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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Guerre de 14-18: conséquences territoriales pour la Belgique.

Publié le 3 Novembre 2018, 19:11pm

Conséquences pour la Belgique :

L'annexion des cantons de l'Est.

Contrairement à l'Alsace et à la Lorraine pour la France, on peut difficilement dire que ces cantons ont été « rendus » à la Belgique puisqu'ils n'en avaient jamais fait partie. Malmedy avait fait partie du département de l'Ourte sous période française et, auparavant, de la Principauté de Stavelot-Malmedy.

Au départ, les « trois » cantons n'étaient que deux ! Leur cas était d'ailleurs assez disparate: le canton de Malmedy comprenait aussi les communes germanophones du futur canton de Saint-Vith. Début des années 1920, ces communes germanophones furent retirées pour constituer le canton de Saint-Vith. Sur le plan linguistique, le nouveau canton de Malmedy était majoritairement francophone; dans le canton de Saint-Vith, la langue courante était proche du dialecte luxembourgeois ; dans le canton d'Eupen, il était plus proche de l'Allemand bien que dans certaines communes, le patois était proche du patois limbourgeois.

 

 


 

 

De 1921 à 1925, l'imposante église abbatiale de Malmedy devient le siège d'un éphémère diocèse d'Eupen-Malmedy, ce qui justifie son titre de "cathédrale" qu'elle conserve depuis.

Après le passage à la Belgique, une polémique opposa l'évêque de Cologne dont dépendaient Eupen et Malmedy au pape. L'évêque de Cologne protestait contre la perte de ces territoires pour son diocèse.

Pour résoudre la question, on créa le « Diocèse de Malmedy-Eupen-Saint-Vith », avec son siège à Malmedy. Diocèse confié à l'évêque de Liège. Cet évêché fut absorbé par celui de Liège en 1925.

 

La Belgique obtint l’annexion des cantons de l’Est à condition qu’il y ait une « consultation populaire ». En fait, la consultation fut assez curieuse. Ce ne fut nullement un référendum. Cette « consultation » fut organisée du 26 janvier au 23 juillet 1920, comme simple possibilité de protestation contre la décision des Alliés.

Seuls 271 électeurs sur 33726 protestèrent en signant dans un registre ouvert à Eupen et à Malmedy. En septembre 1920, la Société des Nations (SDN) ratifia ce résultat malgré les protestations allemandes.

Dès septembre 1919, la Belgique avait établi un régime provisoire pour « faciliter l’intégration des frères retrouvés ». Le gouverneur Herman Baltia, ancien militaire colonial, prit ses fonctions le 10 janvier 1920 et exerça son pouvoir absolu jusqu’en mars 1925. Durant cette période, la presse locale fut censurée et les habitants n’avaient pas le droit de vote aux législatives.

À l'époque on ne les appelait pas encore « cantons de l'Est », ni « cantons rédimés », expression péjorative puisque « rédimer » signifie « racheter les pécheurs». Suite aux protestations des mandataires locaux cette appellation a été gommée du vocabulaire politique officiel belge.

Ces cantons furent intégrés en 1925. Le territoire neutre de Moresnet, qui jouissait d'un statut d'indivision original, ne fut pas concerné par cette phase transitoire mais intégré à la Belgique dès janvier 1920. Il y eut de nouvelles contestations en 1925. Sous la pression française, on n'en tint pas compte car la France craignait une identique remise en cause pour l'Alsace-Lorrraine.

 

 

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