparation et ses conséquences: des proches tués, disparus ou méconnaissables; des amours mortes, contrariées ou en péril. La rupture causée par la guerre fut profonde et brutale tant sur le plan général que dans les destins individuels.

 

La FNC fut créée le 1° février 1919 pour défendre les anciens combattants, leurs droits, les secourir et les soutenir socialement. 320000 combattants sur 360000 sont rentrés au foyer dont près de 30000 invalides, aveugles, mutilés ou blessés psychiquement. Pour eux, l’après-guerre était un parcours semé d’embûches.

C'est évidemment un raccourci, voici la réalité, plus explicitée:

 

1919 : l'année du retour...ou, plutôt, des retours.

 

Il y a eu plusieurs sortes de retours :

 

  1. Le retour des soldats:

     

    Quelques semaines ( ou mois ) plus tôt,ils étaient encore en train de combattre sur le front. Ils sont épuisés et « n'en veulent plus ».

     

    Tous ne sont pas rentrés pas tous en même temps. Certains furent définitivement démobilisés en 1919 mais eurent droit à une dizaine de jours de permission en décembre 1918 afin de revoir leur famille qu’ils n’avaient plus revue depuis quatre ans.

     

    Si les premiers moments de retrouvailles furent joyeux, il y eut parfois de l'amertume et même de la gêne: on apprend qu'un parent ou un proche n'a pas eu la même chance et est « tombé au champs d'honneur ».

     

    Il y eut aussi des déconvenues :  découvertes de liaisons extra-conjugales et d’enfants adultérins. Le divorce n’était pas facile à cette époque ni non plus bien accepté dans la société du début du XXe siècle.  Les anciens combattants obtinrent des facilités pour divorcer mais cela n’empêchera pas des drames de se dérouler. Les combattants exigèrent du Parlement des facilités pour divorcer. Ils les obtiendront mais non sans que cela fasse débat.

  1. Le retour des internés:

     

    Ce sont les candidats combattants volontaires qui, internés, ont attendu la fin du conflit aux Pays-Bas ou en Suisse. D'où un ressentiment belge envers les Pays-Bas.

     

  2. Le retour des prisonniers:

    Ils avaient été en captivité Allemagne, la plupart du temps depuis le début de la guerre.

     

    Les prisonniers rentrés après l’armistice ont pour eux leur statut de victime des Allemands mais personne n’est là pour les acclamer. Cet effet est d'autant plus fort que leur retour se fait au compte-gouttes.

  1. Le retour des réfugiés civils:

    Les civils qui s'étaient réfugiés à l'étranger et qui n'avaient pu rentrer. Ils avaient passé la totalité du conflit dans un pays allié ( France ou Grande-Bretagne ) ou neutre (Pays-Bas). Après y avoir été bien accueillis, le climat s'était rafraîchit.

     

    Le retour des réfugiés sera synonyme d’incompréhension. Ils sont critiqués pour ne pas avoir vécu la même guerre que les autres belges. De plus, bien souvent, leur habitation n’est plus fonctionnelle et ils ont perdu leurs biens. Il faut donc leur construire en urgence des baraquements de fortune dont la réalisation sera lente et malaisée.

  1. Le retour à la vie quotidienne:

    Le pays a été libéré mais il a été occupé pendant quatre ans par des autorités occupantes étrangères. Ceux-ci ont imprimé leurs conceptions. Comme exemple, on instaura la carte d'identité que les Allemands avaient instaurée et que, finalement, on avait trouvé bien pratique.

    De nombreuses villes ou villages ont été détruits. Il faudra reconstruire et le pays est ruiné. On devra se rabattre sur des baraquements ( les fameux Chalets du Roi Albert ).

     

    Après les dégâts de la guerre, le pays doit subir une épidémie : la grippe espagnole.

     

    Le suffrage universel limité aux hommes est instauré.

     

    L'ancienne circonscription (Kreis) prussienne d'Eupen-Malmedy et le territoire de Moresnet neutre (Kelmis) vont être rattachées à la Belgique en 1919. mais on aura des difficultés à les considérer comme des bBelges à part entière.

     

  2. Aussi bien pour les combattants que pour les prisonniers:

 

Pour ceux qui sont revenus infirmes, une autre vie commence faite de soins, de rééducations et de revalidations.

 

Les démarches pour obtenir pensions et ristournes s'avèrent fastidieuses.

 

Dès la remise en route du pays, on organise les aides aux anciens combattants: pour y avoir droit, le soldat, ou ses ayants droit, doit remplir un dossier avec de multiples informations comme le nombre de présences au front, le temps de présence à l’arrière, les blessures ou maladies contractées à la guerre ainsi que les éventuelles condamnations encourues pendant la durée de la guerre. Les soldats ne possèdent pas toujours toutes ces informations et cela ne facilite pas les choses. Une véritable guerre de “paperasse” s’enclenche alors.

 

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