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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Décès de Raphaël MIKLATZKI.

Publié le 11 Mars 2019, 18:16pm

Triste nouvelle. Un homme attachant nous quitte.

Raphael Miklatzki, ancien conseiller communal de LIEGE, était également, surtout, connu pour le courage qu’il a pu montrer, enfant, durant la seconde guerre.

 

Les époux Miklatzki, ses parents, sont arrivés à Liège dans les années ’30. Ils ouvrent tant bien que mal un magasin de chaussures dans le quartier d’Amercoeur, puis au 136 rue Saint-Séverin, au quartier Sainte-Marguerite.

 

Les Nazis que ses parents avaient déjà fui de la Pologne vont bientôt s’installer en maîtres à Liège avec leur croix gammée et tout ce qu’elle sous-entend. Il faut encore fuir, d’abord dans le sud de la France en 1940. C’est la sinistre rafle du septembre 1942 qui sonnera de nouveau une autre alerte: la famille doit se réfugier à Septroux, un petit village situé sur les hauteurs d’Aywaille. La fut protégée par la famille Schoune. Sans quoi elle aurait été déportée vers un camp d’extermination nazi.

 

Pour sinistre rappel: le 31 août 1942, 400 Juifs de la région liégeoise et parmi eux 35 enfants de moins de 15 ans, furent raflés et transférés à la Caserne Dossin, à Malines. On retiendra d’eux qu’ils faisaient partie du X è convoi du 15 septembre 1942 qui rallia Auschwitz-Birkenau et qu’aucun d’eux ne reviendra vivant.

 

Il faudra attendre 1944 pour pouvoir revenir au quartier de l’Ouest à Liège. Pas facile pour un gamin de se construire dans une telle ambiance et avec de telles pressions physiques et psychologiques sur le dos.

 

« Mes parents ont pu obtenir de fausses cartes d’identité pour notre sécurité, mais un habitant de Bressoux partait régulièrement à la chasse aux juifs. Dans ces moments, mes parents allaient se réfugier dans les bois et me déposaient chez les Schoune. C’étaient des gens avec un grand cœur qui nous ont gratuitement accueillis, ils nous ont sauvés la vie », avait expliqué Raphael Miklatzki.

 

« J'ai vécu jusqu’à présent un parcours en demi-teinte avec en point d'orgue une enfance volée. Depuis, ce sont ces mêmes nuits passées chez les Schoune, mes parents d'accueil occasionnels à Septroux, pendant les années sombres de la guerre 1940-1945, qui resurgissent. Cette période, ai-je besoin de le dire, a laissé des traces profondes d'amertume. Ce que je vous propose dans cet écrit n'est ni un roman d'aventures, ni un essai historique, mais ma vision du vécu d'une famille qui s'est battue contre vents et marées pour survivre dans la dignité.

Je dédicace cet ouvrage à tous ceux qui ont survécu à la Shoah et qui vont peut-être y retrouver une image sommaire de leur vécu pendant cette période. Il s'agit aussi d'un hommage laconique à tous ceux, vieillards, femmes et enfants qui sont partis vers une destination infernale et ne sont jamais revenus. »

 

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